Les ventes
aux enchères permettent aux vins d’atteindre des sommets stratosphériques :
82 800 francs suisses, donc un peu plus de 114 000 dollars canadiens pour un jéroboam de 3 litres de Romanée-Conti, vendu le 6 juin 2017. Cette transaction vient d’une vente aux enchères en ligne organisée par Baghera/Wines et baptisée "Wine O'Clock". Ces enchères ont permis de vendre 55 lots provenant du Domaine de la Romanée-Conti pour un total de plus d’1 million de francs suisses.
82 800 francs suisses, donc un peu plus de 114 000 dollars canadiens pour un jéroboam de 3 litres de Romanée-Conti, vendu le 6 juin 2017. Cette transaction vient d’une vente aux enchères en ligne organisée par Baghera/Wines et baptisée "Wine O'Clock". Ces enchères ont permis de vendre 55 lots provenant du Domaine de la Romanée-Conti pour un total de plus d’1 million de francs suisses.
Le
prestigieux domaine de la Romanée-Conti, DRC pour les initiés, est emblématique
des grands vins de Bourgogne. Le minuscule vignoble d’1.8 hectares tire son nom
du village voisin de Vosne-Romanée et du prince de Conti, conseiller du roi
Louis XV, qui acheta le domaine en 1760. 8 grands crus sont produits sur les
parcelles du domaine : Corton, Échezeaux, Grands-Échezeaux, La Tâche,
Montrachet, Richebourg, Romanée-Saint-Vivant et bien sûr, Romanée-Conti.
Si l’ensemble
du domaine peut produire jusqu’à 100 000 bouteilles les meilleures années,
seulement trois à six mille sont la Romanée-Conti. Cette extrême rareté,
conjuguée à l’extraordinaire demande, a entraîné une spéculation effrénée. Selon
la fiche Wikipedia, certains magasins duty free affichent une bouteille à plus
de trente mille euros. Il ne faut donc pas s’étonner si une bouteille au format
jéroboam, beaucoup plus rare encore, se vend pour un prix ridiculement élevé.
Il faut
dire que la renommée du vin remonte très loin, puisqu’on prétend que le médecin
de Louis XIV en faisait boire au roi pour soigner ses maux d’estomac, alors que
le domaine appartenait à Madame de Pompadour. Par contre, les prix exorbitants
sont affaire récente. Il semble que le père d’Aubert de Villaine, le
propriétaire actuel, ne pouvait générer de profit, mais rassurez-vous, c’est
chose du passé. Par contre, un fait à souligner est que le vignoble du DRC est
en biodynamie depuis plusieurs années, une publicité éclatante pour cette
méthode parfois controversée.
Au Québec,
la SAQ ne vend pas la Romanée-Conti en magasin mais via son Courrier vinicole, en
allocation limitée.
Si les très
grands vins vous intéressent, rappelons, que l’an dernier, c’est un Hermitage La Chapelle 1961 de la maison Chapoutier qui avait défrayé la chronique, en
étant vendu plus cher qu’une bouteille de Romanée-Conti. Nous avons aussi écrit
sur certains grands crus de Bordeaux, qui sont aussi l'objet de spéculation phénoménale :
- La bouteille de vin la plus chère à la SAQ, très grosse bouteille, très grand vin !
- Petrus, histoire d’un vin légendaire qui a perdu son château.
Mais si,
comme nous, vous ne pouvez pas vous
offrir ces bouteilles mythiques, rassurez-vous il existe plein de très bons
vins à des prix abordables. Nous en recommandons chaque semaine sur HippoVino Hebdo et sur le blogue.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
P.S. Une
anecdote amusante sur la Romanée-Conti. Un américain en voyage avait mis dans ses poches une poignée de terre du prestigieux terroir du domaine. Une malédiction
s’est alors abattue sur lui, son avion a même failli s’écraser. Il donc renvoyé
la fameuse poignée de terre au domaine dans une enveloppe, dans l’espoir de
conjurer ce mauvais sort. On ne connaît pas la suite, mais DRC a maintenant une
réputation de terre sacrée.
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Article précédent – Notre Top 10 des meilleurs mousseux à 20 $ et moins à la SAQ
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