Le lectorat
d’HippoVino est très varié, il y a des débutants, des amateurs et des
professionnels. Ce billet s’adresse à tous ceux qui en sont encore à leurs
débuts.
Vous n’êtes
pas seuls : 60% des français se déclarent néophytes en matière de vin. C’est
probablement encore plus au Québec mais en même temps la consommation est en
hausse ici, signe que de plus en plus de gens s’intéressent au jus de raisin
fermenté. Il existe des cours d’initiation mais plusieurs personnes sont
intimidées par le monde du vin et d’autres ne sont simplement pas prêts à
investir. Si vous vous êtes reconnu dans ce portrait, voici quelques conseils
pour vous aider.
1. Ne vous
laissez pas intimider par les mots bizarres, les notes de dégustation remplies
d’arômes et de saveurs qui vous paraissent loufoques, le côté snob de certains
sommeliers ou dégustateurs. On peut aimer boire du vin sans se perdre dans le
jargon.
2. Apprécier
le vin, c’est très simple. Débouchez la bouteille (si vous êtes maladroits avec
le tire-bouchon, commencez avec des bouteilles fermées par des capsules à vis),
versez dans une coupe propre, buvez lentement et décidez si vous aimez ou pas.
Si vous n’êtes pas sûr, attendez un peu et reprenez une autre gorgée. Vous
voyez, rien de compliqué là-dedans !
3. Le premier
secret : l’attention. Tout est là. Si vous buvez sans porter attention,
vous serez évidemment incapable de vous souvenir du goût de ce que vous avez
avalé. L’idée n’est pas de transformer tout le repas en cérémonie de
dégustation. Faites un effort d’attention pour les premières gorgées du premier
verre puis une 2e fois un peu plus tard. Est-ce qu’il goûte comme
tout à l’heure ou bien a-t-il changé un peu?
4. Lisez sur
le vin que vous avez bu. Vous pouvez consulter les critiques ou la note du
producteur en utilisant la fiche du vin sur le site HippoVino ou utiliser un
guide de vin. Est-ce que certaines choses rejoignent votre expérience? Si seulement
un ou deux éléments vous parlent, tout est normal. Cela peut dépendre des
goûts, des habitudes et des conditions de dégustation.
5. Le deuxième
secret : buvez des vins différents. C’est la seule façon de comprendre les
différences.
6. Mais
commencez avec les vins que vous aimez. Le plaisir est important. Et si vous n’aimez
pas du tout un vin, ne vous forcez pas à le boire. Rapportez la bouteille
presque pleine à la SAQ, faites-vous rembourser et achetez autre chose.
7. Évitez les
vins très haut de gamme pour commencer. Vous ménagerez votre budget et comme les
vins d’entrée de gamme ont des saveurs plus nettes, vous pourrez faire des
comparaisons plus facilement. Même en vous fixant un budget maximal de 20 $ ou 25 $, vous avez beaucoup à
essayer à la SAQ.
8. Commencez
par essayer de trouver des bouteilles semblables à celles que vous avez aimées :
même région, mêmes cépages, même année de production. Remarquez si le résultat
est semblable ou si vous percevez des différences et comparez avec vos
lectures.
9. Ensuite,
élargissez vos horizons en partant à la découverte. Utilisez vos lectures pour trouver
des vins intéressants. Suivez les critiques qui vous paraissent attirantes et
essayez des vins au-delà de votre budget de base de temps en temps.
10. Prenez des
notes mais sans vous compliquer la vie. Une liste des vins achetés avec une
flèche en haut ou en bas pour indiquer si vous l’avez aimé est suffisante pour garder
une mémoire de ce que vous avez bu. Si vous êtes techno, photographiez la
bouteille et indiquez votre appréciation en commentaire. Et la prochaine fois
que vous voudrez vous gâter, il suffira de jeter un coup d’œil à votre liste.
Bonnes
découvertes et à la bonne vôtre !
Alain P.
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