À fréquenter
ce blogue, vous aurez sûrement compris que je suis du genre à beaucoup me
renseigner sur les vins que j’achète. Par contre, il m’arrive aussi de me fier
à mon flair, d’avoir envie de goûter un vin dont l’étiquette me fascine ou de me
décider en entendant les conversations des autres acheteurs. Une autre de mes
démarches habituelles découle de ma frustration lorsque je recherche un vin
particulier et qu’il n’est pas disponible dans ma région. Dans ce cas, j’essaie de mémoriser le nom du vin ou du domaine pour pouvoir le reconnaître, si
l’occasion d’en acheter une bouteille se présente dans le futur.
C’est ce
qui est arrivé avec le vigneron Jo Pithon, à propos duquel j’avais lu plein de
recommandations intéressantes, mais sans pouvoir me procurer les fameuses
bouteilles. Comme je manque rarement de nouveautés à essayer, j’ai laissé de
côté Monsieur Pithon pour quelque temps, jusqu’à ce jour de l’été dernier où je
suis tombé par hasard sur une bouteille de sa cuvée Les Treilles 2007.
Aussitôt
vue, aussitôt achetée, puis elle est ensuite restée quelques mois au fond du
cellier. Le hasard me l’a fait redécouvrir la semaine dernière, un jour où j’avais
justement envie de déguster du chenin blanc. La beauté de cette démarche non
linéaire est que j’avais tout oublié de mes lectures et n’avait donc aucune
attente particulière.
La surprise
n’en fut que plus agréable. Cette cuvée les Treilles est absolument superbe :
fraîcheur, saveurs florales et de fruits blancs, notes de miel typiques, bref
un chenin très réussi qui donne envie de courir en acheter d’autres bouteilles.
Là, double déception : d’une part, il n’en reste plus à la SAQ et d’autre
part, 2007 était la dernière cuvée des Treilles, Jo Pithon ayant ensuite vendu
ses vignes pour démarrer un commerce de négoce. Certes, il a gardé une vigne
pour produire une autre cuvée, le Coteau des Treilles, mais celle-ci n’est pas
plus disponible.
Certains d’entre
vous se demandent peut-être pourquoi je vous parle aujourd’hui d’un vin
impossible à acheter. Mon but est simplement d’illustrer comment le monde du
vin est en perpétuel changement et parfois bien difficile à suivre. Notre but
en créant le site Hippovino et ce blogue est justement de vous aider à vous y
retrouver plus facilement et plus rapidement.
Ceci dit,
je ne vais pas vous laisser tomber, ou plutôt vous quitter sans vous
recommander de bonnes bouteilles actuellement disponibles. Si vous êtes amateur
de bons chenins de Loire, essayez donc le Clos du Midi du Château de Brézé, qui
est justement notre vin de la semaine sur le site Hippovino. C’est un bon
Saumur à prix abordable, même s’il offre un peu moins de profondeur et de
complexité que la cuvée disparue.
Si vous
voulez découvrir la richesse aromatique du chenin, essayez le Vouvray Sec de Vincent Carême, un peu plus cher mais un vin à vous allumer les yeux, selon
Jean Aubry ! Espérons que Vincent gardera ses vignes encore quelques années !
À votre
santé !
Alain P.
Liens
Le site Pithon-Paillé, la nouvelle maison de négoce de Jo Pithon
La fiche du Clos du Midi du Château de Brézé sur le site Hippovino, avec les liens vers les
critiques de Jacques Benoit, Véronique Rivest et David Pelletier.
La fiche du Vouvray Sec de Vincent Carême sur le site Hippovino, avec les liens vers les
critiques de Claude Langlois, Jean Aubry et Ronald Georges.
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