Les
bouchons de liège et les capsules à vis sont les solutions les plus utilisées
pour boucher les bouteilles de vin. Le choix entre les deux fait d’ailleurs l’objet
d’un débat continuel dont nous avions parlé dans notre billet : « Bouchons de liège ou capsules à vis, le passé influence le présent… » où on examinait les
raisons historiques qui influencent les préférences des consommateurs.
Dans les
solutions de bouchage encore plus modernes, on trouve le bouchon de verre. J’en
avais entendu parler mais il est encore très peu répandu. Je viens de tomber
par hasard sur la première bouteille que j’ai vue ainsi bouchée.
Esthétiquement,
c’est très beau. Comme pour un bouchon de liège, un capuchon plastifié recouvre
le goulot de la bouteille, mais, pour laisser paraître le bouchon de verre, on
utilise un film transparent quasi invisible. Une fois ce capuchon retiré, on enlève
le bouchon en poussant/tirant dessus avec les doigts. Dans mon cas, c’était
bien fermé et pas vraiment facile à déboucher, mais bon en forçant un peu, on y
arrive. Ensuite, on peut remettre le bouchon ou le retirer autant de fois qu’on
veut et c’est parfaitement hermétique.
Quand on y
regarde de plus près, la partie en verre sert essentiellement aux
manipulations. La fermeture est assurée par une collerette en plastique souple.
Mais c’est sûrement plus vendeur de dire un bouchon de verre qu’un bouchon de
plastique. Combien de temps ce plastique-là demeurera étanche? Je n’ai pas la
réponse mais de toute façon, je ne suis pas sûr que ce genre de bouchage vise
les cuvées de longue garde. J’avoue que la lecture de l’entrevue avec l’œnologue australien Peter Gago dont je vous avais parlé ici m’avait incité à regarder
les bouchons de verre de plus près. Cette première expérience m’a montré que le
look était bien réussi mais je n’ai pas eu le sentiment de découvrir le bouchon
qui serait sur toutes les bouteilles de vin dans un proche avenir.
Comprenez-moi,
je suis persuadé que la bouteille est bien bouchée, mais les autres solutions
ont prouvé depuis longtemps qu’elles font le boulot, elles aussi. Certains
râlent parce qu’elles ne sont pas fiables à 100%, mais j’ai vraiment de la
difficulté à imaginer que cette petite collerette de plastique soit plus fiable
qu’une capsule à vis. Le bouchon de verre est plutôt joli, mais il ne
remplacera pas non plus un bouchon de liège pour les traditionalistes.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
P.S. Voir dans les commentaires plus bas les informations communiquées par la marque Vinolok qui commercialise ce type de bouchons.
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Le problème ne serait-il pas plutôt son prix?
RépondreEffacerBonne remarque, c'est aussi un bouchon qui coûte cher. On ne le verra certainement pas sur les cuvées d'entrée de gamme. Là, c'est le domaine des capsules à vis et des bouchons synthétiques.
EffacerVoici le texte reçu de Mme Cindy Hélier de la firme CDC-Vinolok qui commercialise les bouchons en verre.
RépondreEffacerEn réponse à vos quelques interrogations :)
-ALCOA est l'entreprise qui a développé le bouchon en verre en 2005, Préciosa (Vinolok) est aujourd'hui et depuis 2011 détenteur du brevet
-Le prix... effectivement il ne s'agit pas d'un produit "bon marché", comptez l'équivalent d'un liège de très bonne qualité :)
-Le joint. Le "plastique" est en fait de l'Elvast (EVA) qui est un composant très stable développé par DuPont de Nemours®
-Le bouchon en verre se retrouve principalement sur des vins blancs et rosés mais de grands vignerons l'utilisent depuis plus de 10 ans sur d'excellents vins de garde (Henshke_AUS_ par exemple)...
C'est un marché de niche effectivement mais... en forte croissance (En 2012 : - d'1 million de Vinolok vendus en France ==> En 2017 : +/- 15 millions de Vinolok vendus en France, plus gros marché mondial cocoricooo !).