samedi 27 septembre 2014

Rabais de la circulaire SAQ – de bonnes affaires !

Jusqu’au lundi 13 octobre prochain, la SAQ nous offre de nombreux produits à prix réduits dans le cadre des rabais de la circulaire. On y trouve notamment 6 vins dont nous avons déjà parlé sur le blogue. C'est le moment de vous les procurer à meilleur prix, profitez-en !

Voici la liste des vins avec les liens vers l’article les mentionnant, plus nos liens habituels.

À votre santé !

HippoVino


La Sablette Muscadet-Sèvre et Maine sur lie 2012 ($)


Cave de Roquebrun Terrasses de Mayline ($)


Blés Ecologico crianza ($)
 Type de production : bio
Québec
SAQ – 10856427 (13.95 $) – Voir disponibilité SAQ
Critiques :
Philippe Lapeyrie (TVA – Salut Bonjour)Mathieu Turbide (Méchants raisins)Club Vinearius
Site du producteur :
Bodegas Aranleon (Espagnol seul.)
Fil twitterPage Facebook
Agence : Francs-Vins


Paso A Paso Tempranillo ($$)
Article Espagne, terre de vins bios
Type de production : bio




Cabernet-Sauvignon Bonterra ($$)
Article 5 vins bios, bons et abordables, ça vous tente?
Type de production : bio 
Québec 


La Montesa - Rioja ($$)

mardi 23 septembre 2014

Toujours meilleurs, les vieux vins? Non, c’est un mythe…

À force d’entendre dire que les vins s’améliorent en vieillissant, nombreux sont ceux qui croient qu’il s’agit là d’une vérité toute simple. En fait, la réalité œnologique est plus complexe et cette affirmation relève davantage du mythe.
Ce qui est vrai

Plusieurs grands crus, notamment bordelais ou italiens, peuvent se conserver durant de très longues périodes et développent une étonnante complexité avec les années. Cet article récent de Jacques Benoit relate d’ailleurs la dégustation d’un millésime 1981 de Sassicaia, le fameux vin toscan, qui s’est révélé superbe à l’âge vénérable de 33 ans.

On parle dans ce cas de vins de garde, c’est-à-dire de vins qui sont aptes à vieillir très longtemps.

Ce qui a déjà été vrai

Autrefois, les méthodes de vinification produisaient de façon quasi-systématique des vins peu aromatiques et râpeux en bouche dans leur prime jeunesse. Ces côtés désagréables s’atténuaient après quelques années de bouteille, les tanins étant moins astringents dans les rouges, tandis que les blancs devenaient moins acides. Comme les clients s’approvisionnaient souvent chez les vignerons, ils préféraient alors conserver leurs bouteilles quelques années en cave avant de les consommer.

Les vins d’aujourd’hui

Contrairement à cette époque, les vins d’aujourd’hui sont vinifiés pour être prêts à boire dès leur commercialisation. Les étapes d’élevage en fût et en bouteille sont complétées par le vigneron et les bouteilles peuvent en général être dégustées dans les jours suivant leur mise en vente dans les commerces de détail. Ils peuvent néanmoins se conserver quelques années et un petit nombre d’entre eux, notamment les rouges très tanniques, seront meilleurs après trois à cinq ans de vieillissement. Bien sûr, il existe encore de grands vins de garde, nous en avons parlé au début.

Ce qui se passe quand un vin vieillit

Les vins sont composés d’eau (oui, c’est la majorité), d’alcool mais aussi de centaines de composants chimiques déterminants pour leurs saveurs (acides, sels minéraux, composés aromatiques, etc.). Lors du vieillissement, ces composants vont réagir entre eux, soit de façon complètement autonome si le bouchon est parfaitement étanche, soit en combinaison avec la petite quantité d’oxygène  qui s’introduit dans la bouteille si ce n’est pas le cas. Ces réactions chimiques vont modifier la composition du vin et ainsi altérer ses arômes et saveurs.

Photo d’un vin blanc oxydé : un sauvignon blanc,
très pâle à l’origine; la bouteille a été ouverte il y a 3 mois.
Pour les blancs, l’évolution typique montre une couleur plus dorée, une acidité moins vive et des notes de fruits cuits et de noix. Pour les rouges, l’évolution commence par l’assouplissement des tanins et une complexification des arômes et saveurs : ils deviennent plus doux sur la langue avec des notes de cuir ou de feuilles, le côté boisé s’estompe. Avec le temps, un rouge est de plus en plus délicat et la couleur commence à changer vers les tons orangés, on le dit tuilé (sa couleur ressemble à celle des tuiles de toiture).

Lorsque l’oxydation s’accentue, les effets nocifs prennent le dessus très rapidement. Les changements de couleur vont s’accentuer, les arômes et saveurs agréables disparaître et laisser la place à un côté noix rances pour les blancs ou vaguement terreux pour les rouges. Bref, le vin a alors dépassé sa limite de conservation et est bon pour l’évier.

Rien n’est simple

La description précédente est une moyenne générale, chaque vin, on peut même dire chaque bouteille, suit sa propre évolution. Celle-ci n’est pas nécessairement linéaire car les changements de composition peuvent altérer l’équilibre des saveurs, le vin traversant alors un âge ingrat où il sera moins bon, avant de redevenir agréable après 3 ou 4 ans.

Évidemment, tout ceci suppose que le vin est conservé dans des conditions idéales, les bouteilles demeurant couchées à température et humidité contrôlées, dans l’obscurité et sans vibrations.

Les risques sont réels

Certaines bouteilles n’auront même pas la chance de vieillir, un défaut de bouchon ou de vinification pouvant provoquer une altération très rapide dès les premières années. Par exemple, si le bouchon n’est pas assez étanche, le vin va s’oxyder très vite; c’est surtout le cas pour les vins blancs, les tanins des rouges pouvant agir comme un antioxydant durant plusieurs mois.

Bien d’autres problèmes peuvent surgir à tout moment lors du processus, ce qui rend les prédictions de dates d’apogée (le meilleur moment pour la dégustation) ou même de période de garde pour le moins aléatoires.

Laisser vieillir des vins, c’est prendre le risque d’en perdre un certain nombre. Si votre cave est excellente et si vous respectez les consignes établies par les spécialistes, les risques sont moindres, mais la réalité est que vous perdrez néanmoins plusieurs bouteilles.

En conclusion, on en garde ou pas?

Le but de ce billet n’est pas de vous décourager à constituer une cave de vins de garde. Plusieurs amateurs de vins le font et en retirent beaucoup de plaisir. Par contre, si vous mettez n’importe quelle bouteille en cave pour 20 ans, vous vivrez plus de déceptions que de grands moments de dégustation. Notre conseil est donc de prendre le temps de bien vous renseigner, soit sur Internet ou auprès d’un sommelier, avant de vous lancer. Nous reviendrons d’ailleurs sur le sujet dans les prochaines semaines, suivez nous sur Facebook ou Twitter ou utilisez le tag « vin de garde » pour repérer nos articles sur ce thème.

Bonnes dégustations !

Alain P.

Liens

vendredi 12 septembre 2014

Un vin québécois le 12 septembre, une belle initiative et quelques suggestions !

Le mois dernier, c’était l’événement « Le 12 août, j'achète un livre québécois », qui fut d’ailleurs un beau succès. Dans la même veine, un couple de Granby a lancé sur Facebook « Le 12 septembre, j'achète un vin québécois » et, comme nous trouvons que c’est une idée à la fois noble et excellente, nous avons décidé de soutenir la cause avec ce billet.


Ce blogue contient déjà 7 articles parlant des vins du Québec – vous pouvez y accéder facilement en utilisant le tag « Vins du Quebec » de ce blogue – car nous sommes persuadés que les vins produits ici ont énormément progressé dans les dernières années et plusieurs d’entre eux méritent une place sur nos tables.

La Fête des vendanges Magog-Orford fut une excellente occasion pour en essayer de nouveaux et nous vous avons fait part de nos découvertes ici. Par contre, une fois la Fête terminée, il faut s’approvisionner, soit en faisant le tour des vignobles, soit dans les magasins de la SAQ. Les vignobles sont de belles destinations pour vos ballades du week-end et plusieurs d’entre eux offrent des forfaits ou événements spéciaux en septembre et octobre. Le site Web de la Route des vins vous propose d’ailleurs un beau choix ici : Vendange sur La Route des vins.


Dans les magasins de la SAQ, vous pouvez retrouver les vins d’ici regroupés sous la bannière Origine Québec. Pour vous simplifier la vie, vous trouverez à la fin de cet article la liste de 11 vins que nous avons suggérés dans nos billets précédents qui sont disponibles à la SAQ. Pour chacun, nous avons ajouté le code SAQ, un lien permettant de visualiser les stocks en succursale, le lien vers notre billet avec les commentaires le concernant ainsi qu’un lien vers le site Web du producteur.

Bonnes dégustations et à votre santé !

Alain P.

Liens

Vins blancs

Seyval blanc Vignoble du Marathonien 2012 ($)
SAQ – 11398325 (14.40 $) –  Voir disponibilité SAQ

Article : Fête des vendanges Magog-Orford 2014, pour découvrir les vins du Québec !
Site du producteur :
Vignoble du Marathonien

L'Orpailleur 2013 ($$)
SAQ – 00704221 (15.80 $) –  Voir disponibilité SAQ

Article : Fête des vendanges Magog-Orford 2014, pour découvrir les vins du Québec !
Site du producteur :
Vignoble L’Orpailleur

Versant Blanc Coteau Rougemont 2012 ($$)
SAQ – 11957051 (15.60 $) –  Voirdisponibilité SAQ

Article : Rencontre avec Albane Cannaferina : les accords mets-vins de La Cabane 2014
Site du producteur :
Coteau Rougemont

Domaine du Ridge Vidal du Ridge 2011 ($$)
SAQ – 11679135 (16.75 $) –  Voirdisponibilité SAQ

Article : Mon parcours de dégustation à la Fête des vendanges Magog-Orford
Site du producteur :
Domaine du Ridge

Vins rouges

Domaine du Ridge Le Bâtonnier 2013 ($$)
SAQ -  11633161 (17.75 $) –  Voir disponibilité SAQ

Article : Fête des vendanges : quelques découvertes de plus !
Site du producteur :
Domaine du Ridge


Coteau Rougemont Le Grand Coteau 2012 ($$$)
SAQ – 12358190 (23.20 $) –  Voirdisponibilité SAQ

Article : Mon parcours de dégustation à la Fête des vendanges Magog-Orford
Site du producteur :
Coteau Rougemont

Vins rosés


Vins doux, vins de glace ou vendanges tardives


Vignoble du Marathonien Vendange tardive 2012 ($$$)
SAQ – 12204060 (29.80 $) – Voir disponibilité SAQ

Article : Mon parcours de dégustation à la Fête des vendanges Magog-Orford
Site du producteur :
Vignoble du Marathonien

Vignoble du Marathonien Vin de glace Vidal 2010 ($$$$$)
SAQ – 11398317 (54.25 $) – Voir disponibilité SAQ

Article : Canada, pays de vin de glace
Site du producteur :
Vignoble du Marathonien


mardi 9 septembre 2014

Le temps des vendanges, c’est maintenant !

En France, on commence à vendanger à grande échelle cette semaine. Les premiers coups de sécateurs ont été donnés il y a quelques temps, mais on est maintenant rendu à récolter dans de nombreuses régions et les nouvelles sont bonnes. Ainsi, en Champagne, où les vendanges ont commencé hier, on s’attend à récolter un grand millésime malgré un printemps difficile selon cet article du magazine L’Express.

Photo Flickr par Vincent,
licence Creative Commons
On vendange quand?

Les dates des vendanges sont variables selon les années, puisque l’objectif est de récolter des raisins au parfait  niveau de maturité et que celle-ci est très dépendante des conditions météorologiques. Lorsque le printemps est hâtif et l’été bien chaud, comme en 2011, on peut commencer à vendanger dès le mois d’août dans la majorité des vignobles français. Cette année, les dates de début ou mi-septembre correspondent plus aux moyennes mais on s’attend à ce que le réchauffement climatique amène des récoltes plus hâtives à l’avenir.

De nos jours, les décisions sur la date des vendanges sont fixées sur des bases très scientifiques. On fait des analyses régulières du taux de sucre et du niveau d’acidité des raisins, les vignerons les dégustent pour apprécier la maturité de la pulpe, des pépins et de la peau, et tout ceci permet de déterminer une période cible, puis la date finale. Les valeurs recherchées sont différentes selon le type de vin à produire. Typiquement, les raisins pour les mousseux et champagnes sont récoltés tôt, car on recherche des raisins plus acides afin de faciliter ce qu’on appelle la prise de mousse, c’est-à-dire le processus qui mène à la création des bulles.

On vendange quoi?

On vendangera ensuite les raisins pour les vins blancs secs, puis ceux pour les rouges et enfin ceux pour les vins doux, où on recherche un maximum de sucre. Évidemment, tout n’est pas aussi simple et il y a de nombreux facteurs de variation, notamment les cépages, certains étant à maturité hâtive et d’autres plus tardifs. Les éléments climatiques sont évidemment très importants et au-delà des aspects régionaux, l’orientation des vignes est un facteur clef, puisque des vignes orientées plein sud reçoivent plus de soleil et mûrissent plus rapidement. Finalement, la météo peut aussi amener les vignerons à choisir de récolter quelques jours plus tôt, pour éviter des dommages dus à la grêle ou des maladies reliées à des précipitations abondantes.

Un peu d’histoire

Autrefois, c’était le Seigneur de la région, puis plus tard les préfets ou les maires, qui établissaient le décret du Ban des vendanges. En voici un exemple sur le site Histoire Passion : Le Ban des vendanges en Charente-Inférieure en 1803.  Le but de ce décret était double. D’une part, on souhaitait protéger les récoltes des dommages causés par les troupeaux, les chasseurs ou les voleurs de raisins. D’autre part, on voulait s’assurer que les vignerons, dont plusieurs étaient relativement ignorants, attendent de récolter des raisins suffisamment mûrs pour produire des vins de qualité.

Notez que pour les vendanges au Québec, il faut attendre encore quelques semaines. Notre printemps est plus tardif qu’en France et nos vignobles récoltent donc seulement à la fin septembre ou en octobre.

Suivre les nouvelles

Aujourd’hui, on peut suivre l’évolution des vendanges en temps réel grâce à Internet et aux réseaux sociaux. Suivez notre fil Twitter pour des nouvelles quotidiennes des vendanges : https://twitter.com/HippoVino/ Nous nous efforçons de partager les informations, photos et vidéos les plus intéressantes du jour, ne manquez pas ça !

[Mise à jour 11-09-2014] Si vous êtes ici, c’est que vous aimez lire des blogues, alors voici deux vignerons qui nous parlent de leurs vendanges régulièrement et qui écrivent très bien. Dans le cas d’Hervé Bizeul, c’est au quotidien pour toute la période des vendanges.


Nicolas Lesaint –  Reignac : de la vigne au vin

À votre santé !

Alain P.


vendredi 5 septembre 2014

Fête des vendanges : quelques découvertes de plus !

Plus tôt cette semaine, nous avons présenté notre parcours de dégustations de la Fête des vendanges Magog-Orford 2014, sous forme d’accords vins du Québec et mets du terroir. Mais à l’occasion de cette visite, nous avons également découvert, ou redécouvert, quelques autres produits très intéressants que voici.

Les cidres de glace occupent toujours une place importante dans les produits du Québec et Neige pétillant du domaine La Face Cachée de la Pomme m’a attiré tout particulièrement. Il ne pétille pas allégrement comme un champagne, plutôt comme un Moscato d’Asti. Ces petites bulles lui donnent une belle fraîcheur qui contrebalance le côté sucré et en font un produit assez polyvalent. On peut le servir à l’apéritif ou au dessert et je le verrais bien accompagner une crème brûlée au foie gras.


Le vignoble L’Orpailleur est un des pionniers des vins de la Belle Province et il continue son travail de défrichage avec des expériences originales et intéressantes. Je vous invite à essayer la Part des anges, son vin oxydatif réalisé à la manière des xérès ou des vins doux du Roussillon. La production commence avec du moût de raisin Seyval blanc auquel on ajoute de l’alcool pour bloquer la fermentation. Il en résulte un vin doux  à taux d’alcool d’environ 20%, qu’on appelle une mistelle. Ensuite, on le place dans des récipients de verre qui vont séjourner 6 ans sur le toit du chai, ce qui déclenchera un processus de vieillissement et d’oxydation. Le résultat est un encore un vin doux à 17% d’alcool, mais avec des saveurs de noix et de grains de café. Il peut donc être bu frais en apéro ou accompagner une fin de repas avec fromages, noix et fruits.

J’avoue avoir été souvent déçu par les vins rouges du Québec. Puis, est arrivé le Domaine St-Jacques qui malheureusement n’est pas présent à Magog cette année, mais qui m’a forcé à réviser mes positions. Maintenant de plus en plus de vignerons d’ici sont capables de produire des rouges acceptables, et en plus du Grand Coteau dont nous avons parlé précédemment, en voici deux autres qui ont chatouillé agréablement nos papilles.

Le Haute Combe du Domaine Côtes d’Ardoise est beau petit rouge d’apéro, plutôt léger, qui m’a fait penser à un Beaujolais et que je vois bien accompagner une assiette de charcuteries. On n’en a peu entendu parler dans les médias, mais je viens de découvrir que l’ami David Pelletier, le fameux Sommelier Fou (voir notre entrevue ici) avait signalé l’intérêt du millésime précédent, le 2010.


Dans un tout autre registre, le Bâtonnier du Domaine du Ridge est un rouge où le bois est présent mais parfaitement intégré, ce qui est rare pour les vins produits à partir de cépages hybrides. C’est donc un des rares rouges du Québec au côté costaud assez développé pour être servi avec un plat de saucisses ou de canard.

Après le plat principal, que ce soit pour le fromage ou pour accompagner un dessert aux pommes ou même au chocolat noir, tournez-vous vers le cidre de feu d’Union Libre. C’est un cidre dont les saveurs sont concentrées par un passage dans un évaporateur utilisé pour le sirop d’érable, un très bon produit dont la qualité a été saluée par de nombreux critiques et amateurs. Attention, son taux de sucre est quand même élevé, donc il est préférable de le servir avec des desserts plutôt épicés que très sucrés.

La première semaine de la Fête des vendanges 2014 a été un gros succès, la suite commence demain samedi et se poursuit dimanche, ne manquez pas ça !

À votre santé !

Alain P.

mercredi 3 septembre 2014

Mon parcours de dégustation à la Fête des vendanges Magog-Orford

Samedi, c’était le début de la Fête des vendanges à Magog, il faisait un temps superbe et j’avais très envie de découvrir de bons produits de chez nous !

Comme le concept de cette fête est de déguster des vins et alcools du Québec, mais aussi des produits gastronomiques de notre terroir, j’ai choisi d’organiser ma visite en mode accord mets et vins. Je commençais par un vin ou un cidre, je le goûtais un peu pour orienter mon choix puis je partais à la recherche d’un produit pour l’accompagner. J’ai varié mes accords entre modes classiques et explorations, et voici quelques découvertes de cette épopée gourmande.

Sucré-salé pour commencer !

Commençons par un vin blanc, le Vidal du Domaine du Ridge, fraîcheur et saveurs d’agrumes sont au rendez-vous, un bon vin à boire en apéro. Pour faire plus original, je l’ai jumelé avec un produit sucré, le caramel à la fleur de sel de chez Timothé Tartinier Gourmand. Alors qu’on associe souvent vin sucré et mets sucré, je préfère rechercher le contraste avec des blancs secs, qui allègent mes papilles sensibles aux excès de sucre. Ici le résultat fonctionne très bien, sucre et sel du caramel répondant à la fraîcheur et aux notes fruitées du Vidal. Un bon début !


Les cerfs voient rouge !

Continuons avec un vin rouge du vignoble Coteau Rougemont, le Grand Coteau. Cette cuvée, produite avec les cépages Marquette et Frontenac noir, est le résultat d’une sélection des meilleures parcelles du domaine. L’élevage d’un an en barriques donne un boisé discret qui n’étouffe pas le côté fruits noirs, le tout s’accordant très bien avec les terrines de Cerfs Rouges Labrecque. J’ai goûté celle aux trois poivres ainsi que la version aux canneberges, les deux sont très bonnes.


Pas de gastronomie sans foie gras !

Parmi les nombreux cidres de glace, j’ai choisi d’essayer la Cuvée Signature Réserve Spéciale du Domaine Pinnacle. Cette cuvée sélectionnée provient de pommes laissées à geler sur l’arbre et cueillies à la fin de Février. Il en résulte un cidre de glace fin, élégant et très agréable à boire seul. Il a aussi fait merveille avec la mousse de foie gras au cidre de glace et baies de genièvre de la Ferme Québec-Oies. Superbe accord ! En plus, cette Cuvée Signature est vendue à un prix très abordable, bravo !

On se nettoie les papilles !

Après cette orgie de gras et de sucre, un petit rince bouche est nécessaire pour continuer les dégustations. Pour cela, rien de tel qu’un mousseux brut, par exemple celui du Vignoble de L’Orpailleur, produit en méthode traditionnelle avec les cépages Seyval blanc et Vidal. Ce sont, à mon avis, les bulles les plus réussies du Québec.

Un dessert pour finir en beauté !

Le Vignoble du Marathonien est situé à Havelock, tout près de la frontière américaine. Sur ce tout petit vignoble, Line et Jean Joly font de grands vins. Leur cuvée Vendange Tardive, produite avec le cépage Vidal, comme leur vin de glace, est un superbe vin de dessert et même un dessert à lui tout seul. Je l’ai dégusté avec le gâteau aux fruits de Toque et Tablier, c’est d’autant plus facile que les kiosques sont voisins ! La famille Trudel fabrique un vrai de vrai gâteau aux fruits, un produit traditionnel de haute qualité qui mérite l’étiquette de gastronomique. Moi non plus, je n’aime pas les blocs de pâte sucrée avec quelques cerises colorées en rouge et vert qu’on trouve dans nos supermarchés. Par contre, j’achète chaque année des gâteaux aux fruits de Toque et Tablier. Avec un verre de Vendange Tardive du Marathonien, j’ai fini ma visite à la Fête des vendanges en beauté !

Merci à l’équipe de la Fête des vendanges pour cette belle cuvée 2014 ! La fête continue samedi et dimanche prochains, venez faire un tour !

Bonnes dégustations !


Alain P.  / HippoVino

Liens


Note : j'étais invité comme média par la Fête des vendanges, mais je n'ai aucun lien avec les fournisseurs ou produits présentés ici. Ils ont été choisis après dégustation et sont ici tout simplement parce que je les ai aimés.