Si vous
trouvez que les vins coûtent cher dans les restaurants du Québec, un petit conseil,
ne voyagez pas à Dubaï. Et un peut partout dans le monde, évitez les
restaurants du chef d’origine turque Nusret Gökçe, plus connu sous son surnom,
Salt Bae.
En octobre
2021 nous avions publié un article au sujet d’une énorme facture pour quatre
convives de son steakhouse londonien Nusr-et : Comment dépenser 60 000 $ au restaurant.
En janvier
2024, ce même restaurateur fait à nouveau les manchettes avec une facture d’une
autre table de 4 clients, cette fois-ci à son établissement Nusr-et de Dubaï.
Le journal français Le Figaro a titré : "Bouteilles de Petrus et
cognac Louis XIII : l'addition surréaliste dévoilée par Salt Bae dans son
restaurant ". La publication sur la page Instagram de Nusr-et présente une
facture totale de 398 630 Dirhams des Émirats arabes unis, soit la bagatelle de
143 500 $ canadiens (au taux de conversion de 0,36).
Une fois
encore, c’est la partie liquide qui fait exploser la note et ce sont encore les
bouteilles de Petrus les coupables. Au Nusr-et de Dubaï, le Petrus 2009 est
vendu 99 000 Dirhams (35 640 $ CAD) tandis que le 2011 est quasiment une
aubaine à 65 000 Dirhams (23 400 $ CAD). Pour deux Petrus 2009 et un 2011, les
clients de Salt Bae ont donc dépensé 263 000 Dirhams, soit 94 680 $ !
Après ce
vin, ils ont décidé d’économiser pour le digestif et se sont contentés de 5
verres de Cognac Louis XIII à 5 500 Dirhams le verre (1 980 $ CAD). La marge du
restaurant est quand même un peu moins inhabituelle ici, puisque le mini-flacon de 50 ml de Cognac Louis XIII vaut plus de 1000 $ à la SAQ…
Bref, la portion
alcools de la facture des convives de Dubaï montait à 290 500 Dirhams, ce qui
correspond à près des trois quarts du montant total. Contrairement aux clients
londoniens de notre article précédent, ceux de Dubaï semblent avoir été très
heureux de leur soirée, puisqu’ils ont laissé 29% de pourboire, plus précisément
90 000 Dirhams (32 400 $ CAD).
Évidemment,
on ne connait ni les noms, ni les revenus des clients en question, et on ne
sait pas s’ils fêtaient un événement très spécial, comme par exemple la vente d’un
yacht de 50 millions $ à un Émir. On ne sait pas non plus s’ils n’ont pas fait
un don humanitaire de deux fois leur facture pour se racheter une conscience.
Bref, même si dépenser autant pour un repas dans un restaurant
hyper-bling-bling peut nous apparaître une sorte de monstruosité, il nous
manque beaucoup d’éléments pour tout comprendre.
Mais ce que
je comprends, c’est que la carte de crédit Amex qui a payé cette petite sortie
entre amis a une limite de crédit pas mal plus élevée que la mienne. Et une
chose est sûre, quelques soient les circonstances, si j’avais les moyens et une
bonne raison de flamber 140 000 $, j’achèterais plus que 3 bouteilles de vin.
À la bonne vôtre !
Alain P.
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