L’arrivée
du Beaujolais Nouveau, c’est avant tout une occasion pour faire la fête. Mais
pas n’importe quelle fête, surtout pas une célébration huppée en costumes-cravates
et robes longues. Non, la fête populaire avec vin rouge et cochonnailles au
zinc du bistrot du coin.
L’occasion,
c’est l’arrivée des premiers vins du nouveau millésime, pour goûter en
avant-première à ce que les vignerons viennent de récolter. Donc, pas question
de faire un grand vin qui demande plusieurs mois d’élevage, on va se contenter
de cuvées rapides à produire. La technique de la macération carbonique, très
utilisée dans le Beaujolais, est adéquate pour ça. Résultat, des vins plutôt
simples mais bien fruités et faciles à boire. Parfaits pour fêter en toute
simplicité !
Que nous donne
le millésime 2017? Après quelques dégustations, aucun mauvais vin, signe d’une
bonne année ! Revue de détail, mais sans se lancer dans des notes de
dégustation approfondies, les vins nouveaux, c’est pour boire, pas pour faire
une thèse.
Surprise du
jour, l’étranger. Care Nouveau, c’est un vin nouveau espagnol, provenant de l’appellation
Carinena en Aragon et fait de tempranillo et de grenache. En macération
carbonique, bien sûr (c’est d’ailleurs une technique utilisée depuis longtemps
en Espagne, notamment dans la Rioja). C’est simple et léger, fruité, peu acide
(sans être sucré), ça goûte le vin et on en a pour son 11.85$.
Le Gamay Nouveau de la maison Georges Duboeuf vient d’Ardèche, avec de la fraîcheur, un
beau côté fringant, du fruit et pour 12.95$, c’est plutôt bien réussi !
J’ai boudé
le Beaujolais Nouveau de Mommessin depuis quelques années, mais la dégustation à l’aveugle de David Cobbold m’a convaincu de lui redonner une chance. Effectivement,
on a affaire au prototype du Beaujolais Nouveau comme dans les livres, très
beau nez, frais, fruité et gouleyant au possible. Mention bien pour 15.75$.
Un cran au-dessus,
comme d’habitude, avec un peu plus de matière et un fruité mieux ciselé, le Gamay Nouveau les Griottes de Pierre Marie Chermette. Il m’a semblé qu’il n’avait
pas le côté pimpant habituel des cuvées de ce vigneron mais on en a quand même
pour notre argent (18.30$).
Le meilleur
du lot à notre avis est encore une fois le Beaujolais Nouveau L’Ancien (car
produit avec des vieilles vignes d’environ 45 ans) du talentueux Jean-Paul
Brun. Plus de matière et le plus proche d’un Beaujolais pas vraiment nouveau ou
plus complet, je ne sais trop comment dire. On peut aussi le boire à table avec
plus qu’une assiette de charcuterie, je le verrais bien accompagner rôtis de
porc ou de veau, par exemple. J’en ai mis une bouteille de côté pour déguster
dans un an et ainsi valider le test de la semaine dernière : Le Beaujolais Nouveau un an après, c’est bon?
Pour
compléter vos lectures sur le Beaujolais Nouveau, je vous recommande la très
belle chronique du blogueur Vincent Pousson : Beaujolais mondial.
Bon
Beaujolais Nouveau et à la bonne vôtre !
Alain P.
P.S. Bien
entendu, si vous ne jurez que par les vins rouges costauds, charnus ou généreux,
oubliez les vins nouveaux, c’est frais et léger "by design".
On a commencé à calculer les HippoNotes des 2017 au fur et à mesure que les critiques sont publiées. Cliquer sur les noms des vins pour accéder à leurs fiches.
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