vendredi 29 mai 2015

12 Blogues vins intéressants à suivre

[Mise à jour 14-12-2016] Nous avons sélectionné pour vous 10 blogues francophones d’ici qui parlent de vin, sont mis à jour très régulièrement et ont un contenu de niveau professionnel. Plusieurs sont d’ailleurs rédigés par des journalistes ou chroniqueurs actifs dans les grands médias. Les amateurs qui se sont glissés parmi eux font également un travail remarquable et méritent un coup de chapeau pour l’écriture et la pertinence de leurs propos. Nous référons régulièrement à tous ces blogues dans les fiches de vin du site Hippovino et sur nos propres billets. La liste comprend également 2 blogues de vignerons, qui permettent de découvrir les difficultés, les défis mais aussi les plaisirs de ce métier fascinant.


Les méchants raisins : les 3 chroniqueurs de la rubrique vin du Journal de Montréal et du Journal de Québec sévissent sur ce blogue, qui n’a de méchant que le nom. On y retrouve des articles et des notes de dégustations signés Claude Langlois, Patrick Désy et Mathieu Turbide. La rumeur dit qu’ils vont également publier un guide de vins, affaire à suivre. Sur Twitter, on trouve un compte pour le blogue ainsi que pour chacun des auteurs : @MechantsRaisins @clodl40 @PatDesy @MTurbideJdM.

Chez Julien: Julien Marchand est un passionné de vin qui partage ses coups de cœur avec verve et une grande sincérité. Ses textes sont toujours bien écrits, avec une langue vivante et accessible aux non-initiés. Ils témoignent néanmoins de ses talents de dégustateur et d’une excellente connaissance des vins. Son compte Twitter : @chezjulien.

Dans mon verre : Patrick Ayotte est un amateur de vins qui partage ses notes de dégustations, ses coups de cœur ainsi que des comptes rendus de ses rencontres avec des vignerons. Son compte Twitter : @dansmonverre.

Monsieur Bulles : Guénaël Revel est historien et sommelier de formation, désormais enseignant, chroniqueur et auteur du Guide Revel des champagnes et des autres bulles. Ses critiques de mousseux et champagnes font autorité. Son compte Twitter : @MonsieurBulles.

Tout sur le Vin : le journaliste de Radio-Canada Frédéric Arnould est aussi un passionné de vin. Son blogue est récent mais fort bien écrit et intéressant. On espère qu’il va persévérer longtemps dans cette voie. Son compte Twitter : @toutsurlevin.

Lesconseillers du vin : Nick Hamilton a longtemps rédigé la chronique vin du journal Voir de Montréal et il poursuit aujourd’hui son travail de chroniqueur et critique de vin sur son propre blogue. Son compte Twitter : @nhvin.

Le blogue de Kler-Yann : Kler-Yann Bouteiller est un sommelier d’origine française. En plus d’enseigner le vin, d’animer des événements et d’écrire pour Cellier et le magazine Exquis, il partage avec nous ses coups de cœur. Son compte Twitter : @Kleryann.

Le blogue du Club des Dégustateurs de Grands Vins : Yves Mailloux est le président de ce club montréalais, qui offre des cours et des ateliers de dégustation, dont on avait parlé ici : Une soirée de dégustation au Club des Dégustateurs de Grands Vins. Le blogue regorge de notes de dégustation intéressantes. Yves est aussi chroniqueur vin au Huffington Post Québec. Son compte Twitter : @ClubDGV.

Le singe a soif : Mathieu Landry présente ses notes de dégustation, ses expérimentations culinaires et ses recherches d’accords mets-vins de façon très directe, avec honnêteté, candeur et humour. Un blogue rafraîchissant et qui donne soif ! Son compte Twitter : @LeSingeasoif.

Le Sommelier Fou : David Pelletier a publié des articles fouillés sur les sujets chauds du monde du vin et beaucoup de notes de dégustation nombreuses et précises. Il est malheureusement décédé en 2016, mais il reste très vivant dans notre mémoire et ses textes ont gardé toute leur pertinence. Nous l’avions interviewé ici

Et 2 blogues de vignerons :

Le blog d’Hervé Bizeul : Hervé Bizeul est le vigneron propriétaire du domaine du Clos des Fées dans le Roussillon. Ancien journaliste, il a une fort belle plume et ses billets nous décrivent son quotidien de vigneron mais aussi sa vision et ses questionnements. Nous en avions parlé dans notre billet sur la viticulture raisonnée. Son compte Twitter : @hervebizeul.

Le blog de Reignac : Nicolas Lesaint est le vigneron du Château de Reignac, dans le bordelais, plus précisément dans l’Entre-Deux-Mers. Ses vins se classent régulièrement dans les meilleurs crus de Bordeaux, tous terroirs confondus, et son blog mérite également de nombreux éloges. Son compte Twitter : @ChateauReignac.

Cette liste ne se prétend pas exhaustive, de nouveaux blogues se créent chaque jour, d’autres qui étaient peu actifs reprennent un rythme de parution régulier, bref le monde change. Il existe également de nombreux blogues vin européens fort intéressants dont nous vous parlerons bientôt.

Si vous vous intéressez aux blogues et comptes Twitter qui parlent de vin, inscrivez-vous à HippoVino Hebdo ! Nous y partageons nos dernières découvertes.

À votre santé !

Alain P.

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jeudi 21 mai 2015

Chardonnay, roi des cépages blancs

Aujourd’hui, c’est le #ChardonnayDay ! C’est donc le jour idéal pour parler de ce cépage, qui est parti de sa Bourgogne natale pour conquérir le monde des vignobles.

Il semble que le nom Chardonnay provienne de l’hébreu « Cha’ar Adona’ï » qui signifie « porte de Dieu.»  S’il fait maintenant partie des cépages nobles, il a pourtant été longtemps confondu avec le pinot blanc. Comme les vins rouges bourguignons sont produits avec du pinot noir, il aurait semblé logique de faire les blancs avec du pinot blanc ! Mais non, ce serait bien trop simple, le vin, c’est toujours compliqué ! Sauf quand il s’agit de le boire, heureusement pour nous.

Une des caractéristiques fascinantes du chardonnay est son extraordinaire capacité d’adaptation. On peut l’utiliser pour faire des vins secs, effervescents, liquoreux, et cela seul ou en assemblage avec plein d’autres cépages. Il donne aussi des vins très différents selon le climat et le terroir où il est planté. Dans un climat frais, il sera acide et vif tandis que sous le soleil du Sud, il deviendra plus gras et rond en bouche. Il peut également développer une incroyable variété d’arômes et de saveurs : fruits secs, agrumes, pommes, poires, épices, notes de fleurs, notes beurrées et même cuir.



Commençons les suggestions de chardonnay avec un Chablis. C’est donc un vin de Bourgogne de couleur pâle, plutôt verdâtre, réputé pour son côté vif et son caractère minéral.

La Chablisienne est une coopérative qui regroupe 300 vignerons de cette prestigieuse appellation, et produit sur plusieurs terroirs de premiers crus et de grands crus, dont les fameux Châteaux Grenouilles. Le Chablis La Sereine est une cuvée d’entrée de gamme vendue à prix abordable, mais c’est néanmoins un vin remarquable, très proche du niveau d’un premier cru. C’est un blanc bien sec, l’acidité est vive, avec des saveurs de pomme verte et de zeste de citron. Il peut se boire avec des huîtres, des crevettes grillées ou du homard. Il accompagne également bien un poisson gras comme le saumon, servi avec une sauce un peu citronnée.

Dans un registre très différent, car provenant d’un climat beaucoup plus chaud, le Gran Vina Sol de la maison Torres est produit dans l’Appellation Penedès, en Catalogne. Ici, le chardonnay est associé à un peu d’un cépage espagnol, le parellada et l’élevage se fait partiellement en fûts. Cela donne un vin blanc avec de la rondeur, aux saveurs plus fruitées et avec des notes de miel. Il accompagne très bien une sole aux amandes ou des viandes blanches nappées de sauce à la crème.

Le chardonnay est également très répandu en Champagne, où il est souvent associé aux pinots, noir et meunier. Il est aussi utilisé séparément, pour produire ce qu’on appelle un Blanc de Blancs, comme le Paul Goerg Premier Cru dont je vous ai déjà parlé avant les fêtes de fin d’année. Oui, Noël est bien loin, mais on peut se sentir l’âme festive en tout temps. Achetez un bon homard des Îles-de-la-Madeleine, ouvrez une bouteille de champagne et trinquez à la santé des pêcheurs !


À la bonne vôtre !

Alain P.

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mardi 19 mai 2015

Les vins les plus vendus à la SAQ en 2014

La semaine dernière, la SAQ a publié la liste de ses vins les plus vendus en 2014. Cette liste comprenait des vins vendus en succursale et des vins d’épicerie (dont le plus vendu, l’australien Wallaroo Trail). Parmi les 18 vendus en SAQ, on compte 10 rouges, 7 blancs et 1 rosé. Ce sont évidemment tous des vins produits en très grand volume, en viticulture traditionnelle et en utilisant plusieurs artifices œnologiques. La plupart font preuve d’une constance de goût remarquable, année après année, une qualité très appréciée de nombreux consommateurs.


Comme le faisait remarquer Marc-André Gagnon dans sa chronique, plusieurs de ces vins contiennent plus de sucre résiduel que la norme habituelle des vins secs. Les québécois aiment donc les vins un peu sucrés ou, devrais-je dire pas trop acides, seuls 3 d’entre eux ayant plus de 10g/L de sucre.

En termes de saveurs, ils préfèrent des rouges assez corsés et des blancs plutôt légers. Sans surprise, on trouve huit vins à 12 $ et moins dans la liste, mais quand même 6 sont à plus de 15 $. En termes d'origine, 5 viennent des États-Unis, 5 d'Italie, 4 de France, 2 d'Australie, 1 d'Espagne et 1 d'Afrique du Sud.

Pour ce qui est de la qualité, on remarque deux vins que j’ai recommandés, le Chenin Blanc Robertson Winery et le Masi Modello, quelques autres qui récoltent de bonnes critiques des spécialistes, notamment le Bottero blanc, Les Fumées Blanches, le Monasterio de Las Vinas, le Brumont Gros Manseng / Sauvignon et le Chianti Ruffino (un des vins les plus anciens à être vendus à la SAQ). Pour le reste on trouve 3 cuvées plus sucrées et surtout des vins faciles à boire, sans réelle personnalité.

Voici la liste classée par nombre de bouteilles vendues, les bouteilles d’un litre étant indiquées entre parenthèses.

Merlot Grand Sud, France-Pays d'Oc, vin rouge (1 474 262 bouteilles) (1 L) 12.95 $
Folie à Deux Ménage à Trois, États-Unis-Californie, vin rouge (1 474 000 bouteilles) 17.25 $
White Zinfandel Gallo, États-Unis-Californie, vin rosé (1 228 000 bouteilles) 11.80 $
Pinot Grigio Barefoot, États-Unis-Californie, vin blanc (1 054 000 bouteilles) 10.95 $
Chenin Blanc Robertson, Afrique-du-sud, vin blanc (1 054 000 bouteilles) 10.60 $
Apothic Red, États-Unis-Californie, vin rouge (950 000 bouteilles) 16.80 $
Bottero Di Cello, Italie-Vénétie, vin blanc (925 000 bouteilles) (1 L) 11.55 $
Jacob's Creek Shiraz / Cabernet, Australie, vin rouge (801 000 bouteilles) 15.55 $
Grand Sud Chardonnay, France-Pays d'Oc, vin blanc (778 189 bouteilles) (1 L) 13.95 $
Donini Merlot, Italie-Vénétie, vin rouge  (755 065 bouteilles) (1 L) 10.85 $
Lindemans Bin 65 Chardonnay, Australie, vin blanc (749 000 bouteilles) 12.85 $
Bottero rouge, Italie-Vénétie, vin rouge (734 938 bouteilles) (1 L) 11.55 $
Masi Modello, Italie-Vénétie, vin rouge (670 000 bouteilles) 15.05 $
Barefoot Zinfandel, États-Unis-Californie, vin rouge (670 000 bouteilles) 10.95 $
François Lurton Les Fumées Blanches, France-Sud-Ouest, vin blanc (641 000 bouteilles) 15.25 $
Monasterio de Las Vinas Crianza, Espagne-Carinena, vin rouge (603 000 bouteilles) 12.00 $
Brumont Gros Manseng / Sauvignon, France-Sud-Ouest, vin blanc (570 000 bouteilles) 13.80 $
Ruffino Chianti, Italie-Toscane, vin rouge (540 000 bouteilles) 16.75 $

À votre santé !

Alain P.

[Mise à jour : 20-05-2015]



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jeudi 14 mai 2015

Antinori : les vins rouges de Toscane à leur meilleur

Quand on parle d’une maison comme Antinori, il est difficile de laisser de côté l’aspect historique. C’est le 19 mai 1385 que Giovanni di Piero Antinori a rejoint la guilde des vignerons de Florence. En 1398, donc 13 ans plus tard, on définissait l’aire de production du Chianti, qui était à l’époque un vin blanc.

En 2015, après 26 générations, la famille Antinori produit encore du vin en Toscane, et pas n’importe lesquels !  Parmi ceux-ci, plusieurs vins légendaires : Solaia, Tignanello, Guado al Tasso…

Mais qui dit vin légendaire, dit aussi grosse facture. Critiques extraordinaires ou pas, seule une minorité de consommateurs acceptent de payer 100 $ ou 250 $ pour une bouteille. Heureusement, comme plusieurs vignerons qui produisent de telles cuvées de prestige, Antinori élabore également des vins de qualité destinés au commun des mortels.

Oui, je sais très bien que sur un blogue, il est plus à la mode de snober les grands noms et d’encenser les petits domaines qui exploitent 5 hectares, surtout si le vigneron a une grosse moustache et laboure avec un cheval. Mais chez Hippovino, notre philosophie est de guider nos lecteurs vers des vins qu’ils auront du plaisir à boire. Parmi ceux-ci, certains viennent de petits producteurs indépendants, d’autres sont produits par de grands domaines ou des négociants, certains sont bio et d’autres non.

Au-delà du plaisir, la constance est une des qualités les plus recherchées par les consommateurs. C’est  aussi une des plus difficiles à obtenir avec un produit aussi capricieux que le vin. Je vais vous parler aujourd’hui de deux cuvées de la maison Antinori qui réussissent cet exploit de fort belle manière.

Le Pèppoli est, selon moi, un des étalons du Chianti Classico moderne. L’ajout d’une pointe de merlot et de syrah, y contribue à dompter la rugosité des tanins du cépage sangiovese. Le côté fruité est ainsi mis en avant, on sent un peu de boisé mais le tout reste bien équilibré. Un très bon compagnon pour toutes vos grillades de bœuf !

Le Villa Antinori est une des cuvées les plus diffusées mondialement et, je l’avoue sans aucune honte, un de mes rouges préférés. À l’époque où je voyageais beaucoup, je me rabattais souvent sur lui lorsque je faisais face à nombre d’étiquettes inconnues. J’en achète encore de temps en temps et ce qui me fascine le plus, est que je trouve les derniers millésimes meilleurs que dans mes souvenirs. Jean Aubry et Patrick Désy disent la même chose, signe que je n’ai pas trop la berlue. On y trouve du sangiovese, accompagné de cabernet sauvignon, merlot et syrah. Un rouge costaud et élégant à la fois, où il m’a semblé percevoir des saveurs de figues, mais on reste plus sur un style classique que bombe de fruits. Servez-le aéré avec vos plats d’agneau ou un magret de canard.

À votre santé !

Alain P.

Liens [Mise a jour 13-05-2019]


Fiche du Pèppoli Chianti Classico sur Hippovino avec liens vers les critiques de Jacques BenoitJean Aubry et Patrick Désy (Hipponote 3.5* $$ SAQ : 20.00 $).

Fiche du Villa Antinori sur Hippovino avec liens vers les critiques de Jacques Benoit, Jean Aubry et Patrick Désy (Hipponote 3.5* $$$ SAQ : 23.50 $).

lundi 11 mai 2015

Le taux de sucre des vins affiché sur le site SAQ

[Dernière mise à jour : 12-05-2015 10:00 AM] Après l’avoir annoncé officieusement il y a quelques jours, la SAQ a annoncé officiellement aujourd’hui que son site afficherait dès demain les taux de sucres réducteurs des vins, tels que mesuré par son laboratoire d’analyse. Elle rejoint ainsi son équivalent ontarien, la LCBO, qui le fait depuis quelques années (exemple ci-dessous).


Le mot qui attire l’attention est évidemment « réducteurs », puisque le terme habituellement utilisé dans le monde vinicole est sucre « résiduel.» On explique.

Lorsque le raisin est mûr, il contient naturellement du sucre. Durant la fermentation, ce sucre est transformé en alcool, mais il reste une petite quantité de sucre qui a échappé au processus. C’est ce reste de sucre qu’on appelle sucre résiduel.

Lorsque la SAQ parle de sucres réducteurs, c’est la même chose à une exception près : parmi les nombreux composés sucrés, les sucres réducteurs sont principalement le glucose et le fructose. Le chiffre mesuré par le laboratoire de la SAQ, ne contient donc pas le saccharose, ni l’amidon.

Cependant, si le terme est plus précis, le résultat est très proche en pratique. En effet, le saccharose se décompose en glucose et fructose lors de la fermentation ainsi qu’en milieu acide, ce qui est le cas du vin. De façon similaire, l’amidon se décompose en glucose. La grande majorité des sucres résiduels du vin sont donc des sucres réducteurs.

Je dis la grande majorité, car les analyses montrent qu’il reste parfois de petites quantités de polysaccharides dans le vin. Ces quantités sont minimes, on parle de fractions de grammes par litre.

Voici 2 exemples d'affichage sur le site de la SAQ :



Quels seront les chiffres affichés?

Rappelons que les vins secs comprennent moins de 4 g/l de sucre, mais que plusieurs d’entre eux en ont aujourd’hui un peu plus, typiquement de 5 à 18 g/l. Ce n’est pas nécessairement facile à percevoir car les vins sont acides. Beaucoup de gens goûteront ces vins comme moins acides, mais sans vraiment ressentir de saveur sucrée.

Je dis « beaucoup », car il faut bien comprendre que la langue n’est ni un pH-mètre, ni un analyseur de sucre. Les sensations d’acidité et de sucrosité varient énormément d’un individu à l’autre et même d’un moment à un autre pour une même personne. La quantité de salive est un exemple de facteur influençant notre perception.

Par contre les vins moelleux peuvent contenir jusqu’à 35 g/l de sucre et les liquoreux (Sauternes, vins de glace) plus de 45 g/l. Dans un tel cas, tout le monde perçoit très clairement le sucre.

Quelle est l’utilité de cet affichage?

C’est une évolution positive qui va dans le sens d’une plus grande transparence et cela vous permettra de calculer facilement la quantité de calories dans un vin donné, tel que nous l’avons expliqué dans notre billet : Combien de calories dans le vin?

À votre santé !

Alain P.


Des liens pour savoir plus


jeudi 7 mai 2015

Roussillon : des vins rouges de caractère !

Trop souvent dissimulé dans la dénomination générique Languedoc-Roussillon, le Roussillon est en réalité un terroir bien particulier. Situé à la frontière espagnole, à la pointe orientale de la chaîne des Pyrénées, les vignobles du Roussillon profitent d’un climat chaud, tempéré par la proximité de la mer Méditerranée. Ils bénéficient également de terroirs exceptionnels, longtemps utilisés pour produire les vins doux naturels emblématiques de la région : Rivesaltes, Maury et Banyuls.

Aujourd’hui, ces vins sucrés sont moins en vogue et de nombreux vignerons se sont reconvertis à la production de vins traditionnels. Ce sont principalement des rouges élaborés avec les cépages carignan, syrah et mourvèdre. Certains producteurs sont des domaines familiaux depuis plusieurs générations mais on trouve aussi des négociants d’autres régions et de jeunes vignerons, attirés par ces terroirs originaux, situés aux environs de la ville de Perpignan.

Les rouges du Roussillon ont récemment fait les manchettes pour deux raisons, totalement contradictoires. D’une part, une dégustation des vins de la région faite par le magazine Decanter s’est avérée très négative et a fait enrager les producteurs. Heureusement pour eux, le Wine advocate, la lettre créée par Robert Parker, vient à son tour de publier ses résultats de dégustation et les notes sont au contraire excellentes. Un décalage de critiques aussi radical est plutôt rare, mais il faut dire que les cuvées actuelles de la région se distinguent par leur remarquable diversité.

Voici d’ailleurs trois vins fort différents mais qui ont tous des rapports qualité-prix remarquables.

Commençons par Saveurs oubliées, un petit rouge de tous les jours produit par la cave coopérative Les Vignerons Catalans.  Vendu seulement 10.35 $ à la SAQ, il a été néanmoins salué par plusieurs critiques qui y voient un rouge léger et fruité avec peu de tanins. Passez-le au frigo 20-30 minutes avant de servir.

Dans un registre plus sérieux, Marie Gabrielle est une cuvée du Domaine Cazes, un vignoble familial qui a été racheté par le Groupe Advini, ce qui lui assure une meilleure distribution. La famille Cazes est cependant toujours à l’œuvre dans le chai et les vignes, travaillées en biodynamie. La cuvée Marie Gabrielle est un rouge très agréable, avec de la fraîcheur, du fruit, une bonne structure et une longue finale. Très bien fait pour un vin à moins de 20$ !


Si vous avez les rouges puissants, bien charpentés, essayez la cuvée Occultum Lapidem du Domaine de Bila-Haut. Le célèbre négociant du Rhône Michel Chapoutier sait y faire quand on parle de Syrah. Il a acquis des vignes dans le Roussillon et y produit une gamme complète de très bons vins. Nous recommandons régulièrement sa cuvée de base, le Bila-Haut. Avec Occultum Lapidem, on passe dans les grands vins rouges, charnus, intenses, avec une complexité en bouche remarquable. C’est néanmoins un vin à boire assez jeune, de 3 à 7 ans, pour bien profiter de son fruit.

À votre santé !

Alain P.

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lundi 4 mai 2015

Que boivent-ils durant les séries de la LNH?

La fin de saison de la Ligue National de Hockey est une période de communion au Québec. Nous sommes très nombreux devant nos postes de télévision à encourager les joueurs du Canadien de Montréal. Pour certains, la fête se déroule dans les bars sportifs, pour d’autres dans leur salon.

Pour l’occasion, j’ai décidé de demander à plusieurs critiques de vin et blogueurs avec qui j’échange beaucoup sur Twitter, quelle est leur boisson préférée pour accompagner les matches. Voici leurs confidences.

Patrick Désy (@PatDesy), qu’on retrouve sur Canoe – Art de vivre, boit du Beaujolais, plus précisément le Morgon nature 2013 de Lapierre. Il prévoit sûrement que le Canadien ira loin, car il nous confie : «J'en ai pris une caisse, assez pour se rendre à la Coupe !»

Le critique vin du Journal de Montréal, Claude Langlois (@clodl40), s’intéresse au plan de match et boit du Plan Pégau, un vin provenant de Châteauneuf-du-Pape, mais élaboré sous l’appellation la moins cotée,  vin de France. Pas moins de 9 cépages dans cette cuvée.

Le chroniqueur vin du HuffPostQuébec, fondateur et blogueur du Club des Dégustateurs de Grands Vins, Yves Mailloux (@ClubDGV), est un autre amateur de vin rouge avec le hockey du bleu-blanc-rouge. Il boit du Corbières, LaDemoiselle du Domaine de Fontsainte, du producteur Yves Laboucarié, un vin du sud, costaud comme PK.

Pour le journaliste Frédéric Arnould (@toutsurlevin), blogueur de Tout sur le vin, ce sont les vins faits de Cabernet franc qui sont les meilleurs compagnons des séries (pour accompagner les coups francs, sans doute). Ceux de Loire, surtout de Saumur et Chinon, ont sa préférence, mais un bon Cabernet Canadien peut aussi faire l’affaire. Sinon, il imite Don Draper de la série télévisée "Mad Men" et boit un Cocktail Old-Fashioned à base de Bourbon.

Photo Patrick Ayotte
Patrick Ayotte (@dansmonverre), blogueur sur Dans mon verre, préfère un rouge de soif italien, le Gambai Rosso, du Piedmont Wine Project, produit avec les cépages Barbera, Ruchè et Pelaverga.

Le sympathique restaurateur Sébastien Muniz (@MunizMe ), des restaurants Tapeo et Mesón, est de ceux qui préfèrent la bière, plus précisément la Red StripeJamaican. C’est pour accompagner le hockey, car ses préférences habituelles vont aux vins espagnols, comme il nous l’avait expliqué l’an dernier.

Si on se fie à Antoine Gélinas (@boucheesX2), du blogue Bouchées Doubles, il faut de la Téquila et du jus de pomme pour accompagner la frénésie palpitante des séries de la LNH.

De mon côté, c’est tout simplement la fin de la bouteille de vin du repas précédent qui fait le travail. Pour la victoire contre les Sénateurs, c’était un chenin blanc de la Loire, le Château Yvonne, d’appellation Saumur. Il m’avait semblé ordinaire lorsque j’ai ouvert la bouteille, mais 2 jours après, le soir du match, il était superbe et parfait pour fêter une qualification.

Pour avoir un échantillon, plus large de ce que vous buvez durant les séries, nous avons publié un sondage express sur le site HippoVino. Voici le résultat en date du 12 mai à 1h PM (mise à jour 12-5-15 13h45) :
Évidemment, nous sommes conscients que ce sondage ne reflète probablement pas la tendance générale, mais celle de nos abonnés, qui sont des amateurs de vin.

Le sondage est encore actif, les résultats seront mis à jour à chaque partie du Canadien, donnez-votre avis ici !

À votre santé !

Alain P.