vendredi 31 janvier 2014

5 vins bios, bons et abordables, ça vous tente?

Cette semaine se tenait en France le plus grand salon dédié aux vins bios, Millésime bio à Montpellier, et nous avons profité de l’occasion pour consacrer nos articles sur ce sujet.

Lundi dernier nous avons présenté « Questions et réponses sur les vins bios » et mercredi nous avons poursuivi avec « Les vins en biodynamie, une étape au-delà des vins bios ». Mais nous n’avons pas encore abordé la question du prix. Les vins bios sont-ils plus chers que les autres?

Comme pour tous les produits bios, la réponse est oui. D’une part, la viticulture bio implique des rendements un peu plus faibles, mais comme je l’ai déjà précisé, plusieurs viticulteurs réduisent de toute façon leur rendement pour obtenir des vins de qualité. La plus grande différence vient de la main d’œuvre nécessaire pour travailler les vignes en bio, deux fois plus élevée que pour la viticulture traditionnelle. C’est excellent pour l’emploi, mais il y a donc des coûts associés à la conversion vers le bio.

Il ne faut pas en conclure que les vins bios sont hors de prix. Durant la semaine, le fil Twitter HippoVino a recommandé 5 vins bios en utilisant le hashtag #vinbio. Nous n’avons pas eu de difficulté à sélectionner des vins à la fois bios, bons et abordables. Comme avec seulement 140 caractères, il n’était guère possible de donner des détails, voici la liste avec quelques commentaires.

Lundi, notre #vinbio était un Bordeaux, le Château Puy-Landry dans l’appellation Côtes de Castillon. Située un peu à l’est de la ville de Libourne, la propriété est en agriculture biologique depuis 2005. Ce beau rouge tout simple a été salué par Jean Aubry qui y voit le parfait compagnon du pâté chinois (du hachis parmentier pour nos lecteurs français) et il figure aussi dans le Top 100 Sélection Chartier.

Mardi, nous étions dans la Loire avec un vin blanc de l’appellation Cheverny, le Domaine des Huards. Ce domaine appartient à la famille Gendrier depuis 1846  et opère en biodynamie depuis 15 ans. Malheureusement, les appellations moins connues de la Loire sont souvent ignorées par les critiques. C’est dommage, car cet assemblage de Sauvignon blanc et de Chardonnay est vif, minéral avec de belles saveurs de fleurs et d’agrumes. C’est un merveilleux compagnon pour des crevettes de Matane (petites crevettes roses) ou des palourdes.

Si vous vivez en France et décidez de visiter la région de Blois, vous pourrez essayer le Cour-Cheverny du même domaine, produit avec le cépage Romorantin, une rareté. Je n’y ai pas goûté, mais autant la Revue du vin de France que le guide Gault&Millau chantent ses louanges.

Mercredi c’était le tour d’un rosé, plus précisément Le Pive gris, un vin de Camargue. Provenant du sud de la France – la Camargue est la zone au cœur du delta du Rhône, sur le bord de la Méditerranée – il est produit par le Domaine Jeanjean, une maison engagée dans le développement durable, certifiée bio par Ecocert. Le Pive gris est un bon rosé sec, tout en fraîcheur et en simplicité. Je l’ai découvert grâce à cette chronique de la sommelière Hélène Dion, mais il a été salué par Marc-André Gagnon de VinQuébec, ainsi que dans La Presse et le blogue Les méchants raisins.

Notre recommandation du jeudi était le Cabernet-Sauvignon de la maison Bonterra, en Californie. Tout le domaine est en bio et leur Cabernet-Sauvignon de base est un excellent vin, très loin de la lourdeur boisée trop souvent associée aux Cabs californiens. C’est le genre de vin étonnamment polyvalent, à l’aise avec tout ce qui sort de votre barbecue.

La semaine s’est terminée en beauté dans la vallée du Rhône, avec un rouge de Vacqueyras, dont l’appellation voisine est la célèbre Châteauneuf-du-pape. Le domaine Montirius travaille en biodynamie depuis 1996; cette cuvée naît de très vieilles vignes (environ 65 ans) et est élevée totalement en cuve, zéro bois. C’est peut-être une cuvée embouteillée spécialement pour le Québec, car elle n’est pas visible sur le site Web du producteur; sa fiche technique est néanmoins très semblable à la cuvée Les Garrigues, disponible en France ainsi qu’en Ontario. C’est un rouge costaud, fait de Grenache et de Syrah, auquel le guide Phaneuf accorde 4 étoiles (sur 5) et un commentaire fort élogieux tandis que Jacques Benoit le voit se mesurer à certains Châteauneufs-du-pape.

Bonnes dégustations et à votre santé !

Alain P.

Les liens

Château Puy-Landry, Côtes de Castillon ($)
Québec – SAQ 00852129
France – La fée des vignes

Critiques :
Jean Aubry (Le Devoir)
Site du producteur

Domaine des Huards, Cheverny ($$)
Québec – SAQ 00961607
Site du producteur

Domaine des Huards, Cour-Cheverny
Critiques
Gault&Millau, Revue du vin de France


Cabernet-Sauvignon Bonterra ($$)
Québec – SAQ 00342428
Ontario – LCBO 342428

Critiques :
Jean Aubry (Le Devoir)
Site du producteur

Montirius, Vacqueyras ($$$)
Québec – SAQ 00872796
Ontario – LCBO VINTAGES (Les Garrigues) 363135

Critiques :
Guide des vins Phaneuf Jacques Benoit (La Presse)David Santerre (La bandedes vins)
Site du producteur





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