mercredi 7 mai 2014

Rencontre avec le Sommelier Fou, alias David Pelletier

Le titre de son blogue est une forme d’imposture, il n’est pas sommelier, et encore moins fou, mais en seulement trois ans de publications régulières David est devenu un incontournable du monde du vin au Québec. J’ai fait sa connaissance à une rencontre de blogueurs voilà déjà quelque temps, et je suis immédiatement tombé sous le charme de sa prose vivante et libre. Il m’impressionne souvent par ses connaissances en vins et la pertinence de ses propos. Il a eu la gentillesse de se prêter au jeu de l’entrevue, voici donc le contenu de nos échanges.


AP – Tu n’es ni sommelier, ni fou, alors peux-tu te présenter à nos lecteurs?

DP – Je suis avant tout un blogueur animé par deux passions, celle de l’écriture et celle du vin. Pour moi, le blogue est un outil pour me discipliner à l’écriture. Je me suis fixé comme objectif un article par semaine et au moins une note de dégustation par jour et j’arrive assez bien à tenir le rythme. Je pense avoir atteint environ 2500 notes de dégustation maintenant. En même temps, j’étudie le vin, non pas pour devenir sommelier, mais plutôt pour assouvir mon besoin d'en connaître encore davantage sur le sujet et, qui sait, peut-être l'enseigner un jour...

Le Sommelier Fou à l'oeuvre ! Photo David Pelletier.
AP – Au fait, le Sommelier Fou, ça date de quand et comment le qualifierais-tu?

DP – Le blogue est en opération depuis mars 2011, donc un peu plus de trois ans. J’avais essayé une première version en 2006, mais la technologie utilisée n’était pas au point et j’ai abandonné. Le Sommelier Fou, c’est un blogue de vins sérieux mais avec un ton moins coincé, de l’humour et une volonté de brasser la cage. Moi, je n’ai pas de problème avec le clash des idées. C’est un style de blogue qui existait aux États-Unis mais pas au Québec.

Par exemple, je publie régulièrement un match comparatif SAQ / LCBO, où je compare les prix des vins dans les deux grands monopoles d’état canadiens. Ce sont d’ailleurs mes articles qui ont été les plus visibles au début. J’essaie aussi de faire avancer la cause du libre commerce interprovincial des vins au Canada, car je trouve ces barrières totalement absurdes aujourd’hui.

AP – Tu as réussi à obtenir une bonne fréquentation pour ton blogue, de quoi es-tu le plus fier dans ce projet?

DP – Je suis vraiment content d’avoir réussi à faire accepter un blogue vin avec un ton différent au Québec et d’avoir atteint malgré tout une bonne crédibilité avec les agences, les producteurs et les professionnels du vin.

AP – Pour finir, aurais-tu un vin coup de cœur à recommander à nos lecteurs?

DP – Oui, un vin grec, le Hatzidakis Cuvée no 15 2012, un assyrtiko de Santorini complètement déroutant. Il a une structure superbe, c’est un vin qui n’a jamais vu le bois, mais sa richesse vient du contact avec les lies. Le 2011 était très bon également. C’est un beau vin gastronomique mais attention, il y en a peu, donc il va disparaître très vite…

Hatzidakis Assyrtiko Cuvée No15
Photo Hatzidakis Winery
AP – Merci David et bonne chance pour la suite de tes projets !

Alain P.

Liens

Note : les notes de dégustation sont accessibles par le menu en haut du site, en naviguant par pays.


Hatzidakis Assyrtiko Cuvée 15, 2012 ($$$$)
SAQ - 11901189 (31.50 $) – Voir disponibilité SAQ

Note de dégustation du Sommelier fou
Site du producteur :
Hatzidakis Winery


Autres entrevues sur ce blogue :




Article suivant >>  –  Un Cava pour maman !

Aucun commentaire:

Publier un commentaire