Cette
semaine se tenait en France le plus grand salon dédié aux vins bios, Millésime
bio à Montpellier, et nous avons profité de l’occasion pour consacrer nos
articles sur ce sujet.
Lundi
dernier nous avons présenté « Questions et réponses sur les vins bios » et
mercredi nous avons poursuivi avec « Les vins en biodynamie, une étape au-delà
des vins bios ». Mais nous n’avons pas encore abordé la question du prix. Les
vins bios sont-ils plus chers que les autres?
Comme pour
tous les produits bios, la réponse est oui. D’une part, la viticulture bio
implique des rendements un peu plus faibles, mais comme je l’ai déjà précisé,
plusieurs viticulteurs réduisent de toute façon leur rendement pour obtenir des
vins de qualité. La plus grande différence vient de la main d’œuvre nécessaire
pour travailler les vignes en bio, deux fois plus élevée que pour la
viticulture traditionnelle. C’est excellent pour l’emploi, mais il y a donc des
coûts associés à la conversion vers le bio.
Il ne faut
pas en conclure que les vins bios sont hors de prix. Durant la semaine, le fil Twitter HippoVino a recommandé 5 vins bios en utilisant le hashtag #vinbio. Nous
n’avons pas eu de difficulté à sélectionner des vins à la fois bios, bons et
abordables. Comme avec seulement 140 caractères, il n’était guère possible de donner
des détails, voici la liste avec quelques commentaires.
Lundi, notre
#vinbio était un Bordeaux, le Château Puy-Landry dans l’appellation Côtes de
Castillon. Située un peu à l’est de la ville de Libourne, la propriété est en
agriculture biologique depuis 2005. Ce beau rouge tout simple a été salué par
Jean Aubry qui y voit le parfait compagnon du pâté chinois (du hachis
parmentier pour nos lecteurs français) et il figure aussi dans le Top 100 Sélection
Chartier.
Mardi, nous
étions dans la Loire avec un vin blanc de l’appellation Cheverny, le Domaine
des Huards. Ce domaine appartient à la famille Gendrier depuis 1846 et opère en biodynamie depuis 15 ans. Malheureusement,
les appellations moins connues de la Loire sont souvent ignorées par les
critiques. C’est dommage, car cet assemblage de Sauvignon blanc et de
Chardonnay est vif, minéral avec de belles saveurs de fleurs et d’agrumes. C’est
un merveilleux compagnon pour des crevettes de Matane (petites crevettes roses)
ou des palourdes.
Si vous
vivez en France et décidez de visiter la région de Blois, vous pourrez essayer
le Cour-Cheverny du même domaine, produit avec le cépage Romorantin, une
rareté. Je n’y ai pas goûté, mais autant la Revue du vin de France que le guide
Gault&Millau chantent ses louanges.
Mercredi c’était
le tour d’un rosé, plus précisément Le Pive gris, un vin de Camargue. Provenant
du sud de la France – la Camargue est la zone au cœur du delta du Rhône, sur le
bord de la Méditerranée – il est produit par le Domaine Jeanjean, une maison
engagée dans le développement durable, certifiée bio par Ecocert. Le Pive gris
est un bon rosé sec, tout en fraîcheur et en simplicité. Je l’ai découvert
grâce à cette chronique de la sommelière Hélène Dion, mais il a été salué par
Marc-André Gagnon de VinQuébec, ainsi que dans La Presse et le blogue Les
méchants raisins.
Notre
recommandation du jeudi était le Cabernet-Sauvignon de la maison Bonterra, en
Californie. Tout le domaine est en bio et leur Cabernet-Sauvignon de base est
un excellent vin, très loin de la lourdeur boisée trop souvent associée aux
Cabs californiens. C’est le genre de vin étonnamment polyvalent, à l’aise avec
tout ce qui sort de votre barbecue.
La semaine
s’est terminée en beauté dans la vallée du Rhône, avec un rouge de Vacqueyras, dont
l’appellation voisine est la célèbre Châteauneuf-du-pape. Le domaine Montirius
travaille en biodynamie depuis 1996; cette cuvée naît de très vieilles vignes
(environ 65 ans) et est élevée totalement en cuve, zéro bois. C’est peut-être
une cuvée embouteillée spécialement pour le Québec, car elle n’est pas visible
sur le site Web du producteur; sa fiche technique est néanmoins très semblable
à la cuvée Les Garrigues, disponible en France ainsi qu’en Ontario. C’est un rouge
costaud, fait de Grenache et de Syrah, auquel le guide Phaneuf accorde 4
étoiles (sur 5) et un commentaire fort élogieux tandis que Jacques Benoit le
voit se mesurer à certains Châteauneufs-du-pape.
Bonnes
dégustations et à votre santé !
Alain P.
Les liens
Château
Puy-Landry, Côtes de Castillon ($)
Québec – SAQ 00852129
France – La fée des vignes
Critiques :
Jean Aubry (Le Devoir)
Site du producteur
Québec – SAQ 00852129
France – La fée des vignes
Critiques :
Jean Aubry (Le Devoir)
Site du producteur
Domaine des
Huards, Cheverny ($$)
Québec – SAQ 00961607
Site du producteur
Québec – SAQ 00961607
Site du producteur
Domaine des
Huards, Cour-Cheverny
Critiques
Gault&Millau, Revue du vin de France
Critiques
Gault&Millau, Revue du vin de France
Le Pive gris ($$)
Québec – SAQ 11372766
Critiques :
Marc-André Gagnon (VinQuébec) – La Presse – Mathieu Turbide (Les méchantsraisins)
Site du producteur
Québec – SAQ 11372766
Critiques :
Marc-André Gagnon (VinQuébec) – La Presse – Mathieu Turbide (Les méchantsraisins)
Site du producteur
Cabernet-Sauvignon
Bonterra ($$)
Québec – SAQ 00342428
Ontario – LCBO 342428
Critiques :
Jean Aubry (Le Devoir)
Site du producteur
Québec – SAQ 00342428
Ontario – LCBO 342428
Critiques :
Jean Aubry (Le Devoir)
Site du producteur
Montirius, Vacqueyras ($$$)
Québec – SAQ 00872796
Ontario – LCBO VINTAGES (Les Garrigues) 363135
Critiques :
Guide des vins Phaneuf – Jacques Benoit (La Presse) – David Santerre (La bandedes vins)
Site du producteur
Québec – SAQ 00872796
Ontario – LCBO VINTAGES (Les Garrigues) 363135
Critiques :
Guide des vins Phaneuf – Jacques Benoit (La Presse) – David Santerre (La bandedes vins)
Site du producteur
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