Une dépêche
de l’agence Presse Canadienne, reprise par plusieurs médias dont le quotidien
La Presse, titre : Des vins américains contiennent des quantités excessives d'arsenic.
À lire ce
titre, on imagine que les vins sont les produits les plus dangereux en termes d’apport
d’arsenic, alors que le contenu de l’article précise au contraire que le risque
le plus élevé est associé à des laits maternisés. On y explique aussi que le riz
et le jus de pommes ont des apports d’arsenic dans l’alimentation humaine beaucoup
plus élevés que les vins.
Pourquoi donc le titre parle-t-il exclusivement de
vin et non de lait maternisé, de riz ou de jus pomme? De toute évidence, le
titreur n’a pas lu l’article…
Mais le
pire est que le titreur n’est pas seul à blâmer, car cette controverse sur l’arsenic
dans le vin n’est un remâchage d’une autre datant d’il y a quelques mois. Notre
billet du 23 mars dernier intitulé « Arsenic et vieilles bouteilles » et plusieurs articles de journaux démontaient ensuite cette fausse controverse.
- Les quantités d’arsenic mesurées dans les vins respectent les normes canadiennes de 100 μg/litre;
- Il est normal que la norme des vins soit supérieure à celle de l’eau potable car les quantités consommées sont très différentes;
- Aux quantités mesurées dans l’étude, il faudrait boire énormément de vin pour atteindre un seuil d’arsenic inquiétant, ce qui causerait rapidement de graves problèmes de santé liés à l’alcool;
- Tous ces points ont été confirmés par des sources officielles et respectées dans les jours suivants.
On se
demande donc quel type de recherche a bien pu faire un journaliste avant de
pondre un pareil texte alors que toutes ces données sont accessibles par
Internet en quelques clics. Bref, si
vous êtes intoxiqués, c’est plus probablement à lire des fausses nouvelles qu’à
boire du vin californien.
À votre
santé !
Alain P.
P.S. Par
contre, il serait peut-être utile de se soucier un peu du lait maternisé et des
produits à base de riz destinés aux enfants, ou au moins de faire quelques
calculs là-dessus...
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Article précédent – Boire ou déguster, deux expériences un peu différentes
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