Très
simple, commandez des vins hors de prix dans un restaurant au sommet du
bling-bling. Un groupe de 4 clients du steakhouse londonien Nusr-et du célèbre chef turc Nusret Gökçe, mieux connu via son surnom Salt Bae, a dépensé plus de 37 000 livres (soit près de 63 000 $ CAD) pour son repas. Mais si le fameux steak
tomahawk géant plaqué or a quand même coûté un prix lui aussi plaqué or, le
gros de la dépense venait des bouteilles de vin.
Trois
bouteilles de Petrus, un millésime 1996 et deux 2003 pour être précis, ont
coûté plus de 9 000 livres chacune (plus de 15 000 $ CAD), prix auquel il faut
ajouter les 15% de frais de service. La facture totale des trois Petrus est de
33 350 livres, ce qui représente 90% de l’addition totale. Si on ajoute les
deux bouteilles de Dom Perignon rosé 2006 pour 1620 livres plus le service, la
facture totale des vins était de 35 213 livres, donc pas très loin de 60 000 $
canadiens et 95% de la facture totale.
Quatre
convives, cinq bouteilles, 60 000 $ de vins, grosse soirée. J’espère qu’ils ont
aimé le vin, parce que selon l’article mentionné plus haut, ils ne semblent pas
avoir aimé la facture.
Vous me
permettrez de ne pas être très compatissant envers nos buveurs londoniens. Je
vois mal comment on peut commander des bouteilles de ce prix sans en avoir conscience.
Certes, les prix du restaurant Nusr-et sont très élevés, mais ils sont sûrement
écrits sur la carte. En plus, commander du Petrus au restaurant est une
expérience ruineuse partout dans le monde. Au Québec, attendez-vous à être
facturé de 5 000 $ à 12 000 $ la bouteille au resto. À New-York ou à Los Angeles
dans un endroit fréquenté par les vedettes de cinéma, la facture pourrait bien
être plus élevée que chez Salt Bae.
Il y a
quand même quelque chose de positif dans cette histoire. La plupart des gens
qui achètent du Petrus ou des vins semblables le font pour le revendre aux
enchères quelques mois ou années plus tard. Au moins, les bouteilles dont il
est question ici ont été bues, c’est pour ça qu’on produit du vin après tout,
pas pour en faire un objet de collection.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
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