[Mise
à jour 07-02-2017] L’annonce
date du mois d’octobre et l’autorisation officielle de la fin de 2016. Depuis
janvier, les vins du Québec peuvent maintenant être vendus dans les épiceries
et dépanneurs de notre belle province.
Ils étaient
auparavant (et sont encore maintenant) commercialisés chez les producteurs et,
pour certains d’entre eux, dans les succursales de la SAQ sous la bannière « Origine Québec » lancée en 2014. La vente en épicerie est un nouveau canal de
distribution qui suscite de grands espoirs chez les producteurs. Après tout,
les épiceries représentent près de 25 % du volume de vin vendu ici et l’accessibilité
est un facteur clef pour augmenter les ventes.
Les
contraintes de ce nouveau canal sont aussi moins sévères que celles requises
par la SAQ. Par exemple, les petits vignerons ont un volume de production
insuffisant pour le vaste réseau de succursales de notre monopole. En
travaillant avec les épiceries de leur région, leurs clients locaux pourront
acheter leurs vins en faisant leurs courses de la semaine, sans avoir à se
déplacer au vignoble.
Un autre
gros avantage est que les vignerons vendent directement aux épiceries. Ils
évitent ainsi la fameuse majoration de notre monopole, qui leur impose d’obtenir
une subvention du MAPAQ pour compenser leur manque à gagner. Cette fameuse subvention a été affectée par de nombreux délais et une diminution rétroactive,
qui ont laissé un goût amer à plusieurs.
Par contre,
la vente en épicerie va poser un autre défi à nos vignerons, comme on a pu le
constater depuis le début janvier. Avez-vous trouvé les vins du Québec dans
votre épicerie habituelle? Personnellement, il m’a fallu plusieurs visites et
beaucoup d’attention pour découvrir la petite table située dans le coin des
produits du terroir, alors qu’on ne peut pas manquer le présentoir des vins des
grandes usines d’embouteillage.
En effet, c’est
une chose de vendre aux épiciers, c’en est une autre d’occuper un emplacement
de choix, bien visible des consommateurs. Pour le gagner, il faudra investir
dans un budget marketing conséquent. C’est d’ailleurs la pierre d’achoppement pour
la commercialisation de bien des produits agro-alimentaires locaux, les
producteurs étant souvent de petites entreprises aux moyens limités. Par contre,
l’exemple des fromages du Québec montre que l’union fait la force et qu’un
regroupement de petits producteurs peut générer un sérieux impact marketing.
Quand vous
aurez trouvé les vins du Québec dans votre épicerie, que pourrez-vous acheter?
Tout dépend bien sûr de votre épicier, puisque chacun négocie avec les
producteurs. Au Métro Plouffe de Magog, j’ai vu les vins du Domaine du Ridge, des
Côtes d’Ardoise et du Vignoble Gagliano. Plusieurs d’entre eux ont des fiches
HippoVino, notamment le Bâtonnier, le Clos du Maréchal, le Haute Combe ou le mousseux demi-sec Donna Livia. Malheureusement, certaines critiques publiées datent de 3 ans ou plus; nous nous engageons à mettre nos fiches à jour au fur et à mesure de la découverte de critiques concernant des
millésimes récents.
Notez que
vous paierez en épicerie le même prix qu’à la SAQ ou au vignoble. Le prix
affiché chez votre épicier est inférieur, mais TPS et TVQ seront ajoutées à la
caisse, ce qui rétablira la parité.
La nouvelle présentation |
Mise à jour
du 7 février. En passant à mon épicerie aujourd’hui, j’ai pu constater une nette
amélioration. Comme vous le voyez sur cette photo les vins du Québec ont
maintenant leur espace avec les autres vins et on peut les trouver très
facilement. Bravo !
À la bonne
vôtre !
Alain P.
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