jeudi 14 septembre 2017

Vins, fête et coups de coeur en rouge, blanc et rosé

Boire du vin n’est pas un acte anodin, il y a toujours un côté plaisir, fête, partage qui lui est associé. Certains vins développent cet aspect plus que d’autres, ils amènent un plaisir immédiat et vous mettent immanquablement un sourire sur les lèvres.  J’aime beaucoup cette sensation…


Voici trois vins qui ont réussi ce petit exploit récemment et, même si certains d’entre eux sont plus difficiles à trouver aujourd’hui, il me paraît indispensable de vous en parler. En suivant le lien vers la fiche du vin, vous pourrez utiliser l’onglet disponibilité pour aller vérifier s’il en reste dans une SAQ proche de chez vous et si c’est le cas vous pourrez sourire vous aussi ! Sinon, tout n’est pas perdu, nous avons des alternatives à vous proposer à la fin de ce billet.

Le vin est une fête, c’est le nom de cette bouteille de rouge du vigneron Elian Da Ros. Oui, plus qu’un nom, c’est tout un programme, d’autant que l’étiquette le répète plusieurs fois avant de préciser « Ce vin est une fête.» Et dans ce cas l’étiquette dit vrai, c’est une vraie fête dans la bouche, avec un beau volume, une texture agréable portée par des tanins fins, du fruit et une finale agréable mais c’est surtout une bouteille qui donne envie de savourer le moment présent sans se casser la tête à écrire une note de dégustation. Avec une assiette de saucisses de Toulouse, il a fait un malheur à table.

Quelques précisions pour les amateurs d’infos techniques, car plusieurs articles sur ce vin contiennent des erreurs. Le domaine d’Elian da Ros est en biodynamie, mais pas cette cuvée, qui n’est pas bio non plus car elle contient des raisins achetés chez un autre producteur, non certifié bio. Le but de ce vin est tout d’abord de protéger les revenus de l’exploitation en cas de gel, comme le domaine en a connu en 2006 et 2007. Le 2015 est composé de 40% de cabernet franc, 20% de merlot et un autre 40% d’abouriou, un cépage très peu utilisé aujourd’hui. L’élevage est de 10 mois en foudres et fûts de plusieurs utilisations, suivi d’un mois de stabilisation en cuve béton. Mais soyons clair, ce qui compte c’est que le vin est très bon.

L’Italie est fort réputée pour ses vins rouges, mais on y produit aussi de très bons blancs et j’ai un faible pour ceux réalisés avec des cépages enracinés dans la botte. Quand mon regard est tombé sur l’étiquette bleue du Cordero di Montezemolo Langhe Arneis, j’ai ressenti un irrésistible appel pour ce  piémontais. J’avais entendu parler des barolos de ce producteur, pas de ses autres vins mais je fais souvent confiance aux  grands vignerons. Je n’ai pas été déçu par ce blanc très élégant, aux délicates notes florales et fruitées avec une belle touche minérale. Très bon à l’apéro, il fut encore meilleur avec une assiette de flétan cuit au four.

Le retour du beau temps sonne l’appel du rosé et je m’en voudrais de ne pas vous parler du Vin Gris de Birichino, cet original domaine californien qui fait aussi des merveilles en rouge et blanc. Belle texture, cocktail de saveurs et fraîcheur sont au rendez-vous pour enchanter vos papilles, avec en plus la matière du grenache pour nous convaincre que le soleil de Santa Cruz arrive tout droit d’Aix-en-Provence. Décidément, la montée en gamme des rosés est pleine de surprises agréables !

Quelques cuvées sourire alternatives si vous ne pouvez trouver ces trois belles bouteilles. En rouge, fuyez en Languedoc avec le Lou Maset du Domaine d’Aupilhac, en blanc filez en Catalogne avec l’Albet i Noya Xarel-Lo El Fanio et en rosé restez en Californie avec le Vin Gris de Cigare de chez Bonny Doon, élaboré par le sympathique et talentueux Randall Grahm. Et maintenant souriez !

À la bonne vôtre !

Alain P.


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