Vous vous
en doutez peut-être, il n’y a pas de définition qui soit reconnue de façon
universelle. En vous proposant ma vision, je risque donc de faire quelques
mécontents et je devrais peut-être imiter Nicolas de Rouyn du blogue Bon vivant, qui coiffe ses
articles sur des sujets controversés de l’étiquette « Je vais encore me faire
des amis ». Bon, je me lance !
Un bon vin,
c’est un vin que vous aimez, tout simplement. Oubliez l’idée d’un « jugement
dernier » des bons et des mauvais vins, c’est VOTRE goût qui compte.
Évidemment,
ceci veut dire que certains vins seront jugés bons par certaines personnes et
mauvais par d’autres. C’est tout à fait normal, le goût n’est pas une mesure
physique comme la température, c’est un jugement relatif, basé sur des critères
personnels.
Donc si
vous adorez tel vin qui est snobé par les critiques ou n’êtes pas emballés par
les grands crus classés du bordelais, personne ne devrait vous juger ou vous crier
toutes sortes de noms. Naturellement, cela ne vous donne pas plus le droit de
traiter ceux qui ont une opinion différente d’ignorants. En fait, beaucoup d’éléments
entrent en jeu lorsque nous décidons qu’un vin est bon.
Goûter vins
ou mets, c’est pareil
On a
parfois l’impression que goûter le vin est une expérience à part, totalement
différente du reste de votre vécu. Rien n’est plus faux. Ce sont les mêmes
sens, les mêmes papilles qui servent à déguster les mets et les vins. La seule
différence, c’est l’expérience, on mange plusieurs fois par jour, on boit du
vin moins souvent (en général).
Le fruit de
nos expériences passées
Notre état
d’esprit du moment est bien sûr important, mais nos expériences passées sont la
base de notre jugement. Celles que nous venons de vivre, donc ce que nous
venons tout juste de boire ou de manger, vont nous influencer. Les souvenirs
sont encore plus importants. Retrouver une saveur aimée durant notre enfance
est toujours un grand moment de bonheur. Ah, la cuisine de grand-maman ! Enfants,
nous ne buvions pas de boisson alcoolisée, mais certains vins évoquent des
arômes ou des saveurs associés à ces
expériences.
Ces moments
particuliers
Oui, il y a
ces jours extraordinaires, ces endroits fantastiques, ces rencontres mémorables
qui rendront un moment magique. Si on nous sert un vin à cet instant, il sera
transformé par l’aura de magie qui vous baigne alors. C’est vrai pour tout le
monde, professionnels du vin y compris. Le critique de vins Claude Langlois avouait
dans une de ses chroniques récentes : «le meilleur beaujolais que j’ai bu
dans ma vie, c’est ce pot de vin de soif bien frais, gouleyant, limpide,
digeste, enfilé à une terrasse ensoleillée de Lyon, il y a de ça déjà trop
longtemps ».
Si vous redégustez
ce même vin quelques mois ou années plus tard, deux choses peuvent se produire.
Le moment de magie revit dans votre esprit, quel vin extraordinaire ! Ou alors c’est
le retour à la réalité, finalement il n’est pas si terrible ce vin-là…
Notre
profil de dégustateur
En matière
de cuisine comme de vins, certains mangent et boivent toujours la même chose,
le plaisir est dans la répétition. À l’inverse, d’autres veulent découvrir sans
cesse des nouveautés, ne me servez surtout pas ce que j’ai bu le mois dernier !
D’autres,
comme moi, peuvent vivre les deux points de vue. J’ai mes plats, mes
restaurants et mes vins favoris que je retrouve toujours avec plaisir. Mais j’aime
aussi découvrir d’autres saveurs, d’autres cuisines, de nouveaux cépages. Le
vin est d’ailleurs un perpétuel changement puisque chaque millésime amène son
lot de découverte.
Vous, cher
lecteur, avez-vous envie de partager votre vision du bon vin?
Les
commentaires ci-dessous sont justement là pour ça, exprimez-vous !
Bonne
dégustation !
Alain P.
P.S. La semaine suivante, nous avons approfondi le sujet en évoquant la vision des
spécialistes. Voici le lien vers ce nouvel article : Le bon vin vu par les spécialistes.
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