Boire du
vin n’est pas un acte anodin, il y a toujours un côté plaisir, fête, partage
qui lui est associé. Certains vins développent cet aspect plus que d’autres,
ils amènent un plaisir immédiat et vous mettent immanquablement un sourire sur
les lèvres. J’aime beaucoup cette
sensation…
Voici trois vins qui ont réussi ce petit exploit récemment et, même si certains d’entre eux sont plus difficiles à trouver aujourd’hui, il me paraît indispensable de vous en parler. En suivant le lien vers la fiche du vin, vous pourrez utiliser l’onglet disponibilité pour aller vérifier s’il en reste dans une SAQ proche de chez vous et si c’est le cas vous pourrez sourire vous aussi ! Sinon, tout n’est pas perdu, nous avons des alternatives à vous proposer à la fin de ce billet.
Le vin est une fête, c’est le nom de cette bouteille de rouge du vigneron Elian Da Ros.
Oui, plus qu’un nom, c’est tout un programme, d’autant que l’étiquette le
répète plusieurs fois avant de préciser « Ce vin est une fête.» Et dans ce cas
l’étiquette dit vrai, c’est une vraie fête dans la bouche, avec un beau volume,
une texture agréable portée par des tanins fins, du fruit et une finale
agréable mais c’est surtout une bouteille qui donne envie de savourer le moment
présent sans se casser la tête à écrire une note de dégustation. Avec une
assiette de saucisses de Toulouse, il a fait un malheur à table.
Quelques
précisions pour les amateurs d’infos techniques, car plusieurs articles sur ce
vin contiennent des erreurs. Le domaine d’Elian da Ros est en biodynamie, mais
pas cette cuvée, qui n’est pas bio non plus car elle contient des raisins
achetés chez un autre producteur, non certifié bio. Le but de ce vin est tout d’abord
de protéger les revenus de l’exploitation en cas de gel, comme le domaine en a
connu en 2006 et 2007. Le 2015 est composé de 40% de cabernet franc, 20% de
merlot et un autre 40% d’abouriou, un cépage très peu utilisé aujourd’hui. L’élevage
est de 10 mois en foudres et fûts de plusieurs utilisations, suivi d’un mois de
stabilisation en cuve béton. Mais soyons clair, ce qui compte c’est que le vin
est très bon.
L’Italie est
fort réputée pour ses vins rouges, mais on y produit aussi de très bons blancs
et j’ai un faible pour ceux réalisés avec des cépages enracinés dans la botte.
Quand mon regard est tombé sur l’étiquette bleue du Cordero di Montezemolo Langhe Arneis, j’ai ressenti un irrésistible appel pour ce piémontais. J’avais entendu parler des
barolos de ce producteur, pas de ses autres vins mais je fais souvent confiance
aux grands vignerons. Je n’ai pas été
déçu par ce blanc très élégant, aux délicates notes florales et fruitées avec
une belle touche minérale. Très bon à l’apéro, il fut encore meilleur avec une
assiette de flétan cuit au four.
Le retour
du beau temps sonne l’appel du rosé et je m’en voudrais de ne pas vous parler
du Vin Gris de Birichino, cet original domaine californien qui fait aussi des
merveilles en rouge et blanc. Belle texture, cocktail de saveurs et fraîcheur
sont au rendez-vous pour enchanter vos papilles, avec en plus la matière du
grenache pour nous convaincre que le soleil de Santa Cruz arrive tout droit d’Aix-en-Provence.
Décidément, la montée en gamme des rosés est pleine de surprises agréables !
Quelques
cuvées sourire alternatives si vous ne pouvez trouver ces trois belles
bouteilles. En rouge, fuyez en Languedoc avec le Lou Maset du Domaine d’Aupilhac,
en blanc filez en Catalogne avec l’Albet i Noya Xarel-Lo El Fanio et en rosé
restez en Californie avec le Vin Gris de Cigare de chez Bonny Doon, élaboré par
le sympathique et talentueux Randall Grahm. Et maintenant souriez !
À la bonne
vôtre !
Alain P.
<< Article précédent – Sucre et vin, amis ou ennemis? (Suite)
>>
Article suivant – Alerte vin chouchou : L’appel des sereines, Syrah 2015
Aucun commentaire:
Publier un commentaire