jeudi 17 novembre 2016

Vins primeurs et Beaujolais Nouveaux 2016

[Mise à jour 18-12016] Ils sont arrivés à la SAQ aujourd’hui jeudi 17 novembre, conformément à la tradition. Le succès commercial a entraîné celui du terme Beaujolais Nouveau, mais en fait on devrait parler de vins primeurs. Le terme primeur signifie que la commercialisation est effectuée avant les dates limites imposées par les appellations classiques.

Ceci implique que les vins nouveaux ne peuvent pas être de grands vins. Leurs saveurs ne peuvent être très complexes et ils ne peuvent pas se conserver plus qu’un à deux ans en général. Mais cette simplicité volontaire peut faire des cuvées très agréables à boire à l’apéro ou avec une assiette de cochonnailles, en discutant avec les amis. Si la discussion est trop calme, prononcez le nom Trump et je vous garantis que ça va démarrer au quart de tour !


Quelques considérations sur les vins primeurs 2016

L’offre de la SAQ s’est étoffée. On est passé à 9 cuvées différentes cette année, avec un équilibre entre celles provenant de grands négociants et celles de plus petits producteurs réputés. Tout est à moins de 20 $, avec deux Gamays nouveaux autour de 13 $. Le vino novello italien a disparu du portrait.

2016 est un millésime difficile. Contrairement aux deux dernières années et surtout à 2015, la météo a retardé les dates de vendange. C’est critique car la date du 3e jeudi de novembre est coulée dans le béton et il a fallu faire très vite cette année. Les primeurs 2016 sont un peu plus pâles et moins concentrés que l’an dernier. Comme toujours en pareil cas, les meilleurs vignerons tirent leur épingle du jeu et réussissent là où d’autres trébuchent.

Les critiques qui n’aiment pas le genre en disent du mal, c’est devenu une tradition. Chacun a droit à ses goûts, c’est un point que nous défendons toujours avec ardeur. Par contre cette prose est inutile pour tous ceux qui ont envie de participer à cet événement. Heureusement, il y a aussi d’autres critiques pour nous guider dans nos choix.

Certains vignerons choisissent d’éliminer le mot Beaujolais. Gamay Nouveau leur semble plus vendeur ou bien c’est une façon d’indiquer leur différence. Dans certains cas, ils préfèrent ajouter du gamay provenant de régions voisines afin de garder les raisins des meilleurs terroirs pour les cuvées élevées plus longuement.

Une recommandation pour finir : les Griottes, le gamay nouveau 2016 du talentueux vigneron Pierre Marie Chermette du Domaine du Vissoux. Du beau fruit et une très belle texture en bouche. Le rouge d’apéro parfait et avec assez de brio pour passer à table ensuite avec vos charcuteries préférées.

Le même vigneron produit aussi une cuvée de Beaujolais classique (pas nouveau) du même nom, Les Griottes, dont le très bon millésime 2015 est actuellement disponible dans 98 succursales SAQ. Parfait si vous voulez faire la comparaison entre un vin primeur et un vin élevé normalement !

À la bonne vôtre !

Alain P.

P.S. J’ai contacté le producteur pour savoir pourquoi l’étiquette est différente de celle du Beaujolais primeur Les Griottes disponible en France. Pour respecter la date d’expédition, il a dû utiliser une cuvée isolée qui rentre dans l'assemblage du Beaujolais Nouveau Les Griottes qui était prête à ce moment-là.  C’est donc bien du Beaujolais Nouveau mais pas exactement le même vin.



Fiche du Pierre-Marie Chermette Beaujolais Les Griottes sur HippoVino (Hipponote 3* $$ SAQ : 19.55$) avec liens vers producteur, critiques, fiche technique, agence et site de la SAQ.


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