Si j’en ai assez
peu parlé depuis les débuts d‘HippoVino, c’est parce que les vins de Bourgogne
se vendent plutôt cher. Dès que vous quittez les bouteilles d’aligoté ou de
gamay, la facture monte. La plupart des consommateurs achètent des vins de
moins de 25$ et n’ont donc jamais accès aux belles cuvées de chardonnay ou de
pinot noir. De plus, les vins de Bourgogne, surtout les rouges, sont des vins de connaisseurs, qui s’expriment
plus par leur subtilité que leur puissance. Plusieurs néophytes qui ont cassé
leur tirelire pour s’acheter une bouteille à 50$ m’ont avoué avoir été déçus de
leur expérience. C’est presque toujours le cas lorsqu’on fait un grand saut
dans notre budget vin, car les attentes sont alors très élevées et les différences
ne sautent pas toujours aux papilles.
Pour aider
ceux qui souhaitent commencer à explorer les plaisirs du Bourgogne, nous allons
vous proposer quelques billets identifiés avec le hashtag #découverteBourgogne.
Pour éviter les grands bonds budgétaires, le principe est de contourner les
appellations prestigieuses. Commençons aujourd’hui avec une région
intéressante, mais moins connue, la Côte Chalonnaise. Celle-ci est située entre
la très renommée Côtes de Beaune et le plus modeste Mâconnais. Elle tire son nom
de la ville de Châlons sur Saône. Pour la découvrir vue du ciel, visualisez cette
superbe vidéo réalisée pour le Bureau des vins des Bourgogne.
Voici
maintenant 3 vins de cette région, que j’ai dégustés dernièrement à l’invitation
de l’agence Trialto, en commençant par deux blancs.
Bouzeron
est la seule appellation « village » spécialisée dans l’aligoté. Le Bouzeron 2014 de la maison Faiveley a un beau nez d’herbes fraîches, une bouche où la
minéralité soutient de belles notes d’agrumes et dont la finale fait saliver et
redemander un autre verre. J’ai dessiné 2 petits cœurs sur mes notes de
dégustation, mais il faut savoir que je suis un fan d’aligoté, quand il est
bien fait comme celui-ci. Pour servir avec crevettes et fruits de mer, pas trop
froid pour bien apprécier les saveurs.
Montagny
est une appellation de vins blancs réputée. Le Montagny 2014 de la Maison Faiveley paraît
timide au premier abord, mais se révèle à l’aération. Un chardonnay frais et élégant,
au fruité qui oscille entre pomme et pamplemousse avec des notes de citron et
un boisé très fin, sans le côté beurré ou vanillé de bien des chardos du
nouveau monde. Sera sans doute plus complet après 3 ou 4 ans de garde. Servir
aéré et pas trop froid avec un saumon poché.
Finissons
par un rouge, le Mercurey 2015 du Domaine Michel Juillot, du beau pinot noir
assez typique de son appellation. Le nez "pinote" gaiement, en bouche c’est bien
fruité avec les notes de cerises caractéristiques du cépage, de beaux tanins qui
laissent une sensation légèrement rugueuse. Si ceci vous rebute, laissez-le en
cave 3 à 5 ans pour les adoucir. Pour boire maintenant, servir légèrement aéré
et rafraîchi avec un rôti de porc et une sauce aux fruits rouges.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
Fiche du Domaine Faiveley Bouzeron sur HippoVino (Hipponote 2.5* $$$ SAQ : 24.70 $) avec liens
vers critiques, producteur, fiche technique, agence et site de la SAQ.
Fiche du Domaine Faiveley Montagny sur HippoVino (Hipponote 3* $$$ SAQ : 25.60 $) avec liens
vers critiques, producteur, fiche technique, agence et site de la SAQ.
Fiche du Domaine Michel Juillot Mercurey Rouge sur HippoVino (Hipponote 3* $$$$ SAQ : 33.50 $)
avec liens vers critiques, producteur, fiche technique, agence et site de la
SAQ.
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