Demain
samedi 26 septembre, la SAQ offre un rabais de 10% pour tout achat de 3 bouteilles
de Bordeaux (ou plus). Oui, je sais, les snobs du vin de 2015 vous diront :
Bordeaux c’est dépassé, has been, juste bon pour les chinois qui n’y
connaissent rien. Mais pour moi le bon vin n’est pas affaire de mode, ce que j’apprécie
c’est le contenu de la bouteille et non l’image qui s’en dégage ou la taille de
la moustache du producteur.
Parmi les
critiques de vin pour qui j’ai un immense respect figure Michel Phaneuf, l’auteur
du premier Guide du vin publié au Québec. Si vous lisez cette superbe entrevue réalisée par Marie-Hélène Boisvert, vous découvrirez un homme intéressant et un
passionné des vins de Bordeaux. De toute façon, les fiches des vins de Bordeaux
que vous trouvez sur le site Hippovino contiennent assez de références de
critiques compétents pour prouver leur valeur aux yeux de tous. Au-delà des
mots, il suffit de goûter pour s’en convaincre. Si vous avez des préjugés,
goûtez à l’aveugle.
Passons aux
choses sérieuses avec trois Bordeaux rouges qui ne proviennent pas d’appellations
prestigieuses mais offrent des rapports qualité-prix tout à fait intéressants.
En payant 10% de moins demain, vous ferez donc une excellente affaire.
Le Château Tayet Cuvée Prestige est un Bordeaux supérieur que j’ai découvert l’an dernier, avec
le millésime 2009. Cette année, la SAQ nous offre le 2010, très bien équilibré
cette fois encore avec un boisé très discret. Un rouge polyvalent qu’on peut
boire seul et qui fera merveille avec votre prochain hamburger gourmet.
Le Domaine de l’Ile Margaux nous vient d’un vignoble original situé sur une petite île au
milieu la Gironde, le fleuve qui arrose la ville de Bordeaux. Il utilise les 5
cépages bordelais, dont le malbec, d’où sa couleur sombre. Plus boisé que le
précédent, plus long en bouche, c’est un rouge assez costaud qui est à son
meilleur avec des viandes braisées.
Le Château Montaiguillon vient de l’appellation Montagne Saint-Émilion, voisine de Saint-Émilion. Moins cher que ses voisins plus renommés, c’est néanmoins un vin du même style. D’une constance remarquable année après année, même dans le millésime 2012, réputé difficile dans le bordelais, c’est le prototype du Bordeaux rouge classique qui rejoint un très large public, car ses tanins sont très bien enrobés et ses notes boisées très délicates. J’en achète régulièrement et, même s’il accompagne très bien les grillades de bœuf, je vous propose de l’essayer avec un rôti de porc pour changer un peu.
Finalement,
tout comme les Trois Mousquetaires qui étaient quatre, vous pouvez profiter du
rabais de 10% pour acheter une bouteille un peu plus chère, comme le Grand Vin de Reignac. Si vous me lisez régulièrement, vous vous souviendrez peut-être du
blogueur Nicolas Lesaint, qui est le sympathique vigneron de ce domaine. Vous
avez peut-être aussi entendu parler de la fameuse dégustation à l’aveugle où ce
simple Bordeaux supérieur totalement inconnu à l’époque s’est glissé au milieu
des grands crus classés. Disons simplement que son nom autoproclamé de grand
vin est bien mérité, mais sachez que c’est aussi un rouge très charpenté, taillé
pour la garde. Achetez-le pour le mettre en cave 5 ans et si vous êtes plus pressé,
aérez-le soigneusement avant le service.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
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