jeudi 9 novembre 2023

Les prix des vins à la SAQ et leurs augmentations

 


Les augmentations de prix des produits vendus à la SAQ font toujours les manchettes des médias. Il faut dire qu’ils sont annoncés par un communiqué de presse, comme celui publié pour la hausse du 5 novembre dernier. Avant d’analyser les détails de cette annonce, rappelons que, pour ses produits en achat continu*, la SAQ permet aux producteurs deux hausses de prix par année, en juin et novembre. Contrairement aux hausses, les baisses de prix peuvent être effectuées à tout moment.

Le dimanche 5 novembre, 1877 produits sur les 3185 actuellement en achat continu (soit 59 % d’entre eux) ont été augmentés de 32 cents en moyenne et 1221 produits (38,3 % du total) ont gardé le même prix. Si on n’arrive pas à 100%, c’est parce que les prix des 87 autres produits (2,7% du total) a légèrement baissé. Évidemment, les hausses varient d’un produit à l’autre. Selon les mises à jour que nous avons faites sur le site HippoVino, certains n’augmentent que de 5 ou 10 cents, mais pour d’autres, surtout dans les produits à plus de 20 $, les hausses peuvent atteindre 1 $ ou même 2 $, d’où la moyenne de 32 cents.



Comme consommateur, on n’est jamais heureux de voir augmenter les prix de ce qu’on achète. Comme nous sommes en période d’inflation, tout augmente, c’est simple à constater mais désagréable à subir. Plusieurs se demandent si ces hausses de prix sont justifiées par les hausses de coût ou si les détaillants abusent des augmentations. Dans le cas de la SAQ et en tenant compte des deux hausses de 2023, ses prix ont augmenté en moyenne de 1,7 % cette année alors que l’inflation générale était de 4,8 %, la balance semble donc pencher en faveur des clients. C’est d’autant plus vrai que, comme on l’avait expliqué en juin dernier, les vigneronsont été frappés par des hausses de coûts de production notables. C’est d’ailleurs le cas de tous les producteurs alimentaires, comme on a pu le constater à l’épicerie.

Précisons ici que je ne travaille pas pour la SAQ et je ne cherche pas non plus à la défendre. Mais à la différence de plusieurs chroniqueurs, mon travail m’a amené à beaucoup échanger autant avec de grands détaillants qu’avec leurs fournisseurs. Cette compréhension de la dynamique et des défis de ces marchés m’amène à les commenter sans y voir un complot pour profiter des consommateurs.

Je ne prétends pas non plus tout connaître du fonctionnement de la SAQ. Mais j’ai récemment eu l’occasion d’échanger avec Madame Édith Filion, vice-présidente et chef de la direction financière de la SAQ, dans le cadre de leur balado « Sous le bouchon - Les prix expliqués », et j’ai ainsi pu mieux comprendre leurs mécanismes de gestion des prix et de comparaison avec le marché, notamment avec les autres monopoles canadiens. Je vous invite à écouter le balado pour en savoir plus sur ces sujets.

Il y a un point que nous n’avons pas pu discuter lors de l’enregistrement du balado, car il a été annoncé plus tard, la baisse des rabais escaliers dans les succursales SAQ Dépôt. On vous explique ça dans notre prochain billet où on parlera aussi des vins à petit prix.

Alain P.

*Note : les produits en approvisionnement continu à la SAQ sont le cœur de l’offre, il y en a toujours de disponibles et ils sont dans de nombreux magasins. Ils représentent 90 % des ventes totales. Les autres produits sont commandés par lots, une ou quelques fois par année, et leur prix est négocié à chaque commande.

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