Cette fin
de semaine, c’est le moment très attendu par plusieurs amateurs de vin de la
région montréalaise, la Grande Dégustation de Montréal. C’est toujours une
excellente occasion de découvrir de nouveaux producteurs ou de nouvelles cuvées
de nos vignerons favoris.
C’est ainsi
que j’ai pu goûter de très bonnes bouteilles d’un vigneron espagnol que j’aime
beaucoup, Telmo Rodriguez. Je vous avais déjà parlé de ses deux cuvées Gaba do Xil, le Godello blanc dans le billet «Qualité-prix : les vins blancs espagnols font merveille ! » et le Mencia Valdeorras rouge, qui était dans nos vins de la semaine sur HippoVino Hebdo du 23 septembre dernier.
Soyons
clair, tous ses vins méritent une dégustation, cela vaut la peine de faire le
tour du kiosque et non, je n’ai pas d’intérêts dans le vignoble ou dans l’agence,
je suis juste un fan de Telmo Rodriguez et je n’ai aucune honte à m’afficher
comme tel.
J’ai
beaucoup aimé la cuvée El Transistor 2014. Ce beau blanc de l’appellation
Rueda, cépage Verdejo, est produit en divisant les raisins dans des contenants
différents, barriques, foudres, cuve béton et cuve inox, pour la phase de
vinification. Selon le vigneron, cela permet de produire un vin qui est le
reflet de son terroir plutôt que de la technique de vinification utilisée. Le
résultat est un vin frais et élégant mais avec plus de richesse et de complexité
que les blancs de verdejo traditionnels. Pour la petite histoire, le nom
Transistor vient de la méthode utilisée pour protéger les vignes des dégâts
causés par les sangliers, qui abondent aux alentours. En plaçant des postes de
radio (des transistors) diffusant de la radio parlée dans le vignoble, les sangliers
se tiennent à l’écart de ce qu’ils pensent être des humains bavards, un genre d’épouvantail
électronique en somme. Une mauvaise nouvelle pour finir, vous devrez attendre un
des prochains courriers vinicoles de la SAQ pour l’acquérir.
Dans le
rouge, la cuvée M2 de Matallana 2011 vient de l’appellation Ribera del Duero.
Le cépage est le Tinto Fino qui est la version locale du Tempranillo. Là
encore, l’étape de fermentation est divisée entre fûts et cuves inox, l’élevage
étant complété en barriques, dont 50 % de neuves, durant 14 mois. Il en résulte
un rouge riche, long et profond, aux saveurs de fruits noirs avec des notes de
café et de fumée. Un très bon Ribera del Duero, qui recherche le meilleur de
cette appellation sans tomber dans les excès de boisé ou d’extraction qu’on retrouve
parfois. C’est une importation privée, mais je pense qu’il n’est pas encore
disponible à l’heure actuelle. On fait le suivi avec l’agence et on mettra à
jour la fiche HippoVino pour vous avertir.
Il y a beaucoup
d’autres bonnes cuvées à déguster dans cet événement et, cette année, c’est un
peu le paradis pour tous les amateurs de vins espagnols. Pour vous y préparer,
je vous recommande le guide pratique du chroniqueur Yves Mailloux et n’oubliez
pas les conseils judicieux de Patrick Désy. Si vous ne pouvez pas vous y
rendre, nous allons revenir sur nos découvertes dans les prochaines semaines.
Bonnes
dégustations et à la bonne vôtre !
Alain P.
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