vendredi 30 mai 2014

Les vins de Caroline Frey : le souci du détail

[Mise à jour : 12-01-2016] Dans Les 1001 vins qu’il faut avoir goûtés dans sa vie (éditions Trécarré), publié sous la direction de Neil Beckett, le collaborateur Stuart George rapporte ces propos de Jancis Robinson concernant le mythique hermitage La Chapelle

« Il est arrivé quelque chose à ce vin légendaire dans les années 1990. Les millésimes 1990 continuent d’être un très grand vin […] Mais, le dernier La Chapelle Hermitage qui suscite vraiment l’enthousiasme remonte à 1991. »

Il ajoute ensuite « […] le 1978, lui, brille toujours ; maintenant, avec le changement de propriétaire, les nouveaux millésimes devraient en faire autant. »

De quel nouveau propriétaire parle-t-on ?

C’est que la maison Paul Jaboulet Aîné a effectivement été reprise en 2006 par la famille Frey, elle-même qui avait acquis en 1999 les quelque 80 hectares du Château La Lagune – un bordeaux du Haut-Médoc reconnu comme 3e grand cru classé cette même année.

Gros défi, tout de même, que de ramener un vin dans la catégorie des vins légendaires, non ?

En fait, Stuart George n’avait pas tort de se commettre ainsi – l’ouvrage cité ci-haut date de 2008 – et de prévoir un changement qualitatif pour La Chapelle. Parce que l’œnologue Caroline Frey a véritablement repris les rênes de l’exploitation et on ne peut qu’espérer du bon pour ce cru du Rhône septentrional.

Diplômée de l’Institut d’œnologie de l’Université de Bordeaux et ayant séjourné auprès de Denis Dubourdieu sur sa propriété de Floridène, la jeune franco-suisse est reconnue pour la précision et la minutie de son travail ; elle ne laisse rien au hasard. Et ça se goûte dans ses vins !


Caroline Frey - Photo copyright: © Julie Rey

Après avoir modifié et revitalisé les installations du Château La Lagune pour y signer son premier millésime (2004) et ainsi donner un nouvel essor à l’entreprise, elle n’a pas tardé à mettre son grain de sel du côté de Paul Jaboulet Aîné. 

Gracieusement invité par LBV International (fin avril avec quelques collègues journalistes et blogueurs) à rencontrer Caroline et à déguster les différentes cuvées qu’elle élabore, je n’ai pu que constater la passion et le soucis du détail qui animent l’œnologue ainsi que l’harmonie et l’énergie que déploient ses vins

D’abord, dans ses hermitage La Chapelle 2007 et 2010. Plutôt sur la retenue d’un point de vue aromatique pour l’instant ; la fermeté des tannins, la vivacité et l’équilibre étonnant – plus marqué sur le 2010 – laissent toutefois entrevoir des vins qui seront grandement à la hauteur des attentes dans 10, 20 voire 30 ans

J’exagère? Sachez que parmi les vins de la dégustation verticale que nous avons eu la chance de humer et goûter, c’est le 1985 qui m’a le plus marqué par son complexité aromatique, sa profondeur ainsi que sa texture délicate et précise. Un vin de près de 30 ans !

Une cuvée magnifique de la période pré Frey. D’ailleurs, on ne retrouvait aucun vin des années 1990 dans la sélection… coïncidence ?



L’attention que Caroline porte aux détails se ressent aussi dans des cuvées moins prestigieuses, plus abordables. Je pense entre autres à deux vins présentement disponibles en SAQ qu’elle travaille en négoce : Les Traverses et Parallèle 45. Tous deux sont élaborés à partir de lots de vins achetés auprès de vignerons partenaires, assemblés et élevés à son chai et finalement embouteillés sous le nom de marque Paul Jaboulet Aîné.

En appellation ventoux, sur le millésime 2012, la cuvée Les Traverses présente d’agréables arômes de fruits rouges, bien francs, ainsi que des notes d’épices apportées par la présence de syrah dans l’assemblage. La bouche est croquante, juteuse, la structure tannique est souple et, étonnamment, la bouche présente une belle longueur. Pour 16 $, il fera assurément partie de mes vins de tous les jours en 2014. Charcuteries, volailles rôties et filet de porc grillé seront des partenaires de circonstance pour ce vin au rapport qualité-prix difficilement égalable.

Dans le même esprit, mais cette fois-ci en côtes-du-rhône a.o.c. et sensiblement au même prix : le Parallèle 45 2011. Légèrement plus boisé et corsé que son alter ego du Ventoux, on pourra le placer sur des grillades de viandes rouges ou des brochettes d’agneau aux herbes provençales.

En somme, deux vins qui risquent de demeurer des valeurs sûres pour plusieurs années encore. Merci Caroline !


Frédéric Fortin

Liens

Fiche du Paul Jaboulet Les Traverses sur HippoVino (Hipponote 2.5* $$)

Fiche du Paul Jaboulet Ainé Parallèle 45 sur HippoVino (Hipponote 3* $$)

Les fiches ci-dessus contiennent nos liens habituels (vers les critiques, la SAQ, les sites du producteur et de l’agence ainsi que la fiche technique).


mardi 27 mai 2014

La France n’est plus LE pays du vin, déclin ou simple évolution?

Oui, ça y est, les États-Unis viennent de dépasser la France en consommation de vin selon l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV). Elle avait été surclassée par l’Italie  et l’Espagne au niveau de la production, elle est éclipsée par le Vatican et le Luxembourg pour la consommation par habitant. Le coup sera durement vécu dans un hexagone déjà en proie à la déprime économique, on va sûrement entendre beaucoup de « décidément, tout fout le camp » dans les bistrots parisiens


Le vin n’est plus un aliment de base

Cependant, il ne s’agit pas d’un véritable déclin mais plutôt d’une évolution naturelle, qu’on pourrait même qualifier de saine. En effet, comme le soulignait Michel Bettane dans cette entrevue au journal Les Échos en décembre dernier, les français buvaient beaucoup de vin à une époque où celui-ci faisait partie de leur alimentation de base. Ce n’est plus le cas maintenant, c’est une boisson parmi d’autres et sa consommation est associée à l’art de vivre, au plaisir. Il en résulte donc une forte baisse des vins de table de bas de gamme, qui se reflète dans la baisse globale de la consommation.

Les nouveaux consommateurs

En parallèle, on voit en France, comme dans les autres pays, des consommateurs de plus en plus sophistiqués, curieux, qui recherchent des vins de qualité. Ils s’informent via les magazines, sur Internet, fréquentent les salons et les dégustations, suivent des cours, bref il y a de plus en plus de véritables amateurs de vin. Si vous nous lisez, vous en faites certainement partie.

En termes de consommation, ces nouveaux amateurs génèrent une forte croissance dans les pays comme les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, la Chine (et plusieurs autres) où le vin ne faisait pas partie de la culture alimentaire. Il ne faut donc pas s’étonner si la consommation de pays fortement peuplés comme les États-Unis (et bientôt la Chine) dépasse celle de la France. Des données d’autres sources (Wine Institute) indiquaient d’ailleurs ce dépassement dès 2010.




De mauvaises années de production

La 3e place de la France au niveau production est sans doute attribuable aux aléas climatiques qui ont marqué les années 2012 et 2013. Si 2013 a montré une faible hausse de production en France après un 2012 catastrophique, l’Italie a pu maintenir sa position de tête et la forte croissance espagnole (+23%) a propulsée celle-ci au 2e rang.

A long terme il est difficile de faire des prédictions de production le moindrement précises car de nombreux paramètres entrent en ligne de compte, dont au premier chef les conditions météorologiques, eux-mêmes affectés par les changements climatiques. La tendance vers les vins de qualité pointe vers une baisse du volume de production compensée par une hausse en valeur, mais cette évolution touche tous les grands pays producteurs. Il est donc risqué de prédire qui tirera son épingle du jeu.

La grande force de la France

Si la France a été déclassée pour plusieurs aspects, il lui reste cependant la couronne de productrice des vins les plus chers du monde et surtout celle de leader des exportations. Avec plus de 7800 millions d’Euros selon l’OIV, elle pèse plus de 30% des exportations mondiales de vins, loin devant l’Italie et l’Espagne. Cet écart est le fruit de la combinaison d’un prestige viticole extraordinaire avec un volume de production encore très important et ne pourra être comblé avant plusieurs années. [Ajout – 22-07-2014] Les derniers chiffres montrent néanmoins une menace à ce niveau. En 2013, les exportations de vins françaises ont subi une baisse de 13% en valeur, une première depuis plus de 10 ans. Il reste à voir si cela est relié au tassement de la production dont nous avons parlé auparavant ou si une tendance se dessine.

En observant l’évolution récente on note également l’apparition d’une nouvelle génération de vignerons français qui ont compris que faire un bon produit ne suffit plus et qui travaillent efficacement le marketing de leurs vins. Ils n’ont pas peur de voyager – on en voit d’ailleurs plusieurs visiter le Québec chaque année – et leur présence sur Internet et sur les médias sociaux est en constante progression. C’est de bon augure pour l’avenir de la viticulture française.

Et ses faiblesses

Plusieurs organismes du monde viticole français pointent du doigt les restrictions au marketing du vin en France (la tristement célèbre loi Evin qui interdit à peu près toute forte de promotion) et la lourdeur excessive des réglementations françaises et européennes. Il suffit de lire les blogues de producteurs français pour constater le poids extrême de celles-ci ainsi que le zèle tatillon des autorités.

Si ces deux aspects sont des handicaps certains, une autre faiblesse apparaît toutefois bien évidente à un œil extérieur : la violence de la division entre les différents courants de la viticulture hexagonale. Vu du Québec, le monde français du vin est un gigantesque Clochemerle – c’est peut-être logique après tout car ce roman se déroulait dans le Beaujolais. Les vignerons bios traitent les autres comme des empoisonneurs. Les « naturistes » dénigrent allégrement les grands crus tout en se faisant traiter de bobos vinaigriers par le reste de la profession. Un domaine est ajouté à la liste des plus prestigieuses propriétés bordelaises et son propriétaire doit subir une cabale d’une virulence extrême. Certaines interprofessions font des efforts incroyables pour bloquer toute évolution tandis que des contestataires se déclarent carrément au-dessus des lois. Et on pourrait malheureusement continuer cette liste très longtemps.

Si vous lisez ce blogue régulièrement vous aurez certainement remarqué que nous apprécions les bons vins de toutes les provenances et de toutes les catégories. La France a encore une offre incroyable de qualité de de diversité mais de nombreux autres pays sont rendus au même niveau. Dans ces conditions, chers amis du mondovino français, ne pensez-vous qu’il serait plus porteur de mettre un peu vos divisions de côté pour  progresser ensemble? Coluche avait dit « Si un jour, les japonais fabriquent du camembert et du vin rouge, il faudra fermer la France.» Il n’y a pas de menace japonaise en vue, mais la Chine est déjà le 12e producteur de vin mondial…

À votre santé !

Alain P.

Liens

Wine Institute

dimanche 25 mai 2014

Espagne, terre de vins bios

Bien des défis de la viticulture biologique sont liés aux aléas climatiques. Les climats frais et humides sont favorables au développement des maladies et des parasites de la vigne. Il ne faut donc pas s’étonner si des régions comme la Champagne comptent moins de superficie en bio que d’autres plus au Sud. L’Espagne, en revanche, bénéficie d’un climat chaud et sec, ses terroirs sont donc bien adaptés pour le travail en bio.


Comme nous l’avions expliqué dans notre billet « Questions et réponses sur les vins bios », la viticulture bio est une démarche environnementale, elle n’a aucun rapport avec la qualité des vins. Le chroniqueur Jacques Benoit nous rappelle d’ailleurs, dans un article récent, que la démarche du viticulteur ne doit pas être prise en compte par les critiques de vin car seul le contenu de la bouteille doit compter.

Nous sommes parfaitement d’accord avec cette vision mais il est tout aussi important de reconnaître que certains clients préfèrent boire des vins bios, en biodynamie ou des vins natures. Que leurs raisons soient liées à l’environnement ou à tout autre aspect, peu importe, il nous apparaît important de présenter les vins que nous recommandons de façon à leur simplifier la vie.

Vous trouverez donc sur ce blogue des vins jugés sur le contenu de la bouteille et regroupés ou étiquetés (en utilisant la notion de Tag du logiciel de blogue) bio, biodynamie ou nature. De la même façon, nous indiquerons les vins en viticulture raisonnée lorsque cette information nous est précisée. L’absence de mention signifie soit que le vin est produit en viticulture traditionnelle (ce qui n’est pas un péché, je le répète, il y a plusieurs excellents vins produits de cette façon et ils ne menacent aucunement la santé de ceux qui les boivent) ou soit que nous n’avons pas été informés de la démarche du producteur.

Dans cet esprit, voici maintenant 3 vins rouges bios en provenance d’Espagne qui se distinguent par leur rapport qualité-prix. Si vous voulez boire bio sans vous ruiner et sans opter pour de la piquette, ils sont parfaits pour vous.

Le Blés Ecologico Crianza nous vient de la Bodegas Aranleon dans l’appellation Valencia (D.O.). Il est produit avec le cépage Monastrell à 100% et a passé 6 mois en fût de chêne hongrois (explication de la dénomination Crianza ici). Un vin rouge bien fait, équilibré, avec un taux d’alcool raisonnable (13.5%) et pas trop corsé. Il peut même se servir à l’apéro mais c’est surtout un bon compagnon pour les grillades de bœuf. Recommandé par Philippe Lapeyrie, Mathieu Turbide et Club Vinearius.

Le Luzon Organic est un autre rouge 100% Monastrell, mais de la région de Jumilla. Il est un peu plus costaud que le précédent, mais demeure frais et équilibré avec un beau fruité  et une touche d’épices. Un vin superbe pour son prix et qui a été salué par Marc André Gagnon, Alain Lebel et Bill Zacharkiw, qui le voit accompagner des saucisses grillées ou du poulet aux olives.

Le Paso a Paso de la Bodegas Volver nous vient de la région de La Mancha et est très différent des vins précédents. Il est produit avec un seul cépage, le Tempranillo. C’est un vin très moderne, dans le style bombe aromatique qui vous en met plein la bouche avec un mélange de fruits noirs et d’épices. Les amateurs de rouges légers devraient l’éviter mais il plaira aux fans de vins corsés aux saveurs marquées (ce qu’on trouve rarement dans cette gamme de prix). Il a été recommandé par Marc André Gagnon ainsi que Patrick Désy et a été servi à Tout le monde en parle sur une recommandation de Kler-Yann Bouteiller. Il est préférable de le servir avec une cuisine riche et épicée.

À votre santé !

Alain P.

Liens

Blés Ecologico crianza ($$)
Type de production : bio
Québec
SAQ – 10856427 (16.55 $) – Voir disponibilité SAQ
Critiques :
Philippe Lapeyrie (TVA – Salut Bonjour)Mathieu Turbide (Méchants raisins)Club Vinearius
Site du producteur :
Bodegas Aranleon (Espagnol seul.)
Fil twitterPage Facebook
Agence : Francs-Vins

Luzon Organic ($$)
Type de production : bio
Québec
SAQ – 10985780 (16.40 $) – Voir disponibilité SAQ
Critiques :
Marc André Gagnon (VinQuébec)Alain Lebel (Fidèles de Bacchus) –  Bill Zacharkiw (The Gazette)
Site du producteur :
Bodegas Luzón
Fil twitterPage Facebook
Agence : Vintrinsec

Paso A Paso Tempranillo ($$)
Type de production : bio



<< Article précédent – #Lesvinsdu20 - Dégustation du 20 mai 2014

mercredi 21 mai 2014

#Lesvinsdu20 - Dégustation du 20 mai 2014

Les dégustateurs

De gauche à droite sur la photo :

@PresseRaisincom Alex Dumont
@Kim_Jalabert – Kim Jalabert
@AdrienRodrigue1 – Adrien Rodriguez
@girlonwine – Lesley Trites
@Fred_Fortin  – Frédéric Fortin

Animateur

@LesVinsdu20  – Jean Benoit Hinse (@johnbhinse)
  
Barème de notation (sur 5) :         
Pas de 0
– passable
2 – correct  
– bon
– très bon
– exceptionnel
*Une décimale est acceptée.

Les vins dégustés

IGP Méditerranée 2013, Cape Bleue, Jean-Luc Colombo, Code SAQ 12219309 | Agence : Société Clément


 

Note moyenne : 3,3 / 5


Fred Fortin – [Vin no1] qualificatifs: fruits rouges, agrumes, vivacité, moyennement long, chaleur de l'alcool

Kim Jalabert – [Vin no1] qualificatifs: framboises mûres, roses fanées, rond, rafraîchissant, bien équilibré

DOC Cerasuolo d'Abruzzo 2012, Coste delle Plaie, Castorani, Code SAQ 11904355 | Agence : @SelectFrechette



Note moyenne : 3,4 / 5


Alex Dumont – [Vin no2] qualificatifs: framboise, pêche, pétale de rose, long, minéral

Adrien Rodriguez – [Vin no2] qualificatifs: beau rose saumon, charnu, pêche, chaleureux, rond

Coteaux Varois en Provence 2013, Château La Lieue, Code SAQ 11687021 | Agence : Vins Balthazard

 

Note moyenne: 3,1 / 5 


Lesley Trites – [Vin no3] qualificatifs: Citrus, lively, spicy character, linear, lengthy finish

Fred Fortin – [Vin no3] qualificatifs: robe saumon aux reflets orangés, abricot séché, vif, mince, court

Vin de France 2012, Petit Cochon Bronzé, Domaine Rimbert, IP [Fiche du vin] | Agence : @ImportSylvins



Note moyenne : 1,6 / 5


Alex Dumont – [Vin no4] qualificatifs: fermé, végétal, vif, feuilles d'automne humides, manque d'équilibre

Kim Jalabert – [Vin no4] qualificatifs: peu de fruit, végétal, vieux bois, mince, court

Steiermark 2008, "Trauben, Liebe und Zeit", Strohmeier, IP   [Site du producteur] | Agence : @Wardetassocies


 

Note moyenne: 3,3 / 5 


Adrien Rodriguez – [Vin no5] qualificatifs: waouh, vin orange?!, côté grillé, très très bio, paille

Lesley Trites – [Vin no5] qualificatifs: Slightly cloudy orange colour, pleasant funky bitterness, smoky, orange rind, very lively

Tavel 2012, Château d’Aqueria, IP  [Fiche du vin] | Agence : @LBVinternat


 

Note moyenne: 2,5 / 5


Fred Fortin – [Vin no6] qualificatifs: robe framboise, nez charmeur, cerise, capiteux, bouche grasse

Lesley Trites – [Vin no6] qualificatifs: Deep pink colour, candied, sour cherries, white pepper, warm finish


Merci aux autres participants sur Twitter :

@VinsProvenceQc

@MHeleneB 
@SelectChristine  
@Robealabouche
@KGagnon30
@HippoVino
@MichelBerube 
@ACSPquebec 
@LeSommelierFou 
@isatismktg 
@Wine2Three 
@NatalieKimm

Rendez-vous le 20 juin prochain ! D’ici là, suivez @LesVinsdu20 sur Twitter pour découvrir le thème de la prochaine dégustation.



<< Article précédent – Le bon vin vu par les spécialistes

Article suivant >> Espagne, terre de vins bios

mardi 20 mai 2014

Le bon vin vu par les spécialistes

La semaine dernière, nous avons essayé de répondre à la question : La définition d’un bon vin, c’est quoi? L’idée développée dans ce billet était qu’en matière de vin comme en matière de cuisine, la notion de bon est relative, et donc c’est VOTRE goût qui compte et doit-vous servir d’arbitre.


Par contre, il est essentiel de reconnaître qu’il existe des spécialistes du  vin et qu’ils ont, eux aussi, une ou plusieurs visions des bons vins. La principale différence est que les spécialistes jugent les vins selon un ensemble de critères précis et non seulement sur l’aspect « j’aime, j’aime moins ou pas du tout ».

Le processus de dégustation

Si vous côtoyez un sommelier / œnologue /critique de vin ou autre professionnel de ce milieu, vous remarquerez que leur processus de dégustation ne consiste pas à en avaler une grande lampée, mais qu’il suit un rituel en plusieurs étapes : observation visuelle, plongée du nez dans le verre pour sentir les arômes, puis longue dégustation en bouche, qui nous donne l’impression qu’ils mâchent un aliment un peu coriace. Souvent, ils vont ensuite recommencer plusieurs des étapes précédentes.

Si vous suivez un cours de dégustation ou lisez un manuel, vous apprendrez les détails du processus. Pour comprendre les différents critères recherchés par les pros du vin, je vous recommande cet article d’Yves Mailloux dans le Huffington Post : Quels sont les critères importants dans l'évaluation des vins?

Un autre billet intéressant pour comprendre le processus est celui de Jean-Louis Doucet sur le blogue Cyber Sommelier : Comment fait-on pour reconnaître la qualité d’un vin ?

Les notions de qualité et de défaut

En quittant le point de vue « bon = j’aime », on en arrive ainsi à définir une vision de la qualité d’un vin. Certes, les critères ne sont pas des éléments déterminés avec des appareils de mesure, mais plutôt des jugements qui peuvent différer selon les perceptions des dégustateurs. Certaines personnes peuvent être plus sensibles à l’acidité ou avoir des sensations différentes de la sucrosité, leur vision d’un vin équilibré en sera forcément différente.

Notons  que ces critères de qualité sont ceux utilisés dans les grilles de notation des concours de vin dont nous avions parlé ici : Vins et médailles, comme aux Jeux Olympiques?

Qui dit qualité, dit aussi défaut. Là il faut distinguer entre les bouteilles défectueuses, dues par exemple à un problème de bouchon, et les défauts de vinification. Les premiers affecteront quelques bouteilles ou un lot de production (les bouteilles produites durant une certaine période) tandis que les seconds concerneront l’ensemble de la production d’un millésime d’un vin donné. En général, les experts s’abstiennent de porter un jugement sur une bouteille défectueuse mais vont critiquer négativement ce qu’ils perçoivent comme des défauts de vinification.

Le style de vin et autres critères plus subjectifs

Si ces techniques amènent une vision moins subjective que celle de notre article de la semaine dernière, il est illusoire de penser qu’elle engendre une définition totalement objective de la qualité du vin.

En lisant les commentaires de plusieurs critiques, vous remarquerez rapidement ceux qui préfèrent les vins du style ancien monde ou au contraire ceux du nouveau. De la même façon, vous distinguerez ceux qui ne jurent que par les vins de petits vignerons artisanaux ou ceux qui leurs préfèrent les grands crus classés.

Ajoutons que certains dégustateurs privilégient les vins nature (voir le billet deFrédéric Fortin ici) ou ceux en biodynamie (nous en avons parlé ici). Ceci revient à dire qu’ils jugent plus la façon de faire le vin que le contenu de leur verre.

C’est pour toutes ces raisons que, sur HippoVino, nous choisissons de vous présenter des liens vers plusieurs critiques pour un même vin. Ainsi, vous pourrez avoir une meilleure vision et trouver plus facilement les vins que vous aimez.

À votre santé !

Alain P.

lundi 19 mai 2014

#Lesvinsdu20 : Invitation pour Mai – On va voir la vie en rose !

Ce sera en direct sur Twitter le 20 Mai à 20h ! Comme chaque mois, la dégustation  « Les vins du 20 » pourra être suivie via le mot-clic (hashtag) #Lesvinsdu20. Ce mois-ci le thème nous ramène dans l’ancien monde : vins rosés d’Europe.

Si vous ne connaissez pas le principe, je vous invite à découvrir les détails dans notre billet : En direct sur Twitter : Les vins du 20 !


Pour Mai le panel de dégustation sera composé de :
  • Kim Jalabert, sommelière en formation et fan de bons vins
  • Lesley Trites, blogueuse sur Girlonwine
  • Alexandre Dumont, du blogue PresseRaisin.com
  • Frédéric Fortin, chroniqueur vin et directeur des communications à l’ACSP
  • Adrien Rodriguez, sommelier aux Caves St-Jacques et gestionnaire de communauté pour SAQ Cellier.

L’animateur sera Jean Benoit Hinse, sommelier à Maison Boulud et vice-président de l’ACSP.

Ne manquez pas #Lesvinsdu20 du 20 Mai et en attendant la dégustation, prenez le temps de lire les comptes rendus des mois précédents. Le thème du mois de Mars était le Nebbiolo et celui d’Avril le Pinot Noir de Nouvelle-Zélande.

À la bonne vôtre !

Alain P.

Les liens

Comptes Twitter :
@lesvinsdu20 – Les vins du 20
@Kim_Jalabert  – Kim Jalabert
@girlonwine   – Lesley Trites
@PresseRaisincom   – Alexandre Dumont
@Fred_Fortin  – Frédéric Fortin
@adrienrodrigue1 – Adrien Rodriguez
@johnbhinse – Jean Benoit Hinse
@HippoVino  – HippoVino

Pour suivre le hashtag #vinsdu20 sur Twitter (vous n'avez pas besoin de compte Twitter pour lire la conversation, mais vous aurez besoin d'un compte pour participer) :


jeudi 15 mai 2014

Producteurs de vins sur Twitter, les francos (partie 2)

Cet article est la suite de Producteurs de vins sur Twitter, les francos (partie 1) qui expliquait nos choix et contenait les liens vers les comptes Twitter des regroupements / interprofessions et des régions suivantes : 


Liens

Champagne | Languedoc-Roussillon | Loire | Provence | Rhône | Sud-Ouest | Autres régions | Québec | Autres pays

France / Champagne

France / Languedoc-Roussillon

France / Loire

France / Provence

France / Rhône

France / Sud-Ouest

France / Autres régions

Québec (vins et cidres)

Autres pays
@vinsdegenval


<< Article précédent – Producteursde vins sur Twitter, les francos (partie 1)