mardi 15 octobre 2019

Margaux rime avec Bordeaux

Margaux, c’est à la fois le nom d’un village et d’une appellation du bordelais, mais le prestige du nom doit beaucoup au fameux Château Margaux, un des cinq Premiers Grands Crus Classés du classement de 1855. L’appellation Margaux est située dans le Médoc, sur la rive gauche de la Gironde. On y trouve pas moins de 21 grands crus classés mais, heureusement pour les amateurs aux moyens plus modestes, de nombreux autres domaines y produisent des bouteilles à la fois intéressantes et abordables.

Pour une rare fois, le vin dont je vous parlerai aujourd’hui n’est pas disponible à la SAQ. Mais comme je l’ai beaucoup apprécié, j’espère que ce billet donnera à une agence l’idée d’en importer sur nos terres. Dans tous les cas, je vous invite à en profiter si vous passez ou demeurez en Europe. Contactez le domaine pour le commander directement ou savoir chez quel caviste le trouver.

Le Château Mille Roses a été créé en 1999 à Macau en Médoc  par Sophie et David Faure, qui en sont encore propriétaires-vignerons aujourd’hui. La conversion vers le bio a démarré en 2010 et le domaine est désormais certifié depuis plusieurs millésimes. 4 hectares de vignes sont situés sur le plateau d’Arsac, dans l’appellation Margaux, les 6 hectares restants étant en Haut-Médoc.

Le Château Mille Roses  Margaux 2014 est un assemblage de cabernet sauvignon et de merlot (60%/40% selon l'étiquette, 55%/45% selon la fiche technique). Fermentation et macération se font en cuves inox, la fermentation malolactique et les 12 mois d’élevage se passant en barriques de chêne (français à 80%), dont 33% sont neuves. Cela donne un rouge sombre et solidement charpenté mais avec une belle matière aux tanins fins. Les saveurs de fruits noirs mûrs sont soutenues par un boisé bien intégré, pas du tout envahissant, avec des notes épicées et chocolatées. Il semble encore très jeune mais néanmoins déjà fort agréable, tout en ayant un potentiel de garde d’un bon 10 ans. Je serais d’ailleurs curieux de le goûter dans 5 ans ou plus, pour découvrir son évolution. J’anticipe un rouge d’une belle complexité. Si certains d’entre vous ont dégusté d’anciens millésimes, n’hésitez pas à nous faire part de votre expérience dans la section commentaires, plus bas.

Merci à l’ami Jean-Lou, qui a amené ce magnum dans sa valise et a eu la gentillesse de le partager, ainsi qu’à Henri qui a cuisiné un excellent gigot d’agneau qui l’accompagnait à merveille.

À la bonne vôtre !

Alain P.



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