Margaux, c’est
à la fois le nom d’un village et d’une appellation du bordelais, mais le
prestige du nom doit beaucoup au fameux Château Margaux, un des cinq Premiers Grands
Crus Classés du classement de 1855. L’appellation Margaux est située dans le
Médoc, sur la rive gauche de la Gironde. On y trouve pas moins de 21 grands
crus classés mais, heureusement pour les amateurs aux moyens plus modestes, de
nombreux autres domaines y produisent des bouteilles à la fois intéressantes et
abordables.
Pour une
rare fois, le vin dont je vous parlerai aujourd’hui n’est pas disponible à la
SAQ. Mais comme je l’ai beaucoup apprécié, j’espère que ce billet donnera à une
agence l’idée d’en importer sur nos terres. Dans tous les cas, je vous invite à
en profiter si vous passez ou demeurez en Europe. Contactez le domaine pour le commander directement ou savoir chez quel caviste le trouver.
Le Château
Mille Roses a été créé en 1999 à Macau en Médoc par Sophie et David Faure, qui en sont encore
propriétaires-vignerons aujourd’hui. La conversion vers le bio a démarré en
2010 et le domaine est désormais certifié depuis plusieurs millésimes. 4
hectares de vignes sont situés sur le plateau d’Arsac, dans l’appellation
Margaux, les 6 hectares restants étant en Haut-Médoc.
Le Château Mille Roses Margaux 2014 est un
assemblage de cabernet sauvignon et de merlot (60%/40% selon l'étiquette, 55%/45% selon la fiche technique). Fermentation et macération se
font en cuves inox, la fermentation malolactique et les 12 mois d’élevage se
passant en barriques de chêne (français à 80%), dont 33% sont neuves. Cela
donne un rouge sombre et solidement charpenté mais avec une belle matière aux
tanins fins. Les saveurs de fruits noirs mûrs sont soutenues par un boisé bien
intégré, pas du tout envahissant, avec des notes épicées et chocolatées. Il semble
encore très jeune mais néanmoins déjà fort agréable, tout en ayant un potentiel
de garde d’un bon 10 ans. Je serais d’ailleurs curieux de le goûter dans 5 ans
ou plus, pour découvrir son évolution. J’anticipe un rouge d’une belle
complexité. Si certains d’entre vous ont dégusté d’anciens millésimes, n’hésitez
pas à nous faire part de votre expérience dans la section commentaires, plus
bas.
Merci à l’ami
Jean-Lou, qui a amené ce magnum dans sa valise et a eu la gentillesse de le
partager, ainsi qu’à Henri qui a cuisiné un excellent gigot d’agneau qui l’accompagnait à merveille.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
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