La Sicile
est une région viticole d’Italie qui mériterait une meilleure notoriété, car on
y produit une large gamme de très bons vins et ce autant avec des cépages autochtones
qu’avec de leurs cousins internationaux.
Parmi les cépages rouges typiquement siciliens, on trouve le nero d’Avola,
qui est d’ailleurs le plus planté sur cette île méditerranéenne. Quelques mots
à son sujet. Comme le dit le mot nero, il est très coloré, il semble d’ailleurs
avoir longtemps été utilisé comme cépage teinturier, donc pour colorer des vins
un peu trop pâles. Avola s’écrit en général avec une majuscule, car il s’agit
du nom d’une ville sicilienne dont il serait originaire. Finalement, il est
souvent utilisé en assemblage mais aussi assez fréquemment en mono-cépage comme
dans le vin dont on va vous parler aujourd’hui.
La maison
Gulfi est un domaine familial dont le nom vient du village de Chiaramonte
Gulfi, où est située une partie de son vignoble. La famille Cattania exploitait
des vignobles en Sicile depuis fort longtemps, mais Gulfi a été fondé en 1996
par Vito Cattania, aujourd’hui décédé. Le domaine est maintenant dirigé par Matteo
Cattania. Le domaine est certifié bio et a pour particularité de planter ses
vignes en haute densité, de les tailler en gobelet selon une technique appelée arborello, et de ne pas utiliser
d’irrigation.
L’illustration
sur les étiquettes de plusieurs bouteilles de Gulfi est inspirée d’une célèbre mosaïque
de Sicile, représentant les amours d’Eros et Psyché, parents de Voluptas. L’idée
est qu’Eros représente Gulfi, Psyché la beauté du terroir, tous deux donnant
naissance à des vins de plaisir (Voluptas).
Gulfi Nerojbleo
Nero D'Avola Sicilia 2021, Italie (Hipponote 3.5* $$$ SAQ : 27,40 $ code 13437391)
C’est le
premier vin produit par la maison Gulfi, sa cuvée phare, faite seulement de
nero d’Avola. Les vignes sont situées dans plusieurs parcelles autour de
Chiaramonte Gulfi et de Ragoleti, à une altitude moyenne de 450 m. La vinification
en cuves suivie est de 12 mois d'élevage en fûts de chêne français de 225 L et
de 500 L, suivis de 12 autres mois en bouteilles.
Pour
résumer la note de dégustation, beaucoup de fruit et de tanins, mais aussi un
équilibre parfait, de la fraîcheur et un enrobage des tanins qui leur permet de
se fondre dans une belle finale fruitée et un peu épicée. Avec les viandes
braisées ou grillées, c’est vraiment très bon et même si vous n’avez jamais
goûté de nero d’Avola auparavant, vous ne serez pas dépaysé si vous appréciez
les vins rouges corsés et généreux. Servir aéré et légèrement rafraîchi. Bon
pour 2 - 3 ans de cave sans problème, j’aurais dit davantage mais le producteur
suggère de le boire assez jeune.
Le seul hic
est qu’il en reste malheureusement peu à la SAQ. Faites le plein au prochain
arrivage et si vous le pouvez, faites comme moi et laissez le reposer quelques
mois pour en profiter pleinement.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
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