Je pense
que c’est clair pour tout le monde, pas besoin d’être un spécialiste de la pub
pour savoir que ce vin est une pure opération marketing. Beaucoup de livres et de films américains ont
leurs produits dérivés, pour le roman et le film Fifty Shades of Grey, voilà, ce
sont des bouteilles de vin. Aux États-Unis, on a le choix entre rouge et blanc,
au Québec on doit se contenter du rouge, baptisé Red Satin.
J’ai
longuement hésité à vous en parler. D’une part, cette cuvée n’a aucunement
besoin de promotion, le succès du livre a assuré celui du film et celui du vin.
D’autre part, en lisant ce qui se dit sur le Web, on se rend compte que tout le
monde a déjà son idée bien arrêtée : certains détestent et d’autres
adorent, mais les bases de jugement sont le livre et l’aspect marketing; le
contenu de la bouteille est purement accessoire, comme pour toute l’opération d’ailleurs.
Comme le
but de ce blogue est de vous faciliter la vie, j’ai donc décidé d’adapter mon
texte à vos besoins. Choisissez la suite qui convient à votre vision et tout
ira bien.
Choix 1. Pour
ceux qui ont très envie de l’acheter et cherchent des critiques positives pour se
justifier.
Oui, j’en
ai trouvé quelques-unes, vous pouvez respirer.
Le site Vanity Fair a fait goûter la vin à plusieurs spécialistes, mais concentrez-vous sur Jessica Certo, wine director at Del Frisco’s Double Eagle Steak House : Overall, this wine was unexpectedly delightful… The flavor was complex and the wine went down easily, much like a table wine from Italy.
La critiquede la sommelière Jessica Harnois à l’émission de télévision Salut Bonjour [vidéo].
La critique de Philippe Lapeyrie à la radio RougeFM [audio].
Et il y a même David Pelletier, le Sommelier Fou, qui ose dire que c’est un bon vin, malgré quelques bémols.
Choix 2. Pour
ceux qui détestent l’idée et veulent se convaincre que c’est de la piquette.
Dans l’article mentionné précédemment, les autres critiques de Vanity Fair sont plutôt
cinglants !
Talia Baiocchi, editor in chief of Punch: It is, unmistakably, red wine. But it is very little beyond that.
Grant Reynolds, wine director at Charlie Bird: This wine tastes like pain. I’d rather be flogged than have to drink this again.
Jess Levine, corporate wine director for Crown Group Hospitality: For masochists only.Plus près de nous :
L’opinion de Patrick Désy : « ça reste un vin plutôt mou qui n'a rien de hardi.»
Le blogueur Julien Marchand a un propos nuancé mais précise : « on n’y retrouve rien d’extraordinaire non plus qui nous incite à prendre une autre gorgée ou s’en verser un autre verre. »
Alain Lebel (Fidèles de Bacchus) : « Le vin Red Satin, Fifty Shades of Grey = tout ce que j’essaie d'éviter. Une boisson standardisée, sans âme, sans racines et sans vibrations. »
Voilà, vous
avez maintenant bien assez d’arguments pour défendre votre point de vue face à
vos amis. Quant à moi, je juge inutile de débourser 20 $ pour ajouter un avis
personnel.
Rassurez-vous,
notre prochain billet contiendra une vraie recommandation, c’est promis. En attendant, si les vins avec des nuances vous
intéressent, je vous encourage à lire ce billet du sommelier Kler-Yann
Bouteiller et à goûter le vin qu’il y propose : Un vin gris qui ne manque pas de nuances…
À votre
santé !
Alain P.
Liens
Fiche du Fifty Shades of Grey Red Satin sur HippoVino ($$)
Critiques :
Fifty Shades of Grey Wine, Reviewed (Vanity Fair)
Jessica Harnois (Salut Bonjour) [vidéo]
Philippe Lapeyrie (RougeFM) [audio].
David Pelletier (le Sommelier Fou)
Patrick Désy (Canoe Art de vivre)
Julien Marchand (Chez Julien)
Alain Lebel (Fidèles de Bacchus)
Jessica Harnois (Salut Bonjour) [vidéo]
Philippe Lapeyrie (RougeFM) [audio].
David Pelletier (le Sommelier Fou)
Patrick Désy (Canoe Art de vivre)
Julien Marchand (Chez Julien)
Alain Lebel (Fidèles de Bacchus)
Kler-Yann
Bouteiller : Un vin gris qui ne manque pas de nuances…
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