mardi 30 juillet 2019

Canicule dans les vignes, le millésime est-il cuit?

Ce n’est pas si simple, comme on va le voir plus en détails. De nos jours, les aléas météorologiques font l’objet d’une couverture médiatique où tout est présenté sous les angles les plus dramatiques. Comme les changements climatiques augmentent le nombre d’occurrences de situations extrêmes (pour les canicules on peut facilement le visualiser avec le diagramme de ce tweet) les médias ont du grain à moudre. Ceci dit, il est clair que la canicule du début de l’été 2019 a battu des records en Europe. Elle a eu et aura encore dans les prochains mois des conséquences pour l’agriculture et la viticulture. Le millésime 2019 sera donc affecté mais est-il compromis?

Photo Champagne J-M Texier
Certaines conséquences ont été immédiates. Dans plusieurs régions mais surtout dans le Languedoc, des raisins ont subi ce qu’un appelle l’échaudage. Ils ont été brûlés par le soleil et les grains sont devenus desséchés. Ces raisins sont désormais inutilisables. Lorsqu’il s’agit de quelques grappes par ci par là, cela veut dire une baisse de rendement, mais si c’est généralisé, c’est une perte de récolte dans la zone touchée et c’est un drame pour le vigneron. La situation est encore pire pour les exploitations qui ont été touchées par d’autres problèmes (par exemple gels printaniers ou averses de grêle) auparavant. Si on regarde l’ensemble du vignoble français, les cas d’échaudage semblent limités. Le principal impact prévu de cette canicule en France sera donc une baisse de production, celle-ci pouvant être dans les plus basses des 5 dernières années. La bonne nouvelle est que les fortes températures et le temps sec limitent le développement des maladies comme le mildiou, seul l’oïdium est présent actuellement.

Il reste la question de la qualité des vins du millésime 2019. L’aspect favorable est le bon état sanitaire des vignes. Le problème est la baisse de l’acidité engendrée par la chaleur. L’impact ne sera pas le même pour tous. L’exemple des canicules précédentes, par exemple celle de 2003, a montré une grande diversité de résultats. Plusieurs producteurs ont réussi des vins agréables à boire en jeunesse, mais en général il était préférable de les consommer plutôt rapidement. On a souvent recommandé de ne pas dépasser 10 ans de garde pour les cuvées de 2003 et j’ai plusieurs fois dégusté des vins, habituellement de bonne garde, déjà sur le déclin à partir de 2011 et des années suivantes.

Mais là encore, il y a des exceptions. On vous a parlé sur HippoVino Hebdo du 21 juin dernier du champagne millésimé Grands Terroirs 2003 de la maison Palmer, une cuvée exceptionnelle de qualité, qui vient tout juste d’être lancée. De mon côté, j’ai dégusté récemment un Château Poujeaux Moulis-en-Médoc 2003, et il s’est avéré excellent, malgré ses 16 ans d’âge. J’avoue que j’avais peu d’attente lorsque mon ami Daniel a sorti cette bouteille de sa cave, mais mes préjugés sur le millésime 2003 ont été balayés dès la première gorgée. Ce millésime était produit avec 46% de cabernet sauvignon et 45% de merlot, complétés par 5% de petit verdot et 4% de cabernet franc. Il a été élevé 12 mois en fûts de chêne, dont 30% de neufs. Si l’œnologue du domaine, M. Jacques Boissenot, lui prédisait une apogée à 10 ans d’âge, la réalité me semble plus de 15 à 18 ans. Les saveurs d’évolution sont encore discrètes, les flaveurs de fruits noirs sont encore au rendez-vous, la matière ne manque pas, la texture est très soyeuse avec de beaux tanins parfaitement enrobés et la finale est fort agréable. Un superbe accord avec des côtelettes d’agneau et quelle bonne idée de l’avoir attendu aussi longtemps !

Le Château Poujeaux est un des rares vins du Médoc de l’appellation Moulis disponibles à la SAQ. C’est une des cuvées les plus renommées de cette région et, même si je n’ai pas goûté le 2010 qui est actuellement dans quelques succursales, c’est un millésime béni des dieux à Bordeaux que je n’hésite donc pas à recommander. À condition bien sûr que vous ne soyez pas dissuadés par son prix de 80 $. On doit pouvoir le consommer dans les 2 prochaines années en le passant un bon 30 minutes en carafe, mais son apogée devrait plutôt se situer dans 5 à 10 ans.

À la bonne vôtre !

Alain P.

Un autre billet sur les vins de garde : Boire un vin à son apogée, pas simple mais si agréable !

lundi 22 juillet 2019

Les 12 meilleurs vins en rabais à la SAQ pour les vacances

Ces rabais sont maintenant terminés, cliquer ici pour la promotion SAQ la plus récente


Notez que les vins de ce billet demeurent encore de bons achats à leur prix courant. En plus, certains sont disponibles dans les SAQ Dépôt où vous pouvez bénéficier de rabais jusqu'à 15% en tout temps. Cliquer sur le nom du vin pour accéder aux détails et sa fiche et voir l'onglet disponibilité pour savoir où le trouver.

La circulaire SAQ « inspiré pour trinquer à l’été » est en vigueur jusqu’au 4 août 2019. Elle vous offre des rabais sur une centaine de produits dont 59 vins, parmi lesquels nous avons sélectionné 12 bouteilles intéressantes. Pour plus d’information sur un vin, cliquez sur son nom pour accéder à sa fiche HippoVino avec les informations générales, les liens vers les critiques, le producteur, la fiche technique et la disponibilité dans les succursales SAQ. Ces rabais ont certaines exclusions, pour les connaître voir au bas de la circulaire.

L’été on aime le rosé, 2 bouteilles à petit prix

Borsao Rosado Seleccion (Hipponote 2.5* $ SAQ : 11.85$ en rabais à 10.85$ jusqu'au 4 août). La maison Borsao réussit de bien beaux vins avec le grenache à des prix très doux. Ce rosé espagnol est vraiment sec mais ses belles notes de petits fruits rouges lui donnent une belle rondeur. On le boit à l’apéro, avec des plats végétariens et même des grillades !

Simboli Pinot Grigio Rosé (Hipponote 2* $ SAQ : 12.70$ en rabais à 11.70$ jusqu'au 4 août). Oui, on peut aussi faire du rosé avec le pinot grigio ! Léger, simple et agréable, il est parfait pour un apéro sur la terrasse ou au bord de la piscine ou pour accompagner des brochettes Satay.

Des bulles abordables pour fêter les vacances

Domaine de Fourn Blanquette de Limoux (Hipponote 3* $$ SAQ : 17.05$ en rabais à 16.05$ jusqu'au 4 août). Après une année où les aléas climatiques  avaient donné un résultat un peu moins réussi, on est de retour à un dosage brut et à de belles bulles du Languedoc, tout à fait adaptées pour un apéro de vacances joyeux et festif.

Un blanc au rapport qualité/prix extraordinaire

Domaines Paul Mas Vignes de Nicole Blanc  (Hipponote 3* $ SAQ : 14.55$ en rabais à 13.55$ jusqu'au 4 août). C’est déjà une aubaine à son prix habituel, donc une super aubaine lorsqu’on le paie 1$ de moins ! Chardonnay, sauvignon blanc, viognier et picpoul donnent ici un blanc frais mais aussi avec du gras, du volume et une étonnante richesse en bouche. Génial avec une assiette de saumon grillé !

Quatre rouges variés à prix très raisonnable

Juan Gil Pasico Monastrell-Shiraz (Hipponote 2.5* $ SAQ : 12.55$ en rabais à 11.55$ jusqu'au 4 août). Un bon rouge assez corsé et charnu signé Juan Gil, qui se boit très bien avec toutes les grillades ! Énergique, bien fruité, avec des notes d’épices et une petite touche de boisé, très bon rapport qualité/prix !

Fat Bastard Syrah (Hipponote 2.5* $ SAQ : 13.20$ en rabais à 12.20$ jusqu'au 4 août). Oui, bien sûr, on craque pour l’hippo sur l’étiquette, mais bon, c’est aussi un beau petit rouge de syrah au style nouveau monde, même s’il vient du Pays d’Oc. Si vous aimez les rouges souples, bien fruités et pas trop acides, c’est fait pour vous.

Poças Coroa d'Ouro (Hipponote 2.5* $ SAQ : 13.85$ en rabais à 12.85$ jusqu'au 4 août).  Une aubaine portugaise du Douro, toujours réussi, année après année. Belle richesse en bouche, bien fruité avec assez de fraîcheur pour garder son équilibre. Un rouge très polyvalent et un excellent rapport qualité/prix.

El Coto Rioja Crianza (Hipponote 3* $$ SAQ : 16.95$ en rabais à 15.95$ jusqu'au 4 août). Produit par un des très grands vignobles de la Rioja, ce bon rouge espagnol brille par ses saveurs fruitées accompagnées de belles notes boisées. Assez long, vraiment bien réussi et très à l’aise pour accompagner les viandes rouges grillées.

Quatre rouges pour recevoir sans complexe

Monasterio de Las Vinas Gran Reserva (Hipponote 3.5* $$ SAQ : 19.50$ en rabais à 18.00$ jusqu'au 4 août). Ce Gran Reserva espagnol  à prix abordable nous arrive de la région de Carinena, en Aragon. Beaucoup de fruit, des tanins bien enrobés et bien sûr de belles saveurs boisées plus une belle longueur pour un vin de ce prix. Avec un jarret d’agneau confit, ce sera super !

Brolio Chianti-Classico (Hipponote 3* $$$ SAQ : 23.55$ en rabais à 21.55$ jusqu'au 4 août). Le nom Chianti Classico est tout à fait adapté pour décrire ce rouge fait de 85% de sangiovese, complété par du merlot et du cabernet sauvignon. Parfaitement équilibré, assez corsé et apprécié autant par le grand public que par les amateurs sérieux. Pour les pastas ou les grillades.

Château de Haute-Serre - Grand Vin Seigneur (Hipponote 3.5* $$$ SAQ : 23.55$ en rabais à 21.55$ jusqu'au 4 août). Ce malbec d’un des maîtres des vins de Cahors est toujours impressionnant. C’est costaud, bien fruité, avec des tanins bien enrobés et une fameuse longueur en bouche. Avec le confit de canard ou le cassoulet, on adore !

Gerardo Cesari Ripasso Bosan (Hipponote 3.5* $$$$ SAQ : 32.35$ en rabais à 30.35$ jusqu'au 4 août). Diablement proche d’un puissant Amarone, cet excellent rouge de Vénétie produit avec la méthode Ripasso ! Texture hyper soyeuse en bouche, bourré de beau fruit mûr, avec un boisé bien intégré et une finale qui laisse beaucoup de plaisir. Parfait pour se gâter durant les vacances !

À la bonne vôtre !

Alain P.



mercredi 17 juillet 2019

36 comptes Instagram intéressants à suivre pour les amateurs de vin

Si vous vous intéressez au monde du vin et êtes sur Instagram, HippoVino Hebdo a suggéré chaque semaine des comptes qui valent la peine d’être suivis. Certains sont des influenceurs bien connus, d’autres moins, on y trouve des pros et des amateurs et même des débutants talentueux. Pour les découvrir rapidement, voici la liste. En cliquant sur un nom, vous accéderez à son profil et pourrez ainsi vous abonner en seulement 2 clics.


Charité bien ordonnée commençant par soi-même, on vous recommande avant tout de ne pas oublier de suivre notre compte : @hippovinogram !

@kleryann : c’est le compte du sympathique sommelier/professeur Kler-Yann Bouteiller qui partage plein de choses intéressantes et de bouteilles originales, à suivre sans faute comme ses autres publications.

@vinfluenceur : il partage généreusement et en toute simplicité les (nombreuses) bouteilles qui circulent dans son entourage. Attention, le suivre peut donner soif !

@nadia_fournier : la célèbre chroniqueuse vin et auteure du guide Phaneuf, véritable bible des amateurs d’ici, partage bons moments, beaux voyages et belles bouteilles. À suivre sans modération !

@nicolasderouyn : son blogue ne s’appelle pas « Bon vivant » pour rien et il partage des photos de magnifiques bouteilles qui pourraient bien vous rendre jaloux ou vous donner très soif, peut-être même les deux en même temps.

@landry.catherine une sommelière, voyageuse, foodie et photographe de Montréal qui partage ses coups de cœur. Passionnante à suivre !

@vincent.lafortune : un grand bravo au sommelier hyper-dynamique à qui on doit le succès international de l’événement montréalais @somm360 ! Un monsieur à suivre 

@vincentsulfite : le compte de Vincent Laniel, amateur de vin et auteur de l’infolettre « Qu’est-ce qu’on boit ? », où il partage et commente ses découvertes et coups de cœur avec une passion contagieuse.

@lafillequipetille : la fille qui pétille, c’est Julie Carpentier et elle partage sa passion pour les vins effervescents sur son blogue et sa page Instagram. Incontournable pour tout amateur de bulles !

@karyne_vive_le_vin : chroniqueuse spécialisée en vin, Karyne Duplessis Piché écrit dans le journal la Presse et le magazine Châtelaine, en plus d’intervenir sur les ondes de Radio-Canada. Ne manquez pas de vous abonner également à son fil Instagram !

@lecarnetdemc.ca : le compte du blogue Le carnet de MC, qui parle vins, bouffe, restaurants et voyage, animé par la très dynamique Marie-Claude di Lillo.

@tirebouchongriffin: le compte de Mario Griffin, auteur, blogueur et chroniqueur vin du Nouveau-Brunswick, plus précisément de l’Acadie. Il partage plein de beaux vins et aussi de fort belles assiettes qui feront l’envie du foodie en vous.

@fmrsommelier : Francisco Rosa est sommelier conseil, critique de vin et blogueur. On vous prévient : son fil Instagram contient beaucoup de bouteilles très intéressantes…

@mbulles : historien, artiste et sommelier, Guénaël Revel est bien connu pour ses guides sur les vins effervescents mais il s’y connaît également en portos et en vins tranquilles. À suivre  pour découvrir de belles bouteilles accompagnées de commentaires fort pertinents.

@coupsdecoeurvinicoles : le compte d’un couple de retraités québécois amateurs de vins, qui partage ici et sur leur blogue leurs découvertes de cuvées variées, incluant de nombreux vins à petit budget.

@davidboulet_vin : le blogueur et sommelier (par pur plaisir) David Boulet partage ses découvertes de bonnes bouteilles et d’accords mets-vins en mettant l’accent sur les cuvées disponibles à la SAQ.

@jackyblisson : oui, ses textes sont surtout en anglais, mais c’est facile à lire pour tout amateur de vin et Jacky connaît son sujet de façon impressionnante, précisons qu’elle étudie pour devenir Master of Wine, rien de moins !

@jssouellet : Jessica Ouellet est une sommelière québécoise qui vit en France, est la conjointe d’un talentueux vigneron alsacien,  blogue avec passion et une fort belle plume sur Le Cellier de Jess, et partage ses aventures gastronomiques et vinicoles sur son compte Instagram. À suivre sans faute !


@joaniemetivier : avec plus de 60 000 abonnés, elle n’a pas vraiment besoin de promotion, mais ses textes sont pertinents, faciles à lire, fort bien écrits (en anglais ou bilingues) et les photos très soignées. Si vous parlez de vin sur Instagram, c’est un modèle à suivre !

@un.verreparjour : malgré son nom, ce compte ne publie pas tous les jours, mais on aime bien parcourir ses découvertes et commentaires sur les vins, bières et spiritueux.

@phil.somm : le compte de Philippe Girard, qui débute sur Instagram, mais partage déjà de bonnes bouteilles fort sympathiques. Alors ce serait chouette de l’encourager !

@lastringent_ : le blogue de Romain est passionnant à lire si vous vous intéressez aux vins de Bourgogne, de Champagne ou d’ailleurs et son fil Instagram vous fera découvrir plein de belles bouteilles commentées avec brio.

@geoffreyadam_somm: désormais aux commandes de son restaurant en Belgique, Geoff Adam est avant tout un sommelier qui partage les images de ses dégustations de magnifiques bouteilles. Nous, on adore !

@salonvinsqc : c’est un petit nouveau sur Instagram, mais le Salon des vins de Québec n’a pas vraiment besoin de présentation !

@nous.sommeliers : c’est le compte d’un groupe de jeunes sommeliers qui partagent un blogue et ce fil Instagram, très intéressant à suivre si le monde du vin ou de la sommellerie vous allume.

@wineloverforever: Marco Giovanetti est blogueur et chroniqueur vin pour le Montreal Times. Il écrit en anglais et partage tout plein de vins intéressants sur son compte Instagram.

@sommelier77 : c’est le compte du sommelier Claude Boileau, certifié CSI, ITHQ et WSET3, qui écrit également sur le blogue PresseRaisin. Il présente et commente en langage décontracté de très belles bouteilles.

@nathalie_lavoirbu : c’est le compte de la sommelière Nathalie Bergeron, qui y partage ses découvertes et coups de cœur. On vous avertit, ça pourrait bien vous donner soif !

@sergesommelier : c’est le compte de Serge Dahan, sommelier certifié, qui nous fait part de ses découvertes vinicoles, d’événements intéressants et aussi de fort belles assiettes avec les accords mets-vins appropriés.

@alexanderthegrape.ca : c’est le compte d’Alexandre Larochelle, qui collabore aussi au blogue Joe Raisin. Son fil Instagram contient des comptes rendus de dégustation détaillés, mais faciles à lire et écrits dans la langue imagée et décontractée de son blogue.

@caroline__frey : le compte Instagram d’une très grande dame du vin, qui publie des choses intéressantes sur tous les aspects du monde viti-vinicole.

@gerbellelavie : le compte d’Antoine Gerbelle, anciennement journaliste à la Revue du Vin de France et maintenant animateur de la Web TV française Tellement soif. Sur son fil, plein de belles rencontres et de beaux vins et autres sujets connexes.

@emmanueldelmas : ce sommelier, qui a travaillé dans plusieurs restaurants prestigieux, blogue sur le vin depuis 2005, en plus de ses activités de formateur et consultant. À suivre sans modération !

@phillapeyrie : sommelier, chroniqueur vin à la télévision et à la radio, auteur d’un guide très populaire, Philippe Lapeyrie n’a guère besoin de présentation et, pour les amateurs de vin, son fil Instagram est un incontournable d’autant qu’il est coiffé d’un titre accrocheur : Marchand de Bonheur !

@un_monde_a_boire : j’ai découvert par hasard le fil Instagram de Camille Deslypper-Poupon et comme on y trouve de belles bouteilles ainsi que des endroits et des gens intéressants, c’est un plaisir à suivre!

@ClubDGV : Yves Mailloux est fondateur + blogueur du Club des Dégustateurs de Grands Vins, chroniqueur vin du HuffPostQuébec et est maintenant présent sur Instagram, alors on le suit là aussi !


Et finalement voici le lien pour nos sélections de pages Facebook du monde vinicole.

Pour découvrir nos futures recommandations en même temps que des infos vineuses et nos vins de la semaine, abonnez-vous à HippoVino Hebdo, c’est gratuit !

À la bonne vôtre !

HippoVino


lundi 15 juillet 2019

Boire un vin à son apogée, pas simple mais si agréable !

Les vins de garde s’améliorent en vieillissant, c’est du moins ce qu’on attend d’eux. Mais passé un certain cap, non seulement ils ne s’amélioreront plus, mais ils vont décliner. On appelle apogée le moment idéal pour déguster un vin, celui où les arômes et saveurs sont à leur sommet.

Le principe est donc simple mais en pratique c’est beaucoup plus compliqué. D’une part l’évolution d’un vin n’est pas une courbe connue et unique. Chaque vin va évoluer différemment et à son rythme selon un grand nombre de facteurs. Les cépages, le climat, le terroir, le mode d’élevage influencent cette évolution, mais aussi chaque étape du travail de vinification. Prédire comment sera un vin donné dans plusieurs années n’est pas du tout évident. L’autre point qui complique tout est qu’il y a un aspect subjectif à cette notion d’apogée. Certains préfèrent que le fruit soit encore très présent, d’autres souhaitent des tanins parfaitement fondus ou un boisé totalement intégré. La perception de l’acidité ou la texture en bouche sont aussi des facteurs où tous ne voient pas les choses du même œil, ou plutôt du même palais.

Pour choisir le moment idéal pour ouvrir leurs précieuses bouteilles, les amateurs se fient aux recommandations du producteur, des guides ou des critiques, ou encore aux calendriers qu’on trouve sur certains sites ou intégrés dans les logiciels de gestion de cave. Comme ce n’est pas une science exacte, on peut choisir d’acheter plusieurs  bouteilles et en tester une de temps en temps pour suivre son évolution. L’utilisation d’un Coravin permet de faire ce genre de test sans sacrifier une bouteille à chaque fois.

Personnellement, je n’ai pas l’esprit collectionneur. Ma cave contient beaucoup plus de bouteilles pour consommation rapide ou à moyen terme que de véritables vins de garde. Mais aujourd’hui on peut de plus en plus souvent acheter des vins matures à la SAQ, des bouteilles d’une dizaine d’années qu’on peut décider de boire tout de suite ou dans un, trois ou cinq ans pour suivre leur évolution.

http://bit.ly/2Cg0UEi
Ainsi j’ai acheté il y a un peu moins de 2 ans le millésime 2009 du Château Thébaud Clos des Tabardières, un  Muscadet-Sèvre et Maine de la maison Poiron-Dabin. Je l’avais choisi car j’aime beaucoup le muscadet en général et parce que c’était la première fois que je voyais un vieux muscadet à la SAQ. Bu quelques semaines plus tard, je l’ai adoré, je vous en ai aussitôt parlé sur le blogue : Vieux vins et coups de cœur de la semaine. Mon commentaire de ce billet : finesse, complexité autant au nez qu’en bouche, belles notes fruitées délicates mais précises, le tout soutenu par la minéralité typique de l’appellation, une belle finale d’une longueur étonnante, superbe vin.

Je me suis donc dépêché d’acheter deux autres bouteilles, une pour la faire goûter à des amis dans les jours suivants et une pour garder encore un peu en cave. Je l’avais trop aimé pour attendre très longtemps. Je viens de l’ouvrir et, tenez-vous bien, il était encore meilleur que la dernière fois ! Très belle texture en bouche et des saveurs encore plus riches. Par contre, la minéralité était plus discrète, ce qui me fait dire qu’il était probablement à son apogée, du moins à mon goût personnel. Je ne vous dis pas qu’il ne pourra pas se conserver encore trois à cinq ans, mais qu’à mon avis il est encore meilleur maintenant.

Il n’y a plus de 2009 à la SAQ mais il reste encore quelques bouteilles de 2012 dans 26 succursales au moment d’écrire ce billet. Si vous en achetez une, quand faut-il le boire? Je ne l’ai pas goûté mais Patrick Désy en a dit grand bien. Vous pouvez donc le boire dès maintenant ou le garder 2 à 3 ans. Pourquoi pas deux bouteilles, une pour maintenant et une pour dans 2 ou 3 ans? Ou trois si vous voulez faire un essai de plus longue garde…

On va aussi vous revenir bientôt avec d’autres expériences, avec des vins rouges cette fois. En attendant, vous pouvez aussi lire ce billet d’Yves Mailloux qui relate la dégustation d’un très grand Bourgogne du millésime 2002, une cuvée mythique.

À la bonne vôtre !

Alain P.

mardi 9 juillet 2019

Merci aux vignerons et merci aux agriculteurs !

Ne l’oubliez jamais : sans les agriculteurs, nous n’aurions rien à manger, et sans les vignerons, nous n’aurions pas de vin à boire. Ce sont des métiers très difficiles, ils travaillent énormément (plus de 50 heures par semaine selon les statistiques, souvent plutôt 60), doivent prendre de gros risques financiers et sont à la merci des aléas météorologiques.

Alors pour moi c’est clair, merci beaucoup mesdames et messieurs du monde agricole, vous méritez un grand coup de chapeau !

J’écris ce billet qui reflète mon opinion personnelle parce que j’ai mal au cœur de lire, voir ou entendre toutes ces publications des médias, traditionnels ou sociaux, les uns reflétant les autres, où agriculteurs et vignerons sont accusés de tous les maux de la terre. Voyez-vous, pour vous nourrir, il ne suffit pas de cueillir ce qui pousse tout seul dans la nature, il faut cultiver. Et la nature ne facilite pas la vie aux cultivateurs, essayez de faire pousser quelque chose dans votre jardin et vous vous en rendrez compte très vite. Insectes ravageurs, maladies diverses ont vite fait de détruire une récolte. C’est pour ça qu’on a besoin d’utiliser des produits phytosanitaires. Et le choix de ces produits doit appartenir à ceux qui cultivent car, contrairement à ceux qui les accusent, les agriculteurs d’aujourd’hui sont éduqués, formés et entourés de scientifiques qui savent ce qui doit être fait dans un cas précis.

Et ce qui marche à un endroit, pour une culture donnée dans un climat précis, ne marche pas nécessairement ailleurs. Celui qui le sait le mieux, c’est l’agriculteur ou le vigneron de l’endroit, pas le journaliste et encore moins le zozo qui commente sur Twitter ou Facebook. Bien sûr, il est important d’avoir des lois et règlements pour encadrer le tout, mais ceux-ci se doivent d’être basés sur les consensus scientifiques, pas sur les élucubrations de quelques militants extrémistes. La valeur d’un travail scientifique se mesure à la qualité du travail de ses auteurs, pas à la longueur de leur moustache ou à l’identité de celui qui l’a financé.

Et de la même façon, si un vigneron décide d’avoir une approche biodynamique, peut être très loin de la science et parfois justifiée par des propos qui vous paraîtront incongrus, un petit conseil : laissez vos préjugés au vestiaire et goûtez à ses vins avant de faire vos commentaires. La grande majorité de ceux que j’ai bus étaient non seulement bons, mais avaient un caractère distinctif, sans que la science ne soit capable de dire pourquoi ou comment. Oui, il y a plusieurs chemins qui mènent à Rome, pourquoi se limiter à un seul?

Si vous voulez mieux comprendre le travail de tout ce monde-là, suivez ceux qui communiquent sur les réseaux sociaux, comme les membres du regroupement  @Fragritwittos sur Twitter (hashtag #FrAgTw). En plus d’être sympathiques, ils donnent plein d’explications fort intéressantes et la seule chose qui risque d’en souffrir, ce sera vos préjugés.

Alors, et si on lâchait la grappe aux vignerons et aux agriculteurs et qu’on les encourageait au lieu d’essayer de leur nuire?

À la bonne vôtre !

Alain P.



vendredi 5 juillet 2019

Cinq vins chouchous pour les grillades de l’été

Voici 5 rouges à moins de 20$ qui ont été les chouchous d’au moins 3 critiques différents. Ils feront certainement le bonheur de vos amis autour de vos prochains barbecues. Pour plus de détails sur chaque vin, cliquer sur son nom pour accéder à sa fiche HippoVino avec les liens vers les critiques, le producteur, la fiche technique, l’agence et la disponibilité à la SAQ.

On commence avec un rouge bio à moins de 15$.

Aranleon Blés Crianza 2016 (Hipponote 3* $ SAQ : 14.55$). Ce rouge espagnol de la région de Valencia, au sud de l'Espagne, n’est pas un inconnu car il figure dans les vins bios les plus vendus à la SAQ. C’est d’ailleurs bien mérité, car cet assemblage de monastrell, tempranillo et cabernet sauvignon est toujours bien fait avec de la fraîcheur, du bon fruit et de petites notes boisées. Très polyvalent à table et recommandé par Patrick Désy (Blogue Méchants Raisins – Journal de Montréal), Marc André Gagnon (Blogue Vin Québec) et Alain Lebel (Fidèles de Bacchus).

Parallèle 45 Paul Jaboulet Ainé 2016  (Hipponote 3* $$ SAQ : 16.05$). Personnellement, j’ai toujours apprécié ce très bon Côtes du Rhône vendu à un prix raisonnable. Le millésime 2016 est le premier certifié bio, ce qui lui a attiré une bonne visibilité et des critiques élogieuses de Caroline Chagnon (La Tribune de Sherbrooke), Yves Mailloux (Blogue Club DGV) et Claude Lalonde (Blogue Vinformateur). Encore plus précis, toujours joliment fruité avec quelques notes épicées, du corps et de la souplesse, c’est facile à boire et un très bon rapport qualité/prix !

Allegrini La Bragia Veneto 2015 (Hipponote 3* $$ SAQ : 18.60$). Ce vin rouge vénitien est produit avec la technique appassimento. Sans être un puissant Amarone ni même un ripasso, c’est un rouge généreux, assez riche, aux saveurs de fruits mûrs et de fruits cuits, avec une petite pointe de sucre résiduel bien équilibrée par l’acidité. Recommandé par Frédéric Arnould (Blogue Tout sur le vin), Philippe Lapeyrie (Salut Bonjour – TVA), Julien Marchand (Blogue Chez Julien) et Jean Aubry (Le Devoir).

Duorum Colheita Douro 2016 (Hipponote 3* $$ SAQ : 18.90$). Ce rouge portugais costaud et chaleureux nous arrive du Douro. Il ne manque pas de fraîcheur mais c’est un vin puissant aux saveurs de fruits noirs bien mûrs, avec une texture soyeuse et une fort belle longueur. Il a reçu de bonnes critiques de Jean Aubry (Le Devoir), Véronique Rivest (La Presse), Bill Zacharkiw (The Gazette), Yves Mailloux (Blogue Club DGV) et Guénäel Revel (Blogue Monsieur Bulles).

Château Rouquette Sur Mer Cuvée Amarante 2016  (Hipponote 3* $$ SAQ : 19.85$). Ce très bon rouge provient de la région de la Clape, dans le Languedoc, une colline située sur le bord de la Méditerranée. En 2016, c’est encore une fois très réussi, avec une belle matière enrobée d’un boisé fin, beaucoup de fruits noirs relevés de touches épicées et une finale fort agréable. Il a récolté des accolades de la part d’Yves Mailloux (Blogue Club DGV), Frédéric Arnould (Blogue Tout sur le vin) et Alain Lebel (Fidèles de Bacchus).

Bons barbecues et à la bonne vôtre !

HippoVino

Vins chouchous précédents : Les 7 vins rosés chouchous du printemps !

Cliquer ici pour voir toutes nos alertes vins chouchous (dont le millésime actuellement disponible était recommandé par 3 critiques ou plus).