mardi 29 juillet 2014

Le vin au Québec expliqué aux Français qui arrivent - Partie 3.

Dans les semaines précédentes nous nous sommes efforcés de décrypter la législation québécoise concernant les vins. En effet, la situation y est très différente de la France ou même du reste de l’Europe. C’est d’ailleurs le cas dans toute l’Amérique du Nord, sans doute en héritage de la triste période de la prohibition.

Nous avons commencé par expliquer le monde du commerce de détail, contrôlé par notre cher monopole d’état, la Société des Alcools du Québec (SAQ), avec cet article : Le commerce du vin au Québec expliqué aux Français qui arrivent - Partie 1.

Notre second article portait sur la vente de vin au restaurant, un autre territoire complexe arbitré par la Régie des Alcools, des Courses et des Jeux (RACJ) : Québec : Le vin au restaurant expliqué aux Français qui arrivent - Partie 2.


Cette semaine, nous allons examiner le transport du vin effectué par des particuliers. Cela n’a donc rien à voir avec l’importation commerciale, ce sont les vins que vous rapportez de voyage pour boire ou donner en cadeau à vos amis, pas pour revendre.

Précisons tout d’abord que cet article est fourni à titre informatif et sans aucune garantie; nous déclinons toute responsabilité quant à l’utilisation de ces informations, incluant les liens vers des sites externes : IL EST DE VOTRE RESPONSABILITÉ DE VOUS ASSURER DES PRODUITS OU QUANTITÉS QUE VOUS AVEZ LE DROIT DE TRANSPORTER ET DES MOYENS LÉGAUX DE LE FAIRE EN CONTACTANT LES AUTORITÉS DU CANADA ET DU QUÉBEC.

Les voyageurs

Tout d’abord, les voyageurs doivent avoir l’âge légal minimum pour avoir de l’alcool en leur possession. C’est 18 ans au Québec, en Alberta et au Manitoba mais 19 ans pour les autres provinces canadiennes, alors attention aux escales avant d’arriver au Québec.

Chaque canadien ayant l’âge légal et ayant séjourné plus de 48 h à l’étranger (la règle s’applique aussi aux touristes en visite au Québec semble-t-il, voici ma référence) peut apporter avec lui jusqu’à 1.5 litres de vin – par exemple 2 bouteilles de 750 ml – en franchise de droits et de taxes, donc sans rien payer. La valeur totale des biens en franchise (alcools et autres) ne peut dépasser 800 $. Attention, si vous transportez aussi d’autres boissons alcoolisées (spiritueux, bières…) il faudra payer.

Vous pouvez apporter des boissons alcoolisées en quantité supérieure à la franchise en payant les droits et taxes sur l’excédent, sauf si vous vous rendez au Nunavut ou dans les Territoires du Nord-Ouest. Au Québec la quantité maximale de vins additionnelle est de 9 litres – 12 bouteilles de 750 ml – et vous devrez payer les taxes fédérales et provinciales (taxe d‘accise et taxe spécifique), la majoration de la SAQ, la TPS et la TVQ.

Dans tous les cas il est important de déclarer TOUS les biens et alcools en votre possession (incluant ceux inclus dans la franchise).

Rapporter une cave à vin

Si vous êtes un immigrant, un résident temporaire ou un Canadien ayant séjourné plus d’un an à l’étranger, pas besoin de tout picoler avant de partir, vous pouvez rapatrier votre cave à vin patiemment garnie.

Attention cependant, il faut organiser la procédure à l’avance et respecter des conditions strictes – ce n’est pas un moyen de contourner les lois sur l’importation – et il faudra bien entendu payer droits et taxes à l’arrivée. Notons que la majoration de la SAQ est, dans ce cas, plafonnée à 3 $ par litre de vin.

La limite de quantité varie selon votre situation et la durée de votre séjour, avec un grand maximum de 540 litres. Reportez-vous au site de la SAQ pour les règles et la procédure détaillée.

Les commandes ou importations privées

Il existe aussi des façons de commander des vins qui ne sont normalement pas commercialisés dans le réseau de la SAQ. C’est un sujet qui mérite son propre article, nous y reviendrons prochainement.

À votre santé !

Alain P.

Liens


1 commentaire:

  1. Corrigé pour ajouter le lien de la page ASFC pour les voyageurs qui arrivent au Canada.

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