[Mise à jour 22-07-2016] Aujourd’hui,
on vous prouve qu’HippoVino ne recule devant rien pour faire avancer la science
! Oui, le beaujolais nouveau c’est en novembre, je le sais, je vous en avais
parlé dans ce billet : Beaujolais Nouveau, bon vin d’apéro !
Mais l’autre
jour, on me faisait remarquer qu’il restait encore quelques bouteilles de vin
nouveau à la SAQ. Cette même personne ajoutait que c’était une forme de
scandale : selon elle, notre monopole d’état volait ses clients en
essayant de leur refiler des bouteilles ayant dépassé leur date limite de
conservation.
Contrairement
aux jus de fruit, les dates limites de conservation des vins ne sont pas écrites
sur la bouteille. Il est vrai que j’ai souvent entendu dire que les vins
nouveaux devaient absolument être bus avant Noël. Par contre, un peu de recherche sur Internet vous apprendra que les vins nouveaux se conservent au
moins un an après leur mise en bouteille. Alors qui dit vrai?
Il ne me
reste plus de Beaujolais Nouveau. Par contre, j’avais gardé précieusement une
bouteille de ce Gamay nouveau pour un essai de conservation. Ce test n’était
pas planifié pour une date précise, mais la discussion mentionnée plus haut m’a
poussé à l’action.
Le verdict?
Non seulement ce gamay est encore très buvable au début février, mais il m’a
semblé avoir légèrement évolué depuis novembre. Soyons sérieux, ce n’est pas
devenu un grand vin. On ne peut pas non plus parler d’une évolution semblable à
celle des vins qui ont eu un élevage de plusieurs mois ou années. Mais il m’a
paru plus stable, moins « jus de fruit pétillant » qu’il y a trois
mois. Bref, comme petit rouge du lundi, il s’est montré meilleur que certaines
bouteilles à prix comparable.
Le vin
nouveau à boire absolument avant Noël est donc un autre mythe à oublier.
J’aurais
aimé répéter le test au début de l’été, mais il n’en reste plus d’inventaire à
proximité, ce sera pour l’an prochain. [mise à jour] Ce test a été fait en 2016 et voici le compte rendu !
À votre
santé !
Alain P.
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Bonjour,
RépondreEffacerEffectivement, il ne faut pas hésiter. C'est même le vin idéal si on veut pénétrer une partie des mystères de l'évolution des vins en bouteille, parce que le processus est beaucoup plus rapide que sur un grand bordeaux, par exemple. Vous achetez une caisse de 6 beaujo nouveau, (ce qui revient deux à trois fois moins cher qu'un seul flacon de grand cru classé respectable de Saint-Emilion au passage même si on s'entend que l'ambition est différente): deux qu'on ouvre avec les copains quand c'est le temps, une après 3 mois, une autre après 6, une cinquième après un an et la sixième après 3 ans parce qu'on a oublié qu'on la possédait. Et vous aurez de sacrées bonnes surprises, prenez des notes à chaque bouteille pour comparer. Ceci n'est valable que si le Beaujolais nouveau provient d'un producteur soigneux, évidemment. Bon nombre des négociants cherchent à surfer sur la vague sans scrupule pour écouler les stocks le plus vite possible, mais ça vous le saurez en goûtant le jour J à sa sortie, ça n'aura aucun intérêt. Or, le bon Beaujolais Nouveau est délicieux ou en tout cas prometteur dès sa commercialisation. Dans les maisons qui ont une distribution large je recommande Ferraud, leur Nouveau m'a impressionné en 2013, un peu moins en 2014 mais si vous en trouvez aujourd'hui au rabais, donnez-lui une chance.
Merci pour l'encouragement et la suggestion ! Pour l'essai après 3 ans, je suis un peu moins sûr du résultat mais après tout, si on veut faire avancer la science...
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