Les
résultats du deuxième trimestre de la SAQ montrent que la croissance des ventes
de vin continue au Québec. Il faut dire que cet été a représenté une bonne
période pour le Québec, la météo était favorable, le tourisme en hausse et le
chômage en baisse. Avec ces belles conditions, les ventes totales de notre
monopole ont augmenté de 3.9 % par rapport au même trimestre de l’an dernier.
Le communiqué de la SAQ ne sépare pas les ventes de vin des autres alcools,
mais si on utilise la proportion annoncée dans son dernier rapport annuel, la
SAQ aurait vendu pour environ 553 millions de $ de vin cet été.
Dans les
tendances qui persistent, on remarque la croissance plus rapide des ventes de
vin en épicerie plutôt qu’en succursale, à la fois en valeur (5.2% contre 3.7%)
et en volume (3.3% contre 1.3%). Notons que pour les ventes en épicerie, ceci
représente les ventes en gros aux épiciers. Ceux-ci ajoutent ensuite leur marge
et le prix moyen de 8.32$/litre devient autour de 13$ pour le consommateur.
Pour mieux
comprendre ces chiffres et les différences entre les réseaux, nous avions donné
plus de détails ici-même en février dernier : Vins importés en vrac au Québec, portrait du marché.
Les
tendances qui se dégagent des chiffres cités plus haut peuvent paraître
contradictoires. La croissance en dollars est supérieure à celle en volume,
donc les consommateurs acceptent de payer plus cher pour de meilleurs vins. En
même temps, ils achètent davantage en épicerie, donc plus de vins bon marché
de qualité médiocre ou au mieux très moyenne.
Ce sont en
fait deux tendances complémentaires qui accompagnent la hausse générale.
Plusieurs développent leur amour du vin et choisissent de meilleures cuvées, ce
sont des clients assidus des succursales et ce sont aussi nos lecteurs,
j’imagine que vous vous reconnaissez.
En même
temps, la tendance de boire du vin avec chaque repas ou presque est aussi bien visible.
Mais, comme nous l’avions expliqué dans notre billet sur les vins les plus vendus, le côté pratique d’acheter le vin en même temps que la nourriture amène
un gain de temps décisif. Et si la majorité des gens à qui j’ai parlé
reconnaissent qu’il y a mieux en succursale, ils estiment trouver « du vin
correct et pas trop cher » chez leur épicier.
Un facteur
qui accentue cette impression est le fait que les prix affichés en épicerie
sont avant taxes alors que ceux de la SAQ les incluent… Ceci signifie donc que
les cuvées les plus vendues affichées 12.99$ au supermarché, coûtent en réalité
14.94$ ! Mais comme les taxes sont seulement imprimées au bas de la facture et
regroupées pour l’ensemble des produits taxables, ce montant de 14.94$ n’est
visible nulle part…
Pour ma
part, j’ai de la difficulté à payer 15$ pour un vin qui a été acheté 1.18$ au vigneron qui l’a produit. Cela suffit à justifier un détour par la SAQ ! Et oui
on peut y trouver de bons vins à moins de 15$, on avait suggéré des blancs ici
et des rouges là. Vous pouvez aussi filtrer les listes du site HippoVino en
utilisant le symbole $ (un $ veut dire moins de 15$) : vins rouges à moins de15$, vins blancs à moins de 15$, vins rosés à moins de 15$.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
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Ventes dernier trimestre été:
RépondreEffacer+ 300 000 litres vin succursales SAQ
+ 300 000 litres vin épiceries
+ 300 000 litres spiriteux SAQ
Ventes des 2 derniers trimestres printemps et été (24 semaines)
- 600 000 litres vin succursales SAQ
+ 1 300 000 litres vin en épicerie
Sources : Les rapports trimestriels de la SAQ.
Marc André Gagnon