Pour ceux
qui ne me connaissent pas encore, je précise tout de suite que j’aime bien les
vins du Beaujolais en général et le Beaujolais Nouveau en particulier. Celui-ci
n’est pas un grand vin, c’est bien sûr, mais je n’ai rien contre la simplicité
et j’aime l’esprit de la fête du vin nouveau. Il faut dire que j’ai vécu
quelques années à Lyon, ça évoque donc de beaux souvenirs. Si de votre côté
vous n’aimez pas, rien de grave, c’est un sujet qui occupe environ 1% de ce
blogue et il vous reste donc plein de choses à lire.
Dans les
idées reçues sur le Beaujolais Nouveau, il y a la durée de conservation de ce
vin primeur. Certains prétendent qu’il faut absolument le boire avant Noël, d’autres
avant l’été suivant et sur les sites des producteurs, on vous dit qu’il se
conserve un an sans problème.
Comme sur
HippoVino on a pour mission d’informer nos lecteurs, on a fait une série de
tests pour tout vérifier. On a commencé en février 2015 en débouchant une
cuvée de novembre 2014, « Conservation des vins nouveaux : combien de temps? »
Ce premier essai ayant démontré que les vins primeurs étaient encore bons en
Février, on a donc recommencé l’année suivante en attendant l’été, « Testé pour vous : le Beaujolais Nouveau, 8 mois après !» Second verdict, le vin était encore
très bon et même un peu meilleur qu’en novembre.
Cette
année, nous avons complété la ronde de tests en débouchant avant-hier un Beaujolais
Nouveau Trenel 2016. Précisons que je ne l’avais pas recommandé en novembre
dernier, en raison de petits problèmes d’acidité volatile avec la bouteille
débouchée à l’époque. Eh bien, après 12 mois de bouteille, c’est nettement
mieux et cela donne un beau petit Beaujolais gouleyant, avec un fruité très
franc, mais une finale plutôt courte. Je l’ai aussi fait tester à l’aveugle à
un cobaye qui m’avait déclaré ne pas aimer le Beaujolais Nouveau (oui, si vous
êtes invité à la maison, vous allez boire du bon vin mais vous risquez de
participer à des expériences du genre, soyez prévenu). Mon cobaye jure
maintenant qu’il aime le Beaujolais Nouveau quand il n’est plus nouveau ! Si
vous lui en offrez une bouteille, il va la garder un an avant de la déboucher.
La durée de
vie d’au moins un an annoncée par les producteurs est donc juste et le fait qu’on
puisse encore en vendre à cette période n’est pas un scandale. Rappelons que le
millésime 2016 avait été difficile pour le Beaujolais Nouveau en raison de
vendanges trop tardives. Cette année, les vendanges se sont déroulées très tôt
après une belle période ensoleillée, le millésime 2017 devrait donc être bien
meilleur. Le journaliste David Cobbold a pu faire une dégustation en avant-première et le confirme. Nous, on vous en reparlera la semaine prochaine
et je me propose aussi de refaire ce test de vieillissement l’an prochain avec
une cuvée 2017.
À la bonne
vôtre !
Alain P.
Nos billets
précédents sur le Beaujolais Nouveau :
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bouteille oubliée, BN de Jean-Paul Brun, 2015, dégustée en septembre 2018, tout à fait intacte, le vin s'est velouté après ces 3 ans, arômes, fruité toujours là
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