Si comme
moi vous êtes amateurs de Chablis, vous avez sans doute entendu parler du
Domaine Laroche et/ou dégusté certains de ses vins. Ce domaine, autrefois
familial, fait maintenant partie du Groupe Advini, mais il est resté fidèle à
ses racines totalement chablisiennes. Son bâtiment principal est une bâtisse historique,
l’Obédiencerie de Chablis, avec plus de 1000 ans d’histoire. L’Obédiencerie était
un monastère de l’ordre des chanoines de Saint-Martin de Tours et a toujours
possédé des vignes et produit du vin. Les cuvées actuelles du Domaine Laroche
sont produites dans les caves historiques de l’Obédiencerie. En se versant un
verre de Chablis Laroche, on déguste un peu d’histoire.
Parmi les Premiers
Crus de Chablis, le climat Vau de Vey (prononcer vaud’vé) n’est pas très connu.
Il est situé sur la rive gauche de la rivière Serein. C’est un coteau très en
pente orienté au sud-est. Les vignes de chardonnay reçoivent donc le soleil du
matin, moins chaud, et mûrissent ainsi très lentement. Les changements
climatiques lui sont plutôt favorables et certains experts le voient se
rapprocher des Chablis Grands Crus. De mon côté, j’avais été fortement
impressionné par un Chablis Vau de Vey du Château de Maligny, j’ai donc sauté
sur la bouteille du Laroche Les Vaudevey que j’ai vue sur les tablettes de ma
succursale SAQ. Je ne savais pas trop si je devais le laisser séjourner en
cave, mais j’ai finalement décidé de le déguster cette semaine.
Laroche Chablis Premier Cru Les Vaudevey 2020 – France, Bourgogne (Hipponote 4* $$$$$
SAQ : 43,00 $ code 14914081)
La bonne
nouvelle, je n’ai pas été déçu, c’est clairement un excellent Premier Cru. La
moins bonne, il aurait certainement été encore meilleur après 3 à 5 ans de
cave. J’aurais dû acheter deux bouteilles pour faire l’expérience. Maintenant,
il n’en reste plus dans ma région, il faudra attendre le prochain millésime. Ce
qui distingue Les Vaudevey, c’est la finesse en premier lieu. Le nez est plutôt
discret. En bouche, ce sont l’élégance et la texture qui sont notables. C’est
soyeux mais pas sirupeux. Les saveurs fruitées (surtout fruit blanc et citron
meyer) sont délicates mais bien persistantes. La touche minérale est bien
nette, elle aussi plus en finesse qu’en puissance. Un Chablis qui fait
merveille avec des poissons ou fruits de mer fins. Mais quand je me sers
ensuite un dernier verre à savourer seul, c’est un signe…
La vraie
mauvaise nouvelle est qu’il en reste très peu à la SAQ. Par contre, c’est
promis, je vous préviendrai du prochain arrivage qui sera sans doute un prochain
millésime.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
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