En voyant l’étiquette,
j’ai tout de suite voulu acheter la bouteille ! L’hippopotame est exactement
dans le ton du blogue HippoVino. J’espérais bien que le contenu me permettrait
de le recommander, mais je me disais que ça pourrait toujours faire une bonne
histoire.
Par contre,
j’imaginais avoir affaire à un vin australien, quoique le mot syrah, plutôt que
shiraz, aurait dû me faire réfléchir. C’est en sortant la bouteille pour la
goûter, que j’ai lu la contre-étiquette et remarqué que c’était un vin français
du Languedoc, un IGP Pays d‘Oc pour être plus précis.
Dans le
verre, le Fat bastard Syrah 2015 est agréable avec beaucoup de fruits rouges et des notes d’épices,
c’est peu acide, moyennement corsé et très souple. Il est préférable de l’aérer
un peu avant le service. Servi frais il passe très bien à l’apéro et est pas
mal polyvalent à table. Bref, pour 13 $ c’est un vin de cépage bien fait qui vous
en donne pour votre argent et est meilleur que les rouges d’épicerie.
Quand on
essaie d’en savoir plus sur le producteur, c’est un peu plus compliqué. La
marque Fat Bastard a été créée spécifiquement pour les marchés anglais et
américains, avec toute une gamme de vins de cépages. Le site web est celui du
distributeur américain. On peut y trouver les fiches techniques et une histoire
purement anecdotique. En fouillant, la marque appartient à une société de
négoce de Gigondas, la société Grands vins Gabriel Meffre, qui produit ces
cuvées via sa filiale du Languedoc. Ces vins sont produits depuis 1995. Après
un démarrage progressif, ils ont connu le succès aux États-Unis et sont vendus
dans l’Ouest canadien depuis plusieurs années. Ce sont de nouveaux vins à la
SAQ, est-ce que leur nom anglais causera ici le même genre de problème que pour
la marque Arrogant Frog? L’avenir nous le dira mais c’est sûr que traduire la
marque en « Gros bâtard » aurait peu de chance de succès.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
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