vendredi 29 juillet 2016

7 recommandations pour les rabais SAQ de juillet : Passez en mode vacances !

Voici 7 bons vins pour accompagner vos vacances sans sacrifier votre budget. Pour cette période des fameuses « vacances de la construction » au Québec, la SAQ a choisi le thème «Passez en mode vacances » pour ses rabais du mois qui dureront jusqu’au 7 août prochain. Comme toujours, ces rabais ne s’appliquent pas dans les succursales SAQ Dépôt, mais si vous y achetez 12 bouteilles ou plus, vous y bénéficierez du 15 % d’escompte habituel et les vins vous coûteront donc encore moins cher. Nous avons indiqué sur la fiche de chaque vin le nombre approximatif de succursales où il est disponible en date d’aujourd’hui en spécifiant également le nombre de SAQ Dépôt. Naturellement, nos informations de prix et disponibilité sont à titre indicatif seulement et nous vous invitons à les vérifier sur le site même de la SAQ (le lien figure dans l’onglet Disponibilité sur chacune de nos fiches).


Commençons par les blancs. La cuvée Tariquet Classic (Hipponote 2.5* en rabais à 11.95 $) est le petit vin blanc parfait pour les chaudes soirées d’été. Faible taux d’alcool, pas cher du tout, c’est vraiment super quand on a de nombreux invités.

L’aubaine du moment en blanc, c’est la cuvée Les Vignes de Nicole du Domaine Paul Mas (Hipponote 2.5* en rabais à 14.95 $). À moins de 15 $ avec le rabais, c’est un savoureux vin du Languedoc produit avec les cépages chardonnay, sauvignon blanc, viognier et picpoul. Un assemblage très réussi pour l’apéro ou pour accompagner des darnes de saumon grillées sur le barbecue.

Si vous aimez le Chablis, ne manquez pas la cuvée La Sereine (Hipponote 3* en rabais à 21.25 $), de la coopérative la Chablisienne. Le millésime 2013 est un peu plus léger mais c’est une belle introduction au style de la célèbre appellation bourguignonne. Pour servir avec des fruits de mer.

Dans les rouges, on trouve un bon italien de l’appellation Barbera d’Asti, le Costalunga Bersano (Hipponote 2.5* en rabais à 15.45 $), qui fait merveille avec des pâtes avec une sauce tomate ou une pizza.

L’aubaine du moment en rouge, c’est la cuvée Parallèle 45 de la maison Paul Jaboulet Aîné (Hipponote 3* en rabais à 14.95 $), un vin des Côtes du Rhône. Cet assemblage de grenache et de syrah est réalisé par la très talentueuse Caroline Frey, qui vinifie également la mythique cuvée Hermitage La Chapelle de la même maison. Assez frais pour être servi à l’apéro et vraiment génial avec les viandes grillées, vous seriez fou de vous en passer !

Toujours dans la vallée du Rhône, on trouve une cuvée rarement en rabais, Ortas Prestige de la Cave de Rasteau (Hipponote 3* en rabais à 23.25 $). L’appellation Rasteau est récente, même si on y produit des vins depuis plusieurs siècles. Ce 2011 est un très bon rouge avec une bouche bien fruitée, une belle structure et une longue finale épicée. Un vin à boire à table avec des viandes rouges et qui plaira aux néophytes comme aux amateurs plus pointilleux.

Vous aimez le cabernet sauvignon? L’Arboleda (Hipponote 3* en rabais à 17.95 $) vient duChili, plus précisément de la Vallée de l’Aconcagua. Bien fait, ce beau cab du nouveau monde satisfera les amateurs de rouges corsés et chaleureux à un prix très raisonnable.

Pour voir les fiches de tous les vins du site HippoVino qui sont en rabais à la SAQ à un moment donné, utilisez le hashtag #RabaisSAQ dans la fonction de recherche. Pour en savoir plus sur la fonction recherche et les hashtags, consulter ce billet.

À la bonne vôtre !

Alain P.

<< Article précédent  –  Beaujolais, aussi des vins blancs !

mercredi 27 juillet 2016

Beaujolais, aussi des vins blancs !

Oui, on produit des vins blancs dans le Beaujolais, avec une majorité de cépage chardonnay. Mais comme ils représentent seulement 2% des bouteilles de cette région, celle-ci est synonyme de vins rouges pour plusieurs. Par contre, et comme souvent dans les endroits où on produit peu de quelque chose, les vignerons qui se donnent cette peine font des vins intéressants. Que voulez-vous, les gens qui n’ont pas peur de ramer à contre-courant sont des passionnés et cela donne des résultats.

Parmi les très rares bouteilles disponibles à la SAQ, on trouve le Beaujolais Blanc du Domaine des Terres Dorées du fameux vigneron Jean-Paul Brun. Celui-ci produit beaucoup plus de blancs que ses collègues  puisque le chardonnay représente une part significative de l’encépagement de son domaine. Il travaille à la bourguignonne (pour ses rouges également, d’ailleurs) et ce blanc est élevé en fûts de chêne.

Le résultat est un très bon vin blanc, dont le millésime 2013 avait été très bien noté par le magazine Decanter. C’est du 2014 dont je vous parle aujourd’hui, un beau vin assez frais mais avec une texture un peu grasse et un léger boisé, qui à l’aveugle m’aurait fait penser à un chardonnay de climat frais du nouveau monde. Pour les saveurs, on a des notes d’agrumes, de fruits blancs et de noisettes avec une belle longueur. Bref, il vaut bien son presque 27 $ et accompagne à merveille des pétoncles ou un beau poisson comme un bar au beurre blanc, par exemple.

À la bonne vôtre !

Alain P.

La fiche du Beaujolais Blanc Terres Dorées Jean-Paul Brun sur HippoVino (Hipponote 3* $$$SAQ : 25.55 $) avec liens vers critiques, fiche descriptive, producteur, agence et SAQ. [Mise à jour en mars 2018] Le millésime 2016 est élevé en cuves inox.

vendredi 22 juillet 2016

Testé pour vous : le Beaujolais Nouveau, 8 mois après !

La date de sortie du Beaujolais Nouveau est toujours le troisième jeudi de novembre et, typiquement, ce sont des vins qui s’achètent et se boivent dans les jours qui suivent. D’ailleurs, vous entendrez souvent dire qu’ils doivent impérativement être bus avant Noël. 

Cette semaine encore, je lisais un blogue américain qui prétendait juger un magasin de vin ainsi : s’il vend encore des Beaujolais nouveaux après février, c’est un incompétent. Par contre si vous demandez aux producteurs, ils vous diront que le beaujo nouveau se conserve un an sans problème. Essayons d’y voir plus clair.

L’an dernier, nous avons fait le test de boire un gamay nouveau en février et il s’est avéré très bon. Noël n’est donc pas la date d’expiration que certains prétendent.

Cette année, nous avons décidé d’attendre un peu plus longtemps et avons débouché à la mi-juillet un Beaujolais Nouveau L’Ancien 2015, du vigneron Jean-Paul Brun. Nous avions parlé de cette cuvée dans notre chronique de novembre : Beaujolais nouveau, le vin anti-snob par excellence.

Verdict? Il est encore très bon, je dirais même un peu meilleur. Il s’est stabilisé et c’est un beau gamay fruité, parfait pour boire en été. Il a fait merveille à l’apéro et pour accompagner un jambonneau aux lentilles. Goûté à l’aveugle par mon convive, celui-ci l’a décrit comme un beau petit Beaujolais de soif et il est tombé à la renverse en découvrant qu’il s’agissait d’un vin primeur de novembre dernier. Par contre, j’en avais gardé un peu pour continuer le test le lendemain et il était déjà un peu oxydé, malgré la pompe à vide.

En conclusion, le Beaujolais nouveau se conserve donc au moins 8 mois, un autre mythe sur le vin qui s’écroule… Mais il est préférable de siffler la bouteille après l’avoir débouchée. Comme il descend très bien, ce n’est pas vraiment un problème !

À la bonne vôtre !

Alain P.

P.S. Je vais vous revenir bientôt avec des suggestions de Beaujolais moins nouveaux bientôt, ce sont de très bons vins pour l’été.



Article suivant >>  –  Beaujolais, aussi des vins blancs !

lundi 18 juillet 2016

Découvrir de nouveaux cépages, une belle aventure !

Aujourd’hui, on sort des sentiers battus ! Certes, plusieurs consommateurs mangent et boivent toujours la même chose. C’est tout à fait leur droit et sans doute aiment-ils particulièrement ces plats et ces vins, mais néanmoins cette routine les prive de belles découvertes, qu’ils aimeraient peut-être tout autant. Sans doute ont-ils peur d’être déçus. Dans le cas des vins, plusieurs se sentent aussi intimidés par la grande variété de l’offre disponible à la SAQ. C’est d’ailleurs une des raisons mentionnées pour expliquer le choix d’acheter le vin en épicerie au Québec. Sans être aussi radical, d’autres choisissent de se cantonner dans les grands cépages internationaux, chardonnay, cabernet, etc. Cela donne accès à un meilleur éventail de cuvées, mais pourquoi s’y limiter?

Suivez-nous et partons à la découverte de vins plus originaux. N’ayez rien à craindre, nous ne vous guiderons pas vers des contrées réservées aux aventuriers du goulot. On peut quitter la foule sans sortir des saveurs agréables et accessibles au grand public.

Commençons dans le blanc avec le cépage terret, qui provient du Languedoc. C’est un cépage blanc ou gris cultivé principalement autour de l’étang de Thau (ne pas confondre avec le terret noir, un cépage rouge utilisé pour le Châteauneuf du Pape). Il est davantage utilisé comme cépage d’appoint, mais au Vignoble du Loup Blanc le vigneron Alain Rochard produit une cuvée Le Régal où il est dominant, avec aussi du grenache blanc et gris et du carignan blanc (qui sont également des cépages peu répandus). Cela donne un très beau vin de soif, frais et élégant, avec de belles notes de fruits blancs et une finale fort agréable. Il se boit très bien à l’apéro, avec des poissons grillés ou au four et il a fait merveille avec des sushis.

Pour le rouge, allons faire un tour en Espagne, dans la Rioja. C’est le royaume du tempranillo, souvent assemblé avec du grenache noir, du mazuelo et parfois un petit peu de graciano, un cépage local. La maison Ijalba est la seule à produire une cuvée 100% graciano et cet Ijalba Graciano est un très bon rouge ! Plutôt costaud, assez boisé, bien fruité et avec une belle acidité qui garde le tout en équilibre sans nuire à la richesse des saveurs. Servir bien aéré avec des côtelettes d’agneau grillées saupoudrées de cumin et vous passerez une magnifique soirée ! Il pourra probablement se bonifier avec un séjour en cave de 3 à 5 ans.

Bonnes découvertes et à la bonne vôtre !

Alain P.

Fiche du Régal Blanc sur HippoVino (Hipponote 3* $$$ SAQ : 25.90 $) avec liens vers les critiques, le site du producteur, la fiche technique, l’agence et la SAQ.

Fiche du Ijalba Graciano  Rioja sur HippoVino (Hipponote3* $$$ SAQ : 21.95 $) avec liens vers les critiques, le site du producteur, la fiche technique, l’agence et la SAQ.


jeudi 14 juillet 2016

Erebo Blanco Valdeorras – Importation Privée de la semaine, un vin recommandé par Sébastien Muniz

[ Mise à jour 06-10-2016] Chez HippoVino, on aime beaucoup publier cette rubrique car notre ami Sébastien Muniz, des restaurants montréalais Mesón et Tapeo, nous fait toujours découvrir des vins espagnols originaux et intéressants. Merci Sébastien pour ta précieuse et toujours sympathique collaboration.

Photo Sébastien Muniz
Cette semaine, Sébastien a choisi un vin blanc du nord de l’Espagne. Il provient de la Bodegas Carballal qui est située dans la région de Rías Baixas, mais cette cuvée est produite dans l’appellation voisine Valdeorras, située en Galice. Valdeorras signifie « vallée de l’or » en espagnol, car dans l’antiquité les romains y ont cherché de l’or avant d’y planter des vignes. C’est donc une des très anciennes régions viticoles de la région, avec un climat influencé par la proximité de l’océan Atlantique.

L’Erebo Blanco est produit avec le cépage godello, qui fut justement introduit en Galice par les romains. Le godello n’a pas la réputation de son compatriote plus noble, l’albariño, mais après avoir presque disparu, il revient en vogue car il permet de produire des vins qui allient une grande fraîcheur, de la minéralité et de beaux arômes floraux et fruités.

Selon Sébastien, l’Erebo Blanco est le vin idéal pour les journées de canicule comme aujourd’hui et pour les apéros sur la terrasse. C’est un blanc d’une très belle couleur paille, avec un goût frais et vif et des arômes de pomme et d’abricot.

C’est une importation privée de l’agence le Maître de Chai, disponible en caisse de 12. Contactez directement l’agence pour vérifier le prix,  la disponibilité et pour placer vos commandes. Le stock actuel est épuisé mais un prochain arrivage est prévu en septembre, nous vous avertirons de la disponibilité via HippoVino Hebdo, notre fil Twitter et notre page Facebook. [06-10-2016] L'agence me signale qu'ils viennent d'en recevoir mais que les quantités sont limitées, faites vite !

Merci encore à Sébastien Muniz pour cette belle découverte et à la bonne vôtre !

HippoVino

Fiche de l’Erebo Blanco Valdeorras sur le site HippoVino (Hipponote 3* $$$) avec liens vers le site du producteur, la fiche technique (en anglais) et l’agence.

Notre importation privée précédente : François Villard Condrieu, Les Terrasses du Palat.
La recommandation précédente de Sébastien : Bala Perdida Alicante Bouschet.


<< Article précédent  – Nos vins pour l’Euro 2016, suite et fin

lundi 11 juillet 2016

Nos vins pour l’Euro 2016, suite et fin

[Mise à jour 13-07-2016] Pour l’Euro 2016 nous vous avons suggéré un vin différent pour chaque journée de compétition. Chacun provenait d’un pays en compétition cette même journée. Nous avons résumé nos choix de la première semaine dans ce billet et voici maintenant la suite.

Le samedi 18 juin, c’était un vin rouge du Portugal, le Duque de Viseu provenant desvignobles du Dão, dans la province de Beira Alta (Hipponote 2.5* $ SAQ : 14.95 $). Match nul Portugal – Autriche 0 – 0

Le dimanche 19 juin, nous avons soutenu la France avec un vin blanc, un Bourgogne aligoté de la maison Jean-Claude Boisset  (Hipponote 3* $$$ SAQ : 25.50 $). Match nul France – Suisse 0 – 0

Le lundi 20 juin, nous avons innové avec un mousseux anglais qui a été acclamé par la critique, le Nyetimber Blanc de Blancs  (Hipponote 4.5* $$$$$ Non disponible à la SAQ). Match nul Angleterre – Slovaquie 0 – 0, troisième match nul de suite, zut !

Le mardi 21 juin, nous avons encouragé l’Espagne avec un très bon rouge de Navarre, Artadi Artazuri Garnacha, un excellent rapport qualité-prix (Hipponote 3* $$ SAQ : 16.90 $). Défaite Espagne – Croatie 0 – 1

Pour le dernier jour de la phase initiale, le mercredi 22 juin nous soutenions l’Italie avec un vin rouge du Piémont, Elio Altare Dolcetto d'Alba (Hipponote 3* $$$ SAQ : 24.70 $). Défaite Italie – Irlande 0 – 1

Décidément, nos encouragements ont été beaucoup moins efficaces dans cette fin des sélections, voyons maintenant comment s’est passée la dernière phase.

Le samedi 25 juin, nous étions de retour avec un vin rouge du Portugal, le très bon Quinta de la Rosa provenant du Douro (Hipponote 3.5* $$$ SAQ : 23.40 $). Victoire Portugal – Croatie 1 – 0

Le dimanche 26 juin, c’était au tour de la France et comme le match était à Lyon, on avait choisi un rouge du Beaujolais, le Chiroubles de Dominique Piron (Hipponote 3* $$$ SAQ : 20.50 $). Victoire France – Irlande 2 – 1

Le lundi 27 juin, on avait choisi d’encourager l’Espagne avec un très bon rouge de l’appellation Montsant, Pinyolet Seleccion (Hipponote 3.5* $$$ SAQ : 27.50 $). Défaite Espagne – Italie 0 – 2

Le jeudi 30 juin, c’était le début des quarts de finale et on a encouragé le Portugal avec un rouge de la Dão, le Quinta dos Roques (Hipponote 3.5* $$ SAQ : 17.25 $). Victoire Portugal – Pologne aux tirs au but 5 – 3

Le samedi 2 juillet était le jour pour encourager l’Italie avec un excellent rouge de Toscane, le Macchiole Bolgheri Rosso (Hipponote 3* $$$ SAQ : 29.20 $). Défaite Italie – Allemagne aux tirs au but 5 – 6

Le dimanche 3 juillet, on criait « Allez les bleus » en choisissant un vin rouge du Sud de la France provenant de la maison M. Chapoutier, Marius (Hipponote 2* $ SAQ : 14.95 $). Victoire France – Islande 5 – 2

Les demi-finales ont commencé le mercredi 6 juillet et c’était le jour d’un vin rouge portugais du Douro, l’Altano de la maison Symington (Hipponote 2.5* $ SAQ : 13.00 $). Victoire Portugal – Pays de Galles 2 – 0

Le jeudi 7 juillet on a encouragé l’équipe de France avec la cuvée Les Faïsses, un vin rouge des Coteaux du Languedoc produit par le vigneron Jean-Claude Mas (Hipponote 3.5* $$ SAQ : 19.85 $). Victoire France – Allemagne 2 – 0

Et notre choix de vin pour la finale de l’Euro était un rouge français de la vallée du Rhône, Nostre Païs, un Costières de Nîmes du vigneron Michel Gassier (Hipponote 3* $$$ SAQ : 24.00 $). Défaite France – Portugal 0 – 1, snif snif…

Comme on est beaux joueurs et qu’on estime que le Portugal a bien mérité sa victoire finale, on vous ajoute une recommandation d’un grand vin portugais : la cuvée Incognito de la maison Cortes de Cima, un rouge produit avec le cépage syrah dans la région de l’Alentejo (Hipponote 4* $$$$$ SAQ : 71.75 $).

À la bonne vôtre !

HippoVino


jeudi 7 juillet 2016

Quelques vins australiens pour voyager au bout du monde en restant chez soi

Oui, je vous ai peu parlé de l’Australie depuis que ce blogue existe. C’est un peu dommage car c’est quand même le 7ème producteur mondial de vin et le 5ème en nombre de vins disponibles à la SAQ (288 en date d’aujourd’hui). Par contre, son image est souvent associée soit à des vins bon marché, soit à des rouges lourdauds et excessivement confiturés.  Oui, il se produit beaucoup de vin vendu en vrac qui va finir chez nous sous forme de Wallaroo Trail, oui, il se produit aussi des vins réellement excessifs, mais il est dommage de réduire ainsi la production de tout un pays à quelques stéréotypes.

Pensons par exemple à la prestigieuse cuvée Grange de la maison Penfolds. C’est plus qu’un grand vin, c’est devenu une cuvée mythique qui se vend dans la même gamme de prix que des Grands Crus Classés bordelais. Oui, c’est 800 $ la bouteille à la SAQ Signature… Et en plus, si je me fie à la critique de David Cobbold (non, je n’ai pas eu la chance d’en déguster encore), c’est un vin qui donne plus de plaisir que les grands Bordeaux, c’est donc une excellente affaire finalement ! Pour découvrir Peter Gago, patron de l’œnologie chez Penfolds, lire ce très bon article de Nicolas de Rouyn.

Revenons sur terre et à des vins plus proches de notre quotidien. J’achète souvent la cuvée d’entrée de gamme de cette même maison Penfolds, le Koonunga Hill Shiraz -Cabernet. Pas très complexe diront les esprits chagrins, mais remarquablement bien fait et d’une constance remarquable, une qualité très appréciée des consommateurs. Servez-le pour accompagner des hamburgers ou une bavette grillée, tout le monde va l’aimer !

Un autre vin très connu, le Wolf Blass Yellow Label Cabernet-Sauvignon. Là, on est avec une maison qui se spécialise dans le fruit très mûr, l’extraction maximale et le boisé bien présent, bref on ne fait pas dans la dentelle. D’ailleurs, j’ai longtemps boudé cette cuvée que je trouvais excessive. On m’en a servi récemment avec une viande rouge accompagnée de sauce barbecue bien épicée et je dois avouer qu’elle a plutôt bien paru. Wolf Blass a-t-il légèrement calmé ses ardeurs ou était-ce simplement un accord mets-vin parfaitement adapté, probablement un peu des deux…

Le Shiraz Gold Label 2012 de la même maison est d’ailleurs la preuve que, sans être rendue à faire des vins élégants, elle a ajusté quelque peu sa formule. Tout en restant dans le style bien fruité des shiraz australiens, on a un vin riche mais assez bien équilibré, au boisé marqué mais pas écrasant, qui ira très bien avec un magret de canard aux mûres.

Dans les shiraz d’extrême sud bus dernièrement, j’ai beaucoup aimé le Kilikanoon Kavel's Flock 2013. Un vin à la texture très soyeuse, aux côtés fruités et boisés plus délicats que le précédent et qui camoufle bien son 14.5% d’alcool. Il se boit à l’apéro légèrement rafraîchi et il a superbement accompagné un gigot d’agneau.

Si vous aviez des préjugés sur les vins d’Australie, prenez le temps de les revisiter !

À la bonne vôtre !

Alain P.

P.S. Le discours sur le terroir est très à la mode en ce moment, on utilise ce mot à toutes les sauces. Que voulez-vous, c’est un terme valorisant, comme disent les gens de marketing. Les vins d’Australie essaient de s’en inspirer en indiquant davantage, bien que souvent en termes plutôt vagues, la provenance de leurs raisins. Mais ne vous y trompez pas, on a encore affaire à des vins d’œnologues, ce qui n’est d’ailleurs pas un péché à mon avis. Les bons winemakers font du bon vin et ils ont tendance à écouter leurs clients, qui s’en plaindrait?




Article suivant >>  –  Nos vins pour l’Euro 2016, suite et fin

mardi 5 juillet 2016

Ce vin vient d’où? Quelle année? Quel cépage?

L’origine géographique d’un vin est une des informations de base à son sujet, n’est-ce pas? Au-delà des visions nationalistes ou chauvines des gens qui veulent boire uniquement ce qui vient de chez eux, tous les amateurs de vin, même les moins connaisseurs, utilisent le pays et/ou la région d’origine comme un élément important pour leur choix. Le ou les cépages qui composent un vin sont un autre facteur de décision important, surtout en Amérique du Nord, où beaucoup de consommateurs ont appris à les différencier dans les cuvées du nouveau monde. Le millésime (année de récolte des raisins) peut paraître une information plus technique qui parle peu au consommateur lambda, mais elle lui permet néanmoins de comprendre lorsqu’il constate des différences.


À une époque où la transparence est de mise pour les produits alimentaires, cacher ces informations n’est donc ni logique ni populaire. Le changement à la loi permettant de les afficher sur les vins vendus en épicerie/dépanneur au Québec est donc une excellente idée. Pour ceux qui pensent que la réglementation québécoise est très en retard sur le reste du monde, rappelons que c’est seulement depuis 2009 que cépages et millésimes peuvent figurer sur les vins de France sans indication géographique (VSIG).

Il est aussi important de souligner qu’entre affichage et transparence, il y a parfois une marge. Prenons le cas du cépage. Un vin de Californie (ou de plusieurs autres pays du nouveau monde) peut afficher par exemple « pinot noir » s’il contient au moins 75% de ce cépage. Ceci veut donc dire que la bouteille de pinot noir que vous venez d’acheter contient une majorité de pinot mais peut aussi contenir une quantité non négligeable d’autres cépages. Ceci explique d’ailleurs la couleur foncée de certains pinots californiens (ajout d’une variété sombre comme le malbec) ou leurs taux d’alcool et de sucre résiduel étonnants (un ajout de cépages très sucrés comme le gewurztraminer – on en avait parlé ici).

Pour la provenance géographique, ce n’est pas toujours clair non plus. On peut penser aux vins d’Ontario « Cellared in Canada » qui peuvent être des vins d'Australie importés en vrac, mélangés avec un peu de vin ontarien et embouteillés en Ontario (l’exception étant les vins certifiés VQA qui proviennent de vignes locales). De la même façon, les « British Wines » sont des vins importés en vrac et embouteillés en Angleterre alors que les « English Wines » sont les véritables vins anglais. 

Permettre d’ajouter un nom d’origine est donc insuffisant, il faut que la réglementation précise à quoi correspond cette géographie. Même chose pour le millésime, on peut bien écrire 2015 mais est-ce la date de récolte du raisin, celle d’embouteillage et est-ce que tout le vin dans la bouteille provient de ce millésime ou seulement une partie?

Le système français des appellations, que nous avions examiné ici, a l’avantage de regrouper un ensemble de critères qui sont aussi validés par un organisme de surveillance. Donc si vous achetez un Chablis, vous savez que le cépage est le chardonnay, la région de production est une petite zone de Bourgogne bien précise et les techniques de viticulture et de vinification respectent certaines normes. Évidemment, cela n’empêche pas certains fraudeurs de vendre des bouteilles étiquetées Chablis sans respecter cépages ou provenances. On a aussi vu des fraudes au millésime pour écouler des productions de mauvaises années ou des imitations de cuvées particulièrement recherchées. Mais les organismes de contrôle existent et ils poursuivent les délinquants en justice, ce qui limite les abus. Par contre, les appellations françaises sont très nombreuses et parfois difficiles à décrypter pour les non-initiés. Là encore, un peu plus de transparence serait fortement apprécié des consommateurs.

Espérons que la future réglementation québécoise permettra d’afficher des informations claires et fiables, mais il y aura certainement des surprises à prévoir pour plusieurs vins vendus en vrac et embouteillés au Québec, en raison des variations dans les assemblages entre deux années ou même entre deux arrivages. Rappelons aussi que ces vins représentent des cuvées très bon marché dans leurs pays d’origine, comme nous l’avions expliqué ici. Pour l’instant, ils ne figurent pas sur le site HippoVino.

Sur le site HippoVino, vous trouverez donc des vins vendus en succursale SAQ, en importation privée ou des vins du Québec. Les fiches du site HippoVino contiennent les informations géographiques et les cépages tels que figurant sur les fiches techniques obtenues sur le site du producteur, ou sur celui de l’agence ou encore à partir des informations du site de la SAQ. Lorsque nous trouvons des informations utiles d’autres sources fiables, nous nous efforçons de les ajouter. Mais nous ne faisons pas d’analyse du contenu de la bouteille… La seule présence d’un vin sur le site n’est pas une recommandation, mais chaque fiche contient les liens vers des critiques pour guider vos choix. Nos recommandations figurent ici-même sur ce blogue ou chaque semaine sur HippoVino Hebdo.

À la bonne vôtre !

HippoVino