vendredi 12 mai 2023

Les Vaudevey, un Premier Cru de Chablis du Domaine Laroche tout en finesse

 


Si comme moi vous êtes amateurs de Chablis, vous avez sans doute entendu parler du Domaine Laroche et/ou dégusté certains de ses vins. Ce domaine, autrefois familial, fait maintenant partie du Groupe Advini, mais il est resté fidèle à ses racines totalement chablisiennes. Son bâtiment principal est une bâtisse historique, l’Obédiencerie de Chablis, avec plus de 1000 ans d’histoire. L’Obédiencerie était un monastère de l’ordre des chanoines de Saint-Martin de Tours et a toujours possédé des vignes et produit du vin. Les cuvées actuelles du Domaine Laroche sont produites dans les caves historiques de l’Obédiencerie. En se versant un verre de Chablis Laroche, on déguste un peu d’histoire.

Parmi les Premiers Crus de Chablis, le climat Vau de Vey (prononcer vaud’vé) n’est pas très connu. Il est situé sur la rive gauche de la rivière Serein. C’est un coteau très en pente orienté au sud-est. Les vignes de chardonnay reçoivent donc le soleil du matin, moins chaud, et mûrissent ainsi très lentement. Les changements climatiques lui sont plutôt favorables et certains experts le voient se rapprocher des Chablis Grands Crus. De mon côté, j’avais été fortement impressionné par un Chablis Vau de Vey du Château de Maligny, j’ai donc sauté sur la bouteille du Laroche Les Vaudevey que j’ai vue sur les tablettes de ma succursale SAQ. Je ne savais pas trop si je devais le laisser séjourner en cave, mais j’ai finalement décidé de le déguster cette semaine.

Laroche Chablis Premier Cru Les Vaudevey 2020 – France, Bourgogne (Hipponote 4* $$$$$ SAQ : 43,00 $ code 14914081)

La bonne nouvelle, je n’ai pas été déçu, c’est clairement un excellent Premier Cru. La moins bonne, il aurait certainement été encore meilleur après 3 à 5 ans de cave. J’aurais dû acheter deux bouteilles pour faire l’expérience. Maintenant, il n’en reste plus dans ma région, il faudra attendre le prochain millésime. Ce qui distingue Les Vaudevey, c’est la finesse en premier lieu. Le nez est plutôt discret. En bouche, ce sont l’élégance et la texture qui sont notables. C’est soyeux mais pas sirupeux. Les saveurs fruitées (surtout fruit blanc et citron meyer) sont délicates mais bien persistantes. La touche minérale est bien nette, elle aussi plus en finesse qu’en puissance. Un Chablis qui fait merveille avec des poissons ou fruits de mer fins. Mais quand je me sers ensuite un dernier verre à savourer seul, c’est un signe…

La vraie mauvaise nouvelle est qu’il en reste très peu à la SAQ. Par contre, c’est promis, je vous préviendrai du prochain arrivage qui sera sans doute un prochain millésime.

À la bonne vôtre !

Alain P.

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