Ne l’oubliez
jamais : sans les agriculteurs, nous n’aurions rien à manger, et sans les
vignerons, nous n’aurions pas de vin à boire. Ce sont des métiers très
difficiles, ils travaillent énormément (plus de 50 heures par semaine selon les statistiques, souvent plutôt 60), doivent prendre de gros risques financiers et
sont à la merci des aléas météorologiques.
Alors pour moi
c’est clair, merci beaucoup mesdames et messieurs du monde agricole, vous
méritez un grand coup de chapeau !
J’écris ce
billet qui reflète mon opinion personnelle parce que j’ai mal au cœur de lire,
voir ou entendre toutes ces publications des médias, traditionnels ou sociaux,
les uns reflétant les autres, où agriculteurs et vignerons sont accusés de tous
les maux de la terre. Voyez-vous, pour vous nourrir, il ne suffit pas de
cueillir ce qui pousse tout seul dans la nature, il faut cultiver. Et la nature
ne facilite pas la vie aux cultivateurs, essayez de faire pousser quelque chose
dans votre jardin et vous vous en rendrez compte très vite. Insectes ravageurs,
maladies diverses ont vite fait de détruire une récolte. C’est pour ça qu’on a
besoin d’utiliser des produits phytosanitaires. Et le choix de ces produits
doit appartenir à ceux qui cultivent car, contrairement à ceux qui les
accusent, les agriculteurs d’aujourd’hui sont éduqués, formés et entourés de
scientifiques qui savent ce qui doit être fait dans un cas précis.
Et ce qui
marche à un endroit, pour une culture donnée dans un climat précis, ne marche
pas nécessairement ailleurs. Celui qui le sait le mieux, c’est l’agriculteur ou
le vigneron de l’endroit, pas le journaliste et encore moins le zozo qui
commente sur Twitter ou Facebook. Bien sûr, il est important d’avoir des lois
et règlements pour encadrer le tout, mais ceux-ci se doivent d’être basés sur
les consensus scientifiques, pas sur les élucubrations de quelques militants
extrémistes. La valeur d’un travail scientifique se mesure à la qualité du
travail de ses auteurs, pas à la longueur de leur moustache ou à l’identité de
celui qui l’a financé.
Et de la
même façon, si un vigneron décide d’avoir une approche biodynamique, peut être
très loin de la science et parfois justifiée par des propos qui vous paraîtront
incongrus, un petit conseil : laissez vos préjugés au vestiaire et goûtez
à ses vins avant de faire vos commentaires. La grande majorité de ceux que j’ai
bus étaient non seulement bons, mais avaient un caractère distinctif, sans que
la science ne soit capable de dire pourquoi ou comment. Oui, il y a plusieurs
chemins qui mènent à Rome, pourquoi se limiter à un seul?
Si vous voulez
mieux comprendre le travail de tout ce monde-là, suivez ceux qui communiquent
sur les réseaux sociaux, comme les membres du regroupement @Fragritwittos sur Twitter (hashtag #FrAgTw).
En plus d’être sympathiques, ils donnent plein d’explications fort
intéressantes et la seule chose qui risque d’en souffrir, ce sera vos préjugés.
Alors, et
si on lâchait la grappe aux vignerons et aux agriculteurs et qu’on les
encourageait au lieu d’essayer de leur nuire?
À la bonne
vôtre !
Alain P.
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